Elle aura lieu le samedi 21 avril. Le sujet : un christianisme possible, compréhensible et désirable. 

Il fut un temps où Dieu apparaissait comme une évidence et où la foi pouvait se transmettre presque comme allant de soi. Aujourd'hui, Dieu n'apparaît plus ni comme évident ni comme nécessaire : beaucoup de nos contemporains ne rejettent pas la possibilité de Dieu, mais vivent tranquillement, souvent généreusement, sans se poser la question de Dieu. Celui-ci n'apparaît plus comme indispensable à une vie réussie et qui a du sens. Voilà un fameux défi lancé à notre Eglise ! Comment le relever ?

Certains sont tentés par un langage identitaire ou de repli, qui ne parle plus à nos contemporains parce qu'il ne prend pas en compte cette remise en cause radicale de la pertinence de la foi dans notre société ou s'y oppose de manière frontale.

Il faut au contraire entendre ce donné nouveau. Considérons-le comme un terreau dans lequel la foi peut naître. Notre monde sécularisé estime que la foi chrétienne n'est plus nécessaire, prenons-en acte, et relevons le défi de rendre cette foi possible, compréhensible et désirable.

Notre vie en Eglise témoigne qu'aujourd'hui encore, des femmes et des hommes vivent leur foi en ce Dieu qui aime l'humanité et qui la sauve. Cette foi, loin d'être un carcan obscurantiste, donne sens à leur vie, les épanouit et les pousse à s'engager dans la société, au service du bien commun, et spécialement en faveur des plus fragiles. Le christianisme est possible dans notre société, et il est même une richesse pour l'ensemble des citoyens, bien au-delà du cercle des croyants.

Revisiter les traditions

Mais le témoignage et l'engagement, même joyeux, ne suffisent pas ! Il faut aussi un indispensable travail de la raison pour rendre notre foi crédible et compréhensible. Dans notre société, marquée par les mentalités scientifiques et dont le niveau de formation augmente, nous devons pouvoir « rendre compte de l'espérance qui est en nous » (cf 1^ere lettre de Pierre 3,15) en traduisant dans la culture contemporaine le cœur de la foi. Il y a là un appel pressant à revisiter les mots, les traditions, les concepts de notre foi pour les rendre plausibles et intelligibles pour aujourd'hui.

Ces deux étapes ne suscitent pas encore l'acte de foi. C'est seulement dans la rencontre du Christ que l'on peut faire l'expérience inouïe de l'amour de Dieu. Un amour définitivement gratuit, qui ne se mérite pas, à tel point qu'il ne nécessite même pas que l'on soit croyant pour en bénéficier (c'est bien cela que souligne la non-évidence de Dieu : il ne s'impose pas à nous). Tel est le cœur de la foi, « plus précieuse que l'or éprouvé par le feu » (cfr 1e lettre de Pierre 1,7), que nous voudrions partager à d'autres.

Aujourd'hui, on ne naît plus chrétien, nourris du lait de la foi comme au sein maternel... Mais on peut le devenir ! La foi chrétienne n'apparaît plus comme nécessaire, mais elle peut devenir précieuse et désirable. Notre responsabilité pastorale peut alors se revisiter en ces termes : rendre attrayant ce qui n'est plus nécessaire, afin de permettre l'adhésion personnelle de ceux qui souhaitent devenir chrétiens. Ce que vivent nos communautés donne-t-il l'envie à d'autres de nous rejoindre et de faire cette rencontre du Christ qui transforme nos vies ?

Beaucoup d'unités pastorales ont déjà vécu le processus de Refondation, d'autres sont en route ou s'y préparent. Le cœur de cette démarche est une invitation à relire et évaluer ce que nous faisons, vivons, célébrons, proclamons, à l'aune de ce questionnement, profondément missionnaire, qui doit nous habiter : comment rendre notre foi possible, compréhensible, désirable au cœur de nos quartiers et villages ?

Le frère Dominique Collin, dominicain, auteur de Mettre sa vie en paraboles (Ed. Fidélité 2010), nous aidera à réfléchir cette thématique. Comme à l'habitude, la journée s'appuiera sur l'expérience vécue des EAP et valorisera les temps de carrefours qui permettront de s'approprier le thème.

Pour permettre une plus grande fécondité de cette journée, il est utile - tant que faire se peut ! - que tous les membres de l'EAP, prêtres compris, soient présents.

En pratique

Lieu : Institut Saint-Joseph, Avenue de l'Enseignement 10 à 7330 Saint-Ghislain.
Horaire de la journée : de 9h à 16h.
Pour le repas, prendre son pique-nique - boissons gratuites sur place.

Inscriptions : les inscriptions sont à renvoyer avant le 4 avril à Myriam Scolas-Delvigne, 1 place de l'Evêché, 7500 Tournai, myriam.delvigne@evechetournai.be 
L'idéal est d'envoyer une inscription unique par EAP, en précisant :
Unité pastorale de ...
EAP : Noms et prénoms des membres participant à la session du samedi 21 avril 2018

La traditionnelle journée de formation organisée par l'EDAP
propose des temps de carrefour. En 2017, elle se tenait à Soignies.