Le Père Paul-Antoine Drouin, vicaire général du Mans, était l’invité de la journée du 24 septembre à Mons. Cet « homme de terrain et de cœur a fait partager à son auditoire sa joie d’appartenir au Christ.

« Parfois, nous sentons la sueur plutôt que la bonne odeur du sacré ». Cette phrase, le Père Paul-Antoine Drouin l’a prononcée samedi matin lors de son intervention à la « tribune » de la collégiale Ste-Waudru à Mons, au cours de la journée consacrée au thème « Vivre de son baptême, vivre de la vie de Dieu ». C’est que le Père Drouin veut nous inciter à « être des chrétiens amoureux et non des chrétiens fatigués, obsédés par la volonté de tout tenir… »

Vicaire général du diocèse du Mans depuis 2009, le Père Drouin était l’invité de cette journée organisée conjointement par les Services de liturgie, catéchèse et catéchuménat du diocèse de Tournai. A l’origine, c’est Christine Merckaert, responsable du catéchuménat, qui, ayant entendu parler du Père Drouin, a été l’écouter l’an dernier à Lille. Et comme le disait en introduction Michel Vinckier, vicaire épiscopal chapeautant les trois services organisateurs, les paroles du Père Drouin font du bien car il insère notre vie quotidienne dans notre foi chrétienne.

D’abord l’expérience d’une rencontre personnelle avec le Christ

« Homme de terrain et de cœur » (selon le propos du vicaire épiscopal Philippe Versmeersch en conclusion de la matinée), le Père Drouin a fait partager à son auditoire sa joie d’appartenir au Christ. Il se réjouit que ses parents lui aient « imposé » le baptême le 11 avril 1971. Et 45 ans plus tard, il y voit toujours sa plus belle dignité. Mais pour appartenir au Christ avec joie, nous devons être bien conscients qu’il ne nous demande pas de sauver le monde, mais tout simplement de marcher à sa suite. Et nous devons accepter d’être parfois incompris, raillés, voire martyrisés…

Etre chrétien, c’est d’abord l’expérience d’une rencontre personnelle avec le Christ, une rencontre à renouveler sans cesse et qui s’exprime dans un amour missionnaire. D’où l’expression sur la sueur et l’odeur du sacré… « Ayons donc conscience qu’être chrétien, c’est entrer en amitié avec Dieu, c’est être appelé par le Seigneur « mon véritable ami ». Chacun d’entre nous est appelé à la sainteté : aucun pêcheur n’est irrécupérable. Mais la seule personne à convertir, c’est moi : il est parfois facile d’espérer la conversion de mon voisin…

Ces nouveaux chrétiens qui nous dérangent…

Dans la seconde partie de son exposé, le vicaire général du Mans a voulu expliciter « Notre vie baptismale à la lueur du catéchuménat ». Car les nouveaux chrétiens nous dérangent, ils ne se contentent pas d’être face à des hommes et des femmes qui balbutient leur foi. Et dans la lignée de sa première intervention, il a souligné que l’Evangile n’est pas une morale mais une relation amoureuse. Le catéchuménat des adultes nous aide à devenir davantage chrétiens alors que nous aurions plutôt tendance à vouloir modérer les ardeurs des nouveaux venus…

L’après-midi a débuté par un temps de questions-réponses avec le Père Drouin. C’est ensuite l’abbé Patrick Willocq qui a pris la parole en sa qualité de responsable du service diocésain de la catéchèse et de l’initiation chrétienne. Sous l’intitulé : « Pour reconnaître les chemins multiples de l’Evangile », il a abordé le deuxième pôle du nouveau projet catéchétique mis en route l’an dernier, à savoir « Vivre en chrétien, grandir dans la foi ». Nous aurons l’occasion d’y revenir.