




Ce 26 novembre 2016, notre Évêque a rencontré les Néophytes.
Ils ont reçu les trois sacrements de l'initiation à Pâques. Depuis quelques mois, ils vivent donc de cette vie de Dieu.
Monseigneur Harpigny leur avait donné rendez-vous.
Ils ont partagé leurs joies mais aussi leurs difficultés pour vivre en chrétien au quotidien. Après des mois de cheminement parfois intense, qu'est-ce qui aujourd'hui nourrit leur foi ?
Ils étaient peu nombreux. Leur témoignage n'a bien sûr aucune valeur de statistique. Cependant le partage est intéressant et même éclairant pour les membres d'un Service tel celui du catéchuménat ou des personnes en responsabilité pastorale.
Tout d'abord ceux qui se sont déplacés ne l'ont pas fait seuls. Ils étaient chacun accompagné d'une ou plusieurs personnes. Parrain, marraine, conjoint, accompagnateur... et ce n'est pas anodin... au contraire, cela confirme que ces « jeunes pousses », selon l'étymologie du mot « Néophyte », ont bien besoin de soutien, d'attention et d'encouragement. Cela manifeste aussi que le terme de l'accompagnement n'est pas la nuit pascale ni même les quelques semaines qui suivent.
Nous le redirons avec conviction lors de la mise en route d'un nouvel accompagnement mais aussi lorsqu'on discerne avec le catéchumène le choix d'un parrain ou d'une marraine.
D'ailleurs est-ce par hasard si de plus en plus souvent – en tout cas c'était le cas pour les néophytes présents – les parrains et marraines sont issus de la communauté qui a entouré le catéchumène pendant son cheminement. Des liens se sont tissés et tout naturellement une relation privilégiée s'est affirmée ou parfois ce sont des chrétiens émus et touchés par le cheminement qui se proposent pour cette mission.
N'est-ce pas là un signe du contexte qui évolue ? Suite à la déchristianisation, le catéchumène trouve de moins en moins souvent dans son entourage un chrétien qui puisse l'aider à vivre, croire et célébrer sa foi.
Ils nous parlent aussi de l'eucharistie dominicale comme « du lieu de rendez-vous ». Ils sont sensibles à la dimension de « communauté à rejoindre » mais aussi à la beauté et à la force de la liturgie.
Par contre, les parents de jeunes enfants partagent leurs difficultés à rester fidèle à ce rassemblement. Si on peut se réjouir de la qualité d'accueil des enfants dans beaucoup de communautés, celle des tout petits enfants est beaucoup plus délicate, les parents ont peur de déranger avec leur nourrisson parfois bruyant ou encore plus simplement, ils sont régulièrement dans l'impossibilité de sortir avec ces tout-petits. Et le risque est grand de se retrouver progressivement à distance de la communauté et de ne plus entendre avec force la convocation du Seigneur.
Les rencontres plus virtuelles ont aussi été évoquées. Les ressources d'internet sont quasi infinies et d'un accès extrêmement facile pour des adultes très investis dans la vie familiale et professionnelle. C'est une chance, reconnaissons-le mais aussi un risque. Comment trier ces quantités d'information quand on est catéchumène ou néophyte ? Comment utiliser Internet comme un moyen au service de la fraternité universelle ? N'y a-t-il pas là aussi à s'interroger en tant que Service du catéchuménat à la manière d'intégrer « l'accompagnement sur la toile » dans l'accompagnement catéchuménal ? La question est à creuser...
Cette rencontre a très certainement nourri notre réflexion mais elle nous a aussi donné de vivre un heureux temps fraternel. A l'heure où l'Église est appelée à « faire signe plutôt que nombre », nous avons vécu ce samedi une belle et riche expérience. Elle nous a permis une fois de plus de reconnaitre combien le Seigneur est à l'œuvre aujourd'hui et qu'Il se révèle dans ce qui est discret et fragile.
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Créé parMerckaert-Ansay Christine