Paul-Antoine Drouin, un témoin enthousiaste qui « essaie d’être un disciple du Maître »
Un témoignage percutant, bien articulé qu’il serait trop dangereux de résumer en quelques lignes…

Mais voici quelques interpellations fusant de sa bouche, à point nommé pour illustrer ses propos et qui nous ont tenus en haleine durant toute une matinée, interrompue par une bonne et agréable pause-café, autour de la librairie Siloë et des moments de rencontre très fraternels:

« Qu’est-ce que nous avons que les autres n’ont pas ? » « Le Christ » !
« Sommes-nous des chrétiens heureux ? » « Quel visage de bonté rayonnons-nous ?
« Sentons-nous la sueur du travailleur qui peine ou la bonne odeur du Christ?"
« Quand on a une Bonne Nouvelle, on se dépêche de l’annoncer à nos amis. Que faisons-nous avec la « Bonne Nouvelle du Christ » ?
« Sommes-nous des « disciples-missionnaires », à l’invitation de François, « sommes-nous des amoureux du Christ ? »
« La nouvelle évangélisation que le monde attend, ce n’est pas la conversion de l’autre… c’est convertir la personne que je suis pour me rendre agréable au voisin et porter témoignage au monde : s’aimer et se laisser aimer…
Le cœur de l’homme est compliqué, malade, mais Dieu ne s’y résigne pas ! »

«Dieu croit en moi, il a de l’ambition pour moi. Quelle belle nouvelle ! »
Notre Dieu, le Dieu de Jésus Christ, voit très justement dans le cœur de l’homme
et nous pétrit doucement, progressivement…
Quel que soit mon passé, je n’en suis pas prisonnier, Dieu fait à travers mon péché !
…. Ça, c’est libérant !

L’Eglise parle au monde par le langage des saints ! Il suffit de voir les 2 colonnes de l’Eglise, sur laquelle Jésus a bâti : Pierre et Paul... l’un est un traître;l’autre est un criminel !

Nous sommes saints, sanctifiés par le baptême !
Confirmés dans la foi, Dieu a mis dans nos têtes ce qu’il a dans la sienne : son Esprit !

Régulièrement, il a fait appel à des références du pape François dans « la joie de l’Evangile » : comment en pourrait-il autrement entre un témoin amoureux du Christ et un pape disciple-missionnaire ?
Par exemple, au n°3 de cette Exhortation Apostolique : « J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. »
Et au n°7, en citant Benoît XVI « A l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive ».

Il nous faut annoncer le Christ au monde, aux jeunes, … le leur annoncer avec leurs mots à eux,
leur culture…
Evangéliser, c’est engendrer, faire des « enfants de Dieu » ; être dans l’Eglise, c’est être à la maison, une Eglise maternité, toute entière orientée vers la fécondité, la Vie !

Quand quelqu’un vient frapper à la porte d’un presbytère, d’un secrétariat paroissial pour une demande de baptême, 1ère communion, mariage, ma réaction première est-elle : « encore un problème … ! » ou : « Dieu nous envoie quelqu’un. Nous avons à l’accueillir ! »
Accueillir la personne, avec ce qu’elle est, ses questions…
La question que j’ai à me poser à moi-même, est : « Le Christ est-il pour moi une Bonne Nouvelle » ?
Si oui, comment ne pas l’annoncer ?
Un trésor : ça se partage ! Partager, sans prosélytisme, mais aussi, sans complexes !

Et je termine cet échantillon d’interpellations en empruntant quelques mots des remerciements adressés au Père Drouin par l’abbé Philippe Vermeersch : «… merci pour ce témoignage de joie, joie de vivre du Christ, de lui appartenir, joie d’appartenir à une Eglise appelée à enfanter ».

A notre évêque revenait de conclure la journée, dont je relèverai également quelques paroles : « Aujourd’hui, il fait beau, puis viendra le brouillard, le froid, le noir… mais nous n’avons pas peur.
Le signe des chrétiens, c’est la croix : le mal n’a plus aucun avenir, il été vaincu à sa racine.
Le mal n’a plus aucun pouvoir sur nous, nous appartenons au Christ !...
Cette journée est une anticipation de ce que nous verrons un jour dans la gloire ! »

Elisabeth