Te Deum 15 novembre 2016

Cathédrale de Tournai

Fête du Roi

La Fête du Roi est l’occasion de se retrouver pour encourager le vivre-ensemble dans la justice et la paix. Depuis les attentats de Charlie-Hebdo en janvier 2015, les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis, les attentats du 22 mars 2016 à Zaventem et à Maelbeek, l’attaque du 14 juillet 2016 à Nice, l’égorgement d’un prêtre catholique près de Rouen quelques jours plus tard, nous avons assisté à l’offensive contre l’Etat Islamique en Irak et en Syrie. Plusieurs personnes très bien informées nous mettent en garde devant le retour des jihadistes de Syrie. Nous connaissons, par les médias, le comportement de ceux qui ont été arrêtés suite aux attentats.

La première réaction est de soutenir les victimes des attentats. La deuxième réaction est de soutenir toutes les forces de sécurité, les forces armées, les services de renseignements, les services de la justice, de l’intérieur qui veillent sur l’ensemble de la société, dans un Etat de droit. Grâce à l’action du pouvoir exécutif, du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire, les citoyens, que nous sommes, sont invités à entrer dans un mode de vie qui tient compte des dangers nouveaux, à partager la volonté de promouvoir une forme de vivre-ensemble basée sur les valeurs qui nous sont communes.

En même temps, nous savons que, tous, nous avons à apporter notre part personnelle dans le monde de l’éducation, sous ses différents angles dans la famille, les sports, les mouvements de jeunes, la culture, le monde associatif.

Je remercie les étudiants et les élèves des écoles de Tournai pour leur présence et leur témoignage à l’occasion de ce Te Deum.

Pour ce qui concerne les convictions philosophiques et religieuses, nous avons suffisamment de débats pour exercer notre esprit critique et ne pas nous laisser berner par des discours qui, en fin de compte, n’ont plus aucun rapport avec une conviction philosophique et religieuse. Parfois, il faut oser dire que tel discours ne fait que couvrir un mal. Parfois, il faut oser dénoncer le mal. Quand il y a des victimes qui sont mortes, quand il y a des victimes qui sont blessées et handicapées à vie, nous n’avons pas à en rester à des discours. Nous avons aussi à prendre un engagement.

Nous pouvons remercier tous ceux qui prennent des initiatives pour expliquer ce qui se passe et pour entraîner ceux qui veulent faire le bien à agir selon leur conscience là où ils estiment qu’il faut proposer des projets, qui vont aider le plus grand nombre à construire une société juste, rationnelle, qui accueille la question du sens, la question des convictions personnelles et collectives.

+ Guy Harpigny,

Evêque de Tournai