


Froyennes : une belle copie de Rubens dormait dans le jubé
Des Froyennois et autres membres de «Ligne 4» ont retrouvé une belle copie de Rubens qui dormait dans le jubé.
Comme la plupart des églises, celle de Froyennes renferme un patrimoine qui, s'il n'a pas toujours une réelle valeur financière, n'en représente pas moins l'histoire de l'ancienne commune et de la plupart de ses habitants. La dimension sentimentale reste bien présente dans tout ce qui touche à l'église et son contenu même si la fréquentation des offices se réduit à peau de chagrin.
Ce patrimoine fait d'ailleurs toujours l'objet de toutes les attentions de la part des membres de la fabrique d'église et notamment de son trésorier, Étienne Lehoucq. Celui-ci veille jalousement sur ces objets de culte ou d'ornementation en passant chaque jour dans l'édifice cher à son cœur.
Représentants de Froyennes à «Ligne 4», Roger Dervaux et Daniel Vandenberghe, ont pris contact avec les responsables afin de pouvoir «fouiller» le jubé dans l'espoir de retrouver la trace de toiles restées présentes dans les souvenirs d'enfance, mais absentes des murs. En effet, parmi les objets et œuvres d'art recensés par les Allemands lors de la guerre 40-45 et reprises dans le catalogue de l'IRPA (Institut Royal du Patrimoine Artistique), on trouve trois peintures en principe présentes en l'église de Froyennes, œuvres dont les auteurs ainsi que l'année exacte de leur réalisation sont inconnus. «Jésus est présenté au peuple», «Le bourreau présente à Salomé la tête de Jean-Baptiste» et «Le jugement de Salomon» dont l'original de P-P. Rubens, peint en 1601, se trouve au musée Royal de Copenhague.
L'étonnement fut grand lorsqu'ils retrouvèrent la fameuse copie du «Jugement de Salomon» rangée au milieu d'autres éléments patrimoniaux. Malheureusement, ce fut bien la seule des trois toiles encore présente dans l'église. La déception au constat de la disparition des autres œuvres fut dès lors amère et interpellante. Le mystère de leur existence en cette église est aussi profond que celui de leur disparition.
Malgré cela, cette «redécouverte» entraîne une émulation particulière. Ainsi, la fabrique d'église, en collaboration avec Ligne 4, compte réaliser un inventaire complet de tous les objets et œuvres d'art, profanes ou religieux, que l'on peut trouver dans l'église. Une idée qui pourrait trouver écho dans d'autres paroisses, la mise en valeur de nos trésors cachés ne pouvant apporter qu'un enrichissement supplémentaire à notre histoire.
«Le jugement de Salomon» retrouvé par Étienne Lehoucq, Daniel Vandenberghe, Roger Dervaux et Francis Crowin de Blandain-ÉdA
(Source: Journal l'Avenir)
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Créé parDiocèse de Tournai