Kain : Georges Dropsy, patriote et prêtre
Plaque commémorative devant le collège, rue à son nom, souvenirs tangibles d'un homme qui consacra sa vie à ses idéaux.
Un hommage vient d'être rendu à l'abbé Dropsy, ainsi qu'à 37 anciens du collège Notre-Dame de la Tombe qui succombèrent au cours des conflits mondiaux.
Trois de ces destins tragiques, ceux d'Émile Debue, Edmond Thieffry et l'abbé Maurice Fievez, ont été évoqués par Valentine, rhétoricienne.
Colonel honoraire de l'armée britannique
Sur la croix de sa tombe, ces mots : « Colonel abbé Dropsy, Dr Sc. 1898-1956 ».
Les grandes étapes de sa vie ont été évoquées : ses études à l'Institut agronomique de Louvain, un espoir de se consacrer à la phytopathologie ; son envoi au diocèse de Tournai ; son titre conquis en 1934 de docteur en sciences ; son entrée, après Ath, au collège de Kain en 1934.
« Mais l'abbé Dropsy », évoque Vincent Devos, président du groupe 48 de l'A.S. Kain, « en plus d'une érudition hors normes, était simple, peu formaliste et de caractère indépendant s'opposant d'emblée à l'occupant ».
Dès 1940, la résistance à l'ennemi absorbe cet homme avide de liberté et de justice. « Au sein de l'Armée Secrète, son sens de l'organisation le met bientôt à la tête d'un vaste réseau qui, durant quatre années, lutte, renseigne, accueille, informe, rapatrie ».
Les Alliés savent combien ils lui doivent : le 3 septembre 1944, il est nommé colonel honoraire de l'armée britannique.
Peut-être l'abbé Dropsy espérait-il retrouver ses élèves ? Mais il n'en est rien, ses supérieurs l'envoient dans les laboratoires à Louvain. Il accepte, fidèle à son devoir d'obéissance.
Des espoirs
Il revenait à Zoé et Alex, deux rhétoriciens, d'évoquer leur futur, leur compréhension de ces douloureux événements. Ils diront en quelques phrases leur désir de savoir, leur compréhension acquise peu à peu, et notamment par ces visites en des lieux marqués par la guerre, Breendonck, la Normandie.
L'échevine Laurence Barbaix s'est alliée à ces hommages, exprimant ses espoirs « d'initier les jeunes au souvenir et de conserver notre esprit d'indignation face aux injustices et à l'extrémisme ».
(Article d'Etienne Boussemart, Le Courrier de l'Escaut du 15 octobre 2019)
-
Créé parDiocese de Tournai