Cathédrale de Tournai: allier le culte et la culture
Propriété de la Province, gérée au quotidien par la Fabrique d'église, Notre-Dame de Tournai est à la fois un haut-lieu religieux, historique et patrimonial. Ouvrir ses portes à la culture fait depuis bien longtemps partie de ses missions.
Mgr Harpigny l'a rappelé sans équivoque lors de ses vœux à la société civile début janvier : « Une fois de plus, et j'enfonce le clou, le lieu de culte qu'est la Cathédrale a, dans ses missions, l'accueil d'événements culturels, comme le manifestent les cathédrales de Bruxelles, de Liège et de Namur, sans oublier la Collégiale Sainte-Waudru à Mons. Tout le monde sait bien que la Cathédrale de Tournai ne deviendra pas le Cirque royal ou le Théâtre royal de Mons, qui tolérera quelques heures de culte par semaine. Comme à la Cathédrale de Paris, avec Mgr Chauvet, il y a à Tournai un Recteur de la Cathédrale qui veille au culte. »
Quelques jours plus tôt, la presse avait fait écho de rumeurs - vite démenties – remettant en cause l'organisation d'activités culturelles au sein de l'édifice. « Notre-Dame est un patrimoine historique exceptionnel, il n'est pas réservé aux catholiques mais appartient à tout le monde », insiste Yves Harvengt, président de la Fabrique Cathédrale. « L'ouvrir à des événements culturels a toujours été une demande de notre évêque. Mais naturellement, ces événements doivent avoir une certaine tenue et respecter les lieux. »
Un comité tripartite
Jusqu'ici, les demandes provenant d'organisateurs de spectacles, de concert ou de festivals (comme Musica, le Tournai Jazz festival, Les Inattendues, Syrinx, les créations de Luc Petit dans le cadre des Nocturnales,...) étaient directement examinées par le Conseil de fabrique, dont Mgr Guy Harpigny fait partie. « Il existe actuellement une 'charte', une convention de mise à disposition qui détaille les conditions matérielles, de sécurité, etc. Il faut savoir que c'est aux organisateurs de gérer la logistique, la communication, la promotion. Certains n'ont parfois pas les moyens de le faire et la demande ne peut dès lors pas être satisfaite », explique encore Yves Harvengt, qui n'oublie jamais d'informer de ces demandes la propriétaire de l'édifice, à savoir la Province de Hainaut.
Comme l'a mentionné l'évêque dans son discours de « nouvelle année », un comité verra bientôt le jour pour prendre de telles décisions : « Le principe de ce comité est acquis et il devrait être mis sur les rails au cours du premier semestre 2020. Il rassemblera la Province, la Ville de Tournai et la fabrique », se réjouit M. Harvengt. « Nous peaufinerons la charte et nous formaliserons les conditions de mise à disposition, par exemple au niveau des responsabilités. »
L'objectif est en tous cas de continuer à mettre en valeur un fabuleux patrimoine, de le faire connaître au plus grand nombre, y compris à un public peu habitué aux églises. « C'est important d'y faire des choses belles sur les plans esthétique et artistique », conclut le président de la fabrique cathédrale.
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