Fernand Detry est (re)devenu croyant...
Le nouveau diacre a su entendre les appels du Seigneur. Plusieurs déclics se sont produits durant son parcours.
Fernand Detry a été ordonné diacre le 16 octobre 2016 en la collégiale Saint-Vincent de Soignies. A l'issue de la célébration, l'abbé Daniel Procureur, vicaire épiscopal, a annoncé officiellement la mission confiée au nouveau diacre:
"Cher Fernand
Comme tu le sais, tu as été ordonné diacre pour le service du Christ et de son Église, et en particulier des plus petits et des plus pauvres.
En lien avec ce que tu es devenu, Monseigneur Harpigny, notre Évêque, te demande d'exercer ton ministère diaconal au sein de l'Unité pastorale de Soignies-Le Roeulx, en étroite collaboration et coordination avec l'abbé Christian Dubois, doyen de Soignies.
Tu exerceras plus particulièrement ta mission diaconale au sein de l'équipe d'accueil et d'écoute de la Collégiale St-Vincent. Tu exerceras aussi ta mission avec un souci particulier pour l'évangélisation et la formation des adultes. Tu feras partie de l'équipe du catéchuménat.
Enfin, tu veilleras tout particulièrement à exercer ta mission dans un esprit de service et d'écoute des personnes.
Toutes nos félicitations, Fernand."
Quelques jours avant son ordination diaconale, nous avons rencontré Fernand Detry dans la maison qu'il occupe avec son épouse Colette à Naast, un village situé à deux pas de Soignies. Il a évoqué pour nous son parcours de vie.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis né en 1952 dans le Pays de Herve et mon épouse est liégeoise. Je suis ingénieur civil de formation. En 1976, deux ans après notre mariage, nous nous sommes installés à Naast parce que j'avais trouvé du travail dans une entreprise à Soignies, où j'ai passé toute ma carrière. Nous avons deux enfants et cinq petits-enfants, qui ont de 10 à 4 ans.
Quelle était la foi de votre enfance ?
Je peux dire qu'enfant et adolescent j'étais assez croyant, plus que la moyenne. J'étais engagé dans le patro et diverses activités de la paroisse. J'allais bien sûr à la messe, en un lieu où les eucharisties étaient vivantes.
Cela a changé avec votre arrivée dans la région de Soignies ?
Je n'avais pas trouvé de célébrations correspondant à mes attentes et j'ai donc cessé de pratiquer. Et puis je me suis dit que j'étais en train de perdre les valeurs chrétiennes auxquelles je tenais et j'ai de nouveau fréquenté l'eucharistie. J'étais redevenu pratiquant mais sans être vraiment sûr d'être croyant...
Mais vos engagements d'Eglise à tous les deux étaient nombreux ?
Oui : centres de préparation au mariage, mouvement du renouveau, mariage-rencontre... Mais j'étais toujours en recherche, et cela interpellait les gens, notamment les couples de fiancés pour lesquels nous animions des sessions de préparation au mariage.
Vous dites avoir connu plusieurs déclics...
Le Seigneur m'a effectivement fait signe à plusieurs reprises. Ainsi dans le cadre de Mariage-Rencontre: nous devions préparer, avec un autre couple, une réunion sur le thème « Qu'il est bon de se partager ses sentiments ». Cela nous a amenés à partager notre foi. Et puis je me suis dit que j'allais passer à la collégiale St-Vincent à Soignies prier un moment avant de me rendre à mon travail. Mais à condition que je trouve une place de parking pas trop loin, histoire de ne pas arriver en retard au boulot... Et voilà que le premier jour, il y a une place juste en face. J'entre et je dis « Seigneur si tu existes, fais-moi signe ». Et j'ai eu envie de retourner prier les jours suivants...même si j'ai dû me parquer plus loin.
Pensiez-vous alors au diaconat ?
Pas du tout, malgré d'autres engagements : accueil à la collégiale St-Vincent, conseil d'unité pastorale, conduite de funérailles, parcours alpha, catéchuménat... Entretemps, j'avais pris ma retraite à 60 ans, pour pouvoir consacrer plus de temps non seulement aux miens, mais aussi au Seigneur. C'est alors qu'un autre déclic est survenu. A quelques semaines d'écart, deux personnes qui ne se connaissaient pas m'ont dit qu'elles me verraient bien diacre... J'ai d'abord pensé que j'étais trop âgé, mais Daniel Procureur puis Mgr Harpigny ont dit oui. (Colette intervient alors pour souligner combien elle a rencontré chez les diacres et les épouses une nouvelle famille). Sans nier les pauvretés matérielles, je suis très sensible aux pauvretés spirituelles.
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Créé parDiocèse de Tournai
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