« Pour une Eglise qui se rend proche », tel était le thème de la journée de formation organisée ce samedi 21 mars à Soignies pour les membres des Equipes d’Animation Pastorale.

Ils étaient plus de 200 à se retrouver au Collège Saint-Vincent pour aborder ce sujet d’actualité au moment où les paroisses actuelles évoluent vers des « paroisses nouvelles » dans le cadre du projet « Refondation ».

L’invité de la journée était le père Joël Morlet, Vicaire général du diocèse de Châlons, sociologue et professeur à l’Institut supérieur de pastorale catéchétique de Paris. Dans son exposé du matin, intitulé « De quelle proximité veut-on parler en Eglise ? », le père Morlet a souligné le défi de faire vivre une communion missionnaire au travers des trois missions de l’Eglise - annoncer, célébrer et servir – et ce, dans une communauté marquée par une diversité de ministères et de charismes. Si l’accueil du don de Dieu est personnel, il n’est pas pour autant solitaire. Il faut dire que nous vivons une époque de déstabilisation à tous points de vue : dans notre cadre spatial et temporel, dans le rôle et le nombre des acteurs, dans la pertinence du message… S’il faut vivre la proximité, c’est dans la visibilité (susciter l’intérêt des gens par une présence, par un message et par un éveil à l’Evangile) et la lisibilité (quelle signification ? interpeller pour dire quoi ?)

Joies et difficultés de la proximité

Les participants se sont alors retrouvés en carrefours « mixtes », c’est-à-dire que les membres des EAP étaient mélangés. Trois questions leurs étaient posées : qu’avez-vous découvert sur le concept de proximité ? Quelles sont les joies et les difficultés de la proximité dans votre UP ? Quels sont les éléments intéressants dans l’intervention du père Morlet pour penser la proximité aujourd’hui ?

L’après-midi a débuté par trois témoignages d’équipes : Frasnes « Les missions paroissiales : aller à la rencontre des gens », Antoing « Le Centre pastoral, foyer de proximité » et La
Louvière « Pastorale des malades, Pastorale des funérailles : se rendre proche des joies et des souffrances ».

Pour des perspectives nouvelles

Le père Morlet a alors repris la parole pour insister sur la primauté de la communauté locale, en donnant l’exemple du diocèse de Poitiers où l’on est reparti du maillage des petites communes. Il est en effet important de ne pas voir les nouvelles communautés comme un concept englobant. Il est essentiel de maintenir des communautés locales et d’éviter la centralisation. Et l’intervenant de citer l’exemple de son diocèse de Châlons, où des équipes-relais ont été mises en place dans des paroisses nouvelles où les distances sont parfois très grandes. Parmi les missions de ces équipes : ouvrir et entretenir l’église, informer, être attentif à la vie du village, accueillir les nouveaux arrivants, proposer une vie spirituelle… Et de terminer par la nécessité de créer du neuf dans un contexte où le système actuel des paroisses est périmé, sans oublier que « L’Esprit souffle où il veut »…

Un second temps de carrefours attendait alors les participants, mais cette fois en EAP (ou en groupes d’EAP pour celles dont les représentants étaient moins nombreux), avec une seule question : « Dans votre UP, quels sont les éléments intéressants pour mettre en œuvre
une pastorale de proximité ? » De quoi moissonner à l’issue de cette journée du 21 mars…