Lourdes: les pèlerins sont partis!

Des centaines de participants, des personnes moins valides et leurs accompagnants attentionnés, des familles, des jeunes, deux évêques, des prêtres, et puis des monceaux de valises et de sacs à dos, des guitares, des bouteilles d'eau par palettes entières, sans oublier de grands sourires et un soleil généreux : la gare de Tourcoing était en fête ce jeudi matin.
Plus de 650 pèlerins du diocèse de Tournai et environ 300 participants du diocèse de Namur. Si quelques-uns d'entre eux ont choisi de rejoindre le pied des Pyrénées en avion ou en voiture, la plupart ont préféré monter à bord des deux TGV spécialement affrétés par le service des Pèlerinages diocésains ce jeudi 19 juillet 2018, en gare de Tourcoing. Des cars partis de Charleroi, La Louvière, Mons, Tournai, Frasnes, Ath, Enghien ou encore Lessines ont amené les pèlerins jusqu'à la ville frontalière.
Dès 8h30, le quai s'anime, les bagages commencent à s'amonceler. Chacun cherche sa voiture dans la longue rame de TGV de la SNCF. On se salue, on s'embrasse, on prend des nouvelles les uns des autres. On part d'un côté, avant de se raviser et de faire demi-tour. Les bénévoles de l'Hospitalité diocésaine s'affairent, poussent les chaises roulantes, accueillent et installent les moins valides qui sont du voyage. Des groupes de jeunes se rassemblent sous l'œil attentif de leurs animateurs. Mgr Guy Harpigny, fidèle depuis son ordination comme évêque à ce grand pèlerinage de juillet, gagne valise à la main l'extrémité du train où il sera installé. Son homologue namurois, Mgr Rémy Vancottem, le retrouve avec un grand sourire.
Programme chargé
10h, les TGV vont bientôt s'élancer vers le sud-ouest de l'Hexagone. Les accompagnateurs de train deviennent un peu fébriles en voyant que tout le monde n'a pas encore embarqué, à une poignée de minutes du départ. Dernières injonctions, coups de sifflets, le quai se vide peu à peu. Les portes se ferment, quelques personnes font des signes de la main aux voyageurs et ce ne sera finalement qu'avec un quart d'heure de retard sur l'horaire prévu que les trains démarrent. Dans moins de huit heures, ils arriveront en gare de Lourdes, à 1000 km de là.
Pendant cinq journées complètes sur place, les pèlerins seront invités à toute une série d'activités, entre recueillement, célébrations et détente. Visite à la grotte, chemin de croix, procession aux flambeaux, messe internationale, onction des malades, rencontre avec notre évêque, ainsi que l'une ou l'autre excursion.
Jean-Louis Hiroux (à g.) va bientôt passer le relais à Peter Merckaert (à dr.) |
« Chacun est libre de participer aux activités ou d'organiser ses journées comme il le souhaite », nous expliquait lors des derniers préparatifs Jean-Louis Hiroux, encore responsable jusque fin septembre des Pèlerinages diocésains à Tournai. « Certaines personnes ont par exemple choisi une formule mixte avec pèlerinage en matinée et marche dans l'après-midi. »
Une organisation sans faille
Mettre un pèlerinage d'une telle envergure sur pied, cela demande une fameuse organisation, jusque dans les moindres détails. Lourdes - juillet 2018, ce sont notamment deux TGV complets réservés deux ans à l'avance, des centaines de bouteilles d'eau et des litres de café distribués pendant le trajet, 16 hôtels proches du centre-ville pour recevoir les pèlerins des deux diocèses, le service aux personnes à assurer pour les malades, de très nombreux bénévoles et accompagnants (brancardiers, infirmières, médecins, kinés,...). Dès septembre, c'est Peter Merckaert qui prendra le relais à la tête des Pèlerinages diocésains et sera donc en charge de toutes ces démarches.
Beaucoup de participants sont des habitués. Groupes de jeunes et groupes constitués dans les unités pastorales attendent ce moment pour se retrouver, vivre des moments importants ensemble. Et à elle seule, l'Hospitalité diocésaine, asbl en lien avec la Pastorale de la santé, représente plus de la moitié des pèlerins. « Certains commencent jeunes car ils accompagnent leurs parents et ils suivent leur exemple », remarque Jean-Louis Hiroux. « Après quatre années de 'service', les membres de l'Hospitalité prennent un engagement. C'est d'ailleurs amusant, on ne le sait pas toujours, mais cet engagement est aussi valable en temps de guerre. Il signifie qu'on est prêt à venir en aide aux blessés, s'il y a un conflit. Après 19 années de service effectif, l'hospitalier reçoit la médaille d'or. »
Une grande chaîne de solidarité qui représente bien l'esprit des pèlerinages...
L'équipe d'infirmières, de l'Institut Jeanne d'Arc de Tournai
Souvenir de Lourdes - juillet 2017
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