Julien Gallez est serein et impatient…
Il sera ordonné prêtre le 28 juin en compagnie de Jacques Delva. A quelques semaines du grand jour, il a évoqué pour nous son parcours.
La vie de Julien Gallez, presque 29 ans, qui sera bientôt prêtre du diocèse de Tournai, n’a rien d’un long fleuve tranquille. A 9 ans, il perd son Papa. « J’ai changé de vie, car Maman a voulu que j’entre dans la communauté chrétienne. J’étais en effet le petit dernier de la famille, avec deux sœurs beaucoup plus grandes. J’avais fait ma première communion mais je n’allais pas régulièrement à la messe. A ce moment-là, j’ai commencé une pratique régulière, et je me suis mis à prier tous les jours. J’avais besoin de l’image d’un autre père. J’ai aussi rejoint une chorale. »
La musique a joué un rôle important dans la vie de Julien. « Après ma crise d’adolescence et le rejet de la foi, j’y suis revenu grâce à mon inscription à l’académie. J’aurais voulu faire du piano, mais il n’y avait plus de place. Alors m’a proposé l’orgue… ce qui m’a permis de fréquenter à nouveau une église. J’avais 16 ans quand l’organiste de ma paroisse est décédé, et j’ai pu lui succéder. Ainsi je suis revenu à l’église de mon village, Blicquy ».
« Que vais-je faire de ma vie ? »
Mais à ce moment-là, le jeune organiste ne songe pas du tout à devenir prêtre. « Je me voyais marié, avec un métier. » Il entame alors des études en éducation physique, mais est déçu par la vie que l’on mène dans l’enseignement supérieur. Au bout de quelques mois, il jette l’éponge. Suite à des tests, on l’oriente vers la comptabilité. Nouvel échec. A ce moment revient avec insistance la question : « Que vais-je faire de ma vie ? »
Un beau jour, Julien entre dans une église et tombe sur l’affiche « Prêtre aujourd’hui, pourquoi pas ? » du service des Vocations. « Et pourquoi pas moi », s’est-il demandé ?
« Je devenais sûr que je voulais être prêtre »
« J’ai demandé très vite à pouvoir rencontrer Mgr Harpigny et l’abbé Daniel Procureur, président du Séminaire ». Mais son chemin et certaines rencontres sèment en lui le doute. « La veille de rejoindre le Séminaire, je n’étais plus du tout sûr de vouloir y entrer. Mais le matin même, j’étais en paix ». Julien entame son cursus qui le mènera dans trois séminaires : Limelette, Louvain-la-Neuve et Namur. Avec des fortunes différentes, et même un départ provisoire qui le voit entamer des études d’instituteur primaire. Et donc ensuite un retour au Séminaire de Namur, où il se sent désormais plus serein : « Je devenais sûr que je voulais être prêtre. »
Le reste s’enchaîne : le long stage qu’il effectue dans l’unité pastorale de Charleroi, et l’ordination diaconale, en septembre dernier en l’église du Séminaire de Tournai. Et le voilà impatient d’être sur le terrain, de découvrit le métier de prêtre, de vivre au quotidien les responsabilités qui lui seront confiées.
« Le Séminaire ? Une très bonne école de vie ! »
Au sortir d’une retraite vécue à Ermeton avec d’autres futurs ordonnés, des Belges et des Français, et au lendemain de son ordination, Julien Gallez aura un été bien chargé. Il y aura notamment le pélé diocésain à Lourdes en juillet et le camp « Bible-au-fil » des religieuses de l’Assomption au Séminaire de Tournai en août. Sans oublier bien sûr le déménagement.
Julien, qui se définit comme assez pudique, dit avoir perdu en timidité. « Le Séminaire ? Une très bonne école de vie ! »
Propos recueillis par Hubert Wattier
Lors de son ordination diaconale le 27 septembre 2014 en l’église du Séminaire de Tournai
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Article du journal l'Avenir paru au moment de son ordination diaconale
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