Une petite dizaine d'établissements scolaires portent le nom Don Bosco en Belgique. En quoi ce saint patron influence-t-il les projets éducatifs? La réponse en visitant l'Institut Don Bosco à Tournai.

L'institut Don Bosco à Tournai fait régulièrement la Une des journaux, dans un sens positif pour les élèves: ils récoltent des trophées lors de compétitions manuelles, professionnelles ou générales. Plusieurs étudiants de l'établissement se sont par exemple illustrés dans le SkillsBelgium, phase qualificative qui détermine quels Belges partiront pour la Worldskills, compétition mondiale des métiers techniques et manuels qui se déroulera à Sao Paulo en août. Cette année encore, deux élèves garagistes de l'institut tournaisien ont reçu le "porte-clés d'or", ce qui vaut à l'établissement de recevoir une Mercedes neuve sur laquelle les élèves pourront s'entraîner. Comme quoi, les filières techniques ou spécialisées ne sont pas des voies de garage, elles peuvent amener au succès et à une certaine notoriété.

C'est le propre d'un établissement salésien: placer l'élève au centre de l'éducation. Dominique Coulombier, directeur de l'Institut Don Bosco à Tournai, précise: "notre objectif est de partir de l'enfant là où il en est et de l'amener le plus loin possible. Ainsi, pour chaque concours dans lequel s'inscrit une classe de notre école, celui ou celle qui remporte le prix n'est pas forcément celui sur lequel on aurait misé…" L'équipe pédagogique est souvent étonnée du résultat obtenu.

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"Celui qui n'est pas doué à l'école, il vaut quelque chose dans un autre domaine. Il reste à lui en faire prendre conscience." L'institut Don Bosco à Tournai a, par exemple, consacré son internat à des enfants de milieux sociaux moins favorisés. Ces élèves bénéficient ici d'un accompagnement renforcé par les professeurs qui leur accordent 2 à 3h pour des écoles de devoirs. Les profs d'éducation physique prennent aussi du temps le mercredi après-midi pour faire du sport avec les internes.
On le comprend, l'enseignement dans cet établissement tournaisien est adapté au type d'élèves. Pour les classes de 1er degré différencié, les cours se donnent, non pas dans des salles de classe fermées, mais sur un espace de plateau. Les élèves travaillent, chacun à son rythme en suivant un fascicule. Régulièrement, l'enseignant fait le suivi des exercices faits et à faire, avec chaque jeune.

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On n'a pas tous les jours 200 ans

Pour un établissement qui porte le nom de Don Bosco, comment fête-t-on le bicentenaire de ce saint? A écouter Dominique Henno, le responsable de la pastorale scolaire à Tournai, rien d'extraordinaire n'a été organisé en 2015… Chaque année, l'institut fête la St Jean Bosco aux alentours du 31 janvier, par une activité festive autour de la cour de récréation. Bicentenaire oblige, la fête de Don Bosco cette année était rehaussée par la présence de l'évêque de Tournai, Mgr Harpigny, pour la célébration eucharistique organisée à cette occasion. Mais les principales activités restent à venir. Tous les établissements d'éducation salésienne se donnent rendez-vous le 23 octobre prochain pour une journée pédagogique festive. Chaque école ou institut pourra y présenter quelques réalisations dont ils sont fiers. A Tournai, l'exemple vient des jeunes eux-mêmes. Les classes de premier degré différencié ont l'habitude d'organiser chaque année un périple à vélo. Pour 2015, ils ont poussé le coup de pédale jusqu'à Paris, soit 290 km à bicyclette. Une belle preuve que les élèves peuvent se dépasser dans un effort col-lectif.

Anne-Françoise de Beaudrap

(extraits d’un des articles du dossier « Don Bosco 1815-2015. Le succès d’une pédagogie bienveillante » publié par le journal Dimanche dans son édition du 7 juin 2015. Plus d’infos sur
http://boutique.catho.be/journal-dimanche-pdf/dossier-dimanche-express-920.html) 

Des élèves de Tournai sur les pas de Don Bosco à Turin