Question de terminologie…
Un étranger est un individu qui n'a pas la nationalité de l'État dans lequel il se trouve. Un migrant est une personne qui se déplace d'un pays à un autre – encore qu'il faille distinguer migration externe (d'un pays à l'autre, précisément) et migration interne (à l'intérieur d'un même pays).
Les facteurs qui incitent un migrant à se déplacer sont multiples, ils peuvent être d'ordre contraignant ou volontaire, et sont parfois renforcés par le pays d'accueil (comme ce fut le cas pour les pays d'Europe occidentale dans l'après-guerre).
On nomme demandeur d'asile celui qui demande d'être admis sur le territoire d'un État en qualité de réfugié et attend que les autorités statuent sur sa requête. D'après le droit international, est considéré comme réfugié « tout ressortissant d'un pays tiers qui, parce qu'il craint avec raison d'être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de ses opinions politiques ou de son appartenance à un certain groupe social, se trouve hors du pays dont il a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays. » Il introduit dès lors une demande d'asile pour se voir reconnaître ce statut, défini par la Convention de Genève, en vertu de quoi il a droit à la protection du pays hôte.
On estime que les migrants en situation illégale sont ceux qui franchissent une frontière sans y être autorisés, ceux qui s'installent dans un pays à la faveur d'un mariage blanc et, en majorité, ceux qui choisissent de rester dans un pays au-delà de la durée autorisée (parce que leur demande d'asile a été refusée, ou après expiration d'un visa touristique). On les appelle parfois des sans-papiers, mais cette appellation est aussi utilisée par les médias au sujet des demandeurs d'asile en attente de régularisation.
(extrait du module de formation « Des murs ou des ponts ? »)
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