



OEUDEGHIEN: Contraste entre Nord et Sud
À l'occasion de la campagne de Carême d'Entraide et Fraternité, une partenaire du Guatemala s'est rendue à la Bergerie des Collines, à Œudeghien.
La campagne de Carême menée par Entraide et Fraternité offre une vision novatrice et propose «40 jours pour changer, bien vivre ou (s') épuiser?».
Ce thème s'inspire de la philosophie maya du «buen vivir», qui met en avant un principe de vie heureuse, simple, sobre, en plénitude et en harmonie avec tout ce qui nous entoure.
C'est en 1961 que la première campagne du Carême de Partage voit le jour sous l'appellation d'Entraide et Fraternité. Elle a été organisée par Caritas Catolica pour répondre à une famine dans l'État du Kasaï (RD Congo); la campagne connaît un vif succès et donne son nom à ce service d'Église.
Durant ce mois de mars, des partenaires du Guatemala sont venus en Belgique pour y rencontrer le public et expliquer leur projet ainsi que la situation qu'ils vivent dans leur pays.
Découverte d'un producteur local
Il y a de cela plus de 10 ans, le «Groupe Pauvretés Solidarités» s'est constitué dans le doyenné de Frasnes (Ellezelles, Flobecq, Frasnes-lez-Anvaing) afin d'envisager une réflexion à propos de la pauvreté à la fois en Belgique, mais aussi dans les pays du Sud. Chaque année, le groupe travaille en étroite collaboration avec Entraide et Fraternité afin de soutenir un échange entre des paysans du Sud et nos producteurs et artisans locaux.
À cette occasion, Angelica Lopez Majia d'originaire maya du Guatemala s'est rendue à la Bergerie des Collines pour y confronter les différences entre Nord et Sud.
Depuis 2004, Angelica travaille pour plusieurs ONG guatémaltèques et internationales. Elle se concentre sur des missions de formation et d'accompagnement sur les thématiques suivantes: pérennité écologique et environnementale, économie sociale, droits humains (notamment des peuples autochtones) et politiques de genre.
Le propriétaire de la bergerie, Émilien Bossut a repris la ferme familiale. «Cela fait un an, que j'ai choisi de développer les brebis laitières, explique-t-il. Je possède à la fois des brebis laitières et des brebis viandeuses. J'ai eu la chance de reprendre l'héritage familial, mais actuellement pour un agriculteur qui veut se lancer, la plus grande difficulté est d'avoir l'accès à la terre.»
Problématique du Sud
Au Guatemala, la situation est tout autre. En effet, l'implantation de multinationales, les mines à ciel ouvert ou encore la fabrication d'agrocarburants sont des projets qui accaparent leur terre, la détruisent et exploitent la population. «Les Mayas représentent 41,2% de la population du Guatemala, raconte Angelica. Dans la philosophie du "buen vivir", l'homme et la nature ne font qu'un. Grâce à nos cinq associations, nous essayons d'orienter les communautés en se basant sur la cosmovision de la culture maya. La façon de produire, les relations entre les peuples, la façon de commercialiser les produits, tout cela dans le but de créer une petite économie pour les Mayas et ainsi de combattre ces multinationales.»
(Source: journal l'Avenir)
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