La commission diocésaine de la pastorale de la santé a organisé pour la 8^e année une conférence grand public, dans les locaux de l'UCL Mons, en ouverture du temps de l'Avent. L'orateur était le Père Vincent Leclercq, médecin et prêtre assomptionniste. Sr Valérie Vasseur, responsable du Service pastoral de la santé, s'est fait l'écho de l'événement.

Près de 130 personnes avaient répondu à l'invitation, le 30 novembre dernier, à Mons. Un temps de convivialité–partage a d'abord donné à celles et ceux qui le souhaitaient l'occasion de découvrir les activités des différents secteurs de la pastorale de la santé. Après le mot d'accueil et la présentation d'une capsule vidéo sur les activités que le service Aiguillages propose au sein du diocèse avec les personnes porteuses d'un handicap, la parole fut donnée au Père Vincent Leclercq.

Médecin, prêtre assomptionniste et maître de conférences à l'Université catholique de Paris et de Lille, l'intervenant avait choisi comme sujet : « La joie d'attendre Celui qui vient en prenant soin de l'autre. Accompagner, discerner et intégrer la fragilité ». C'est avec beaucoup d'attention que nous l'avons écouté, cheminant avec lui à travers son propos sur le « comment prendre soin, comment accompagner, discerner et intégrer la fragilité ».

Trois repères utiles

« Prendre soin de l'autre, ce n'est pas facile. Et d'ailleurs, on ne réussit pas toujours. Il y a un côté technique, un côté relationnel, un côté organisationnel et même institutionnel. Quelle alchimie ! Comment faire de son mieux, là où on exerce... ? » Telle est la question d'entrée, le préalable étant de commencer à accueillir l'autre tel qu'il est. S'appuyant sur l'exhortation du Pape François Amoris Laetitia, le Père Vincent nous a livré trois repères pour nous aider à accueillir l'autre et donc à bien prendre soin de lui.

Un premier repère : la rencontre de l'autre n'est pas déconnectée de la foi, de l'espérance et de la charité. Le second : la conscience chrétienne n'est jamais séparée de la Parole de Dieu. Pour appuyer ses propos, nous avons relu la parabole du bon Samaritain. Pour les Pères de l'Église, la parabole « n'enseigne pas seulement ce que nous devons faire mais ce que nous devons devenir dans notre vie avec le Christ ». Le dernier repère : notre éthique est véritablement chrétienne lorsqu'elle sait valoriser notre expérience de l'accompagnement et de la relation.

Quelques phrases-clés

Difficile de résumer une conférence aussi riche en enseignements, mais quelques phrases ont sans aucun doute résonné parmi les auditeurs :

- Pour nous chrétiens, le soin est marqué par le sens que nous donnons à la naissance du Christ Jésus dans la précarité de la crèche et à notre contemplation de son humanité à travers les fragilités humaines.

- Nous prenons soin des plus fragiles pour être en mesure d'accueillir en nous le sens de la naissance, de la mort et de la résurrection du Christ. A travers l'accueil des plus fragiles, la grâce de Dieu est toujours à l'œuvre.

- Pour vaincre la non-peur de l'autre, il y a une condition : accepter d'aller au-delà de l'expérience immédiate. Cela sollicite notre intériorité spirituelle. La Parole de Dieu nous aide à faire ce chemin que personne d'autre ne peut faire à notre place : aller au-delà des apparences pour aller à la rencontre de l'autre, afin de dépasser nos peurs.

- La compassion restera toujours la caractéristique de l'amour chrétien, la « marque » des disciples du Christ.

- La pastorale de la santé est riche, elle fait vivre toute la famille de Dieu au grand complet, sans exclusion.

- Par l'accueil de l'autre et de ses fragilités, nous sommes réorientés vers la vie de la grâce encore possible, y compris en cas d'irréversibilité de certaines situations.

Merci au Père Vincent Leclercq pour ces paroles qui éclairent nos missions et nous donnent de toujours inventer nos manières d'être auprès des plus fragiles rencontrés sur nos routes humaines, dans la joie d'attendre Celui qui vient.

Lire ici le texte de la conférence

Si vous souhaitez regarder l'intervention du Père Leclercq dans son intégralité, cliquez ici