La solitude, un outil nécessaire sur les chemins de nos vies

Ce mardi 4 décembre 2018 s'est tenue dans le grand auditoire de l'UCL Mons la conférence annuelle proposée par la commission diocésaine de la pastorale de la santé. La conférencière, Sr Véronique Margron, sœur dominicaine, théologienne, moraliste, ancien professeur, présidente de la COREF, avait choisi comme sujet : « Nos chemins de solitude... ».

Le temps de convivialité qui précède la conférence offre à tout un chacun de découvrir les secteurs de la pastorale de la santé, de rencontrer des acteurs de terrain, d'échanger ou encore de faire une halte au stand de la librairie Siloë, tout en dégustant un verre de jus de pommes (provenant de l'institution La Pommeraie) ou un biscuit (préparé par les élèves de l'école Saint François de Sales à Leuze).

Avant de laisser place à la conférencière de la soirée, sœur Valérie Vasseur, responsable de la coordination de la pastorale de la santé, a retracé l'historique des conférences et donné des nouvelles de certains secteurs, comme par exemple Aiguillages (pastorale auprès des personnes handicapées). L'occasion de projeter une capsule vidéo illustrant les activités annuelles que propose le service aux institutions pour personnes handicapées de notre diocèse.

DSC 0368Relier les temps de la vie

La parole donnée à sœur Véronique Margron nous a conduits sur les chemins de nos vies, « nos chemins de solitude... ». A partir de la parole d'une patiente entendue un jour - « Ce que je trouve merveilleux avec toi, c'est de pouvoir être seule » -, sœur Véronique nous a montré en quoi la solitude peut être un bon outil, une nécessité pour avancer sur le chemin de la vie. Elle est ainsi partie de l'étymologie du mot « solitude » : d'un côté la solitude – SOLUS – qui est un lieu désert, sans les hommes, sans Dieu, un lieu de désolation où je ne compte plus pour personne ; de l'autre la solitude comme un SOCLE, le fondement, ce sur quoi chacun de nous repose pour devenir lui-même, qui permet l'unification même quand je suis malade.

Par son questionnement, sœur Véronique nous a amenés à entendre que la solitude, la bonne, est un élément nécessaire à nos vies, qu'elle peut donner sens et force pour avancer, qu'elle nous lie à la parole. « Une parole qui doit se dire : pour qu'une vie puisse être consentie, elle a besoin d'être racontée, qu'il y ait une grammaire, que je puisse relier les temps de ma vie, que l'autre puisse me dire : 'c'est encore toi'... Dans les récits évangéliques, la parole fait sens, elle est reliée à l'histoire d'un homme qui a donné sa vie pour aimer. Le récit fait sens et non la circonstance. En Pastorale de la Santé, il est essentiel de pouvoir se redire cela. Ce n'est pas la maladie qui fait sens, c'est la vie qui, comme elle peut, tente d'habiter le drame, le traumatisme pour ne pas être submergé par ce qui arrive. »

Sœur Véronique Margron, par ses mots, nous a montré que nos chemins de vie sont habités par des solitudes et que nous sommes invités à découvrir la solitude qui donne vie, force, courage, qui nous aide à être des êtres debout quelles que soient les circonstances qui peuvent nous affecter.

Pour écouter la conférence, rendez-vous sur le site de la pastorale de la santé

DSC 0292 DSC 0293 DSC 0297
DSC 0302 DSC 0305 DSC 0318
DSC 0351 DSC 0367 DSC 0424

DSC 0392

 

  • Créé par
    Diocese de Tournai