La stabilité de l'édifice n'est plus garantie, ce qui rend son occupation dangereuse.

Depuis le 7 décembre dernier, l'église Saint-Nicolas de Fayt-le-Franc (UP de Dour) est fermée au public par un arrêté du bourgmestre de Honnelles, Bernard Paget. « La charpente est gravement menaçante », explique le doyen de Dour et curé de Saint-Nicolas, Jean-Luc Deblaere. « Il n'y a pas de piliers porteurs dans cette église, et donc la charpente pousse les murs vers l'extérieur ».

La dégradation des plafonds, dans lesquels des fissures étaient apparues, s'est aggravée au fil des ans. « Cela avait déjà commencé quand je suis venu ici comme doyen, en 2014. J'en avais averti la fabrique, qui elle-même a alerté la commune. Celle-ci a envoyé un architecte, qui maintenant a estimé la situation trop dangereuse ».

Le doyen s'avoue donc rassuré par cette mesure devenue inéluctable, même s'il ne sait pas ce que deviendra l'église Saint-Nicolas : « Rien n'est prévu pour le moment. La commune de Honnelles compte environ 5000 habitants et 9 lieux de culte. C'est une commune très étendue, avec notamment des kilomètres de voirie à entretenir, et le budget manque. Il n'y a pas encore de devis mais il semble que les réparations pourraient coûter plusieurs centaines de milliers d'euros. » Après l'église de Meaurain, désacralisée et devenue centre culturel en 2006, et l'église classée d'Angre, où les travaux ont été abandonnés faute de moyens, c'est ainsi le troisième édifice religieux qui ferme ses portes.

Et qu'en sera-t-il des célébrations qui étaient encore organisées à Fayt-le-Franc ? « Jusqu'ici nous organisions une tournante sur quatre paroisses, maintenant nous le ferons sur trois, c'est-à-dire Blaugies, Athis et Erquennes », détaille l'abbé Deblaere. « Ces églises sont très proches les unes des autres et les paroissiens sont habitués, cela ne posera pas de problèmes ».

Voir ici l'arrêté de fermeture du bourgmestre