Cette crise actuelle, malgré toutes les difficultés qu’elle engendre, n’est-elle pas à considérer comme « un moment favorable », comme « le jour du salut », comme « un avertissement », un appel au changement et à la conversion, nous invite à réfléchir Paul Scolas ? Lisons les événements comme signes des temps et laissons-nous interpeller par eux. L’Evangile annonce le monde à venir. Cela suppose une attitude de persévérance, de combat, de veille (vigilance).
12 mots-clés
L’abbé Scolas a ensuite proposé un approfondissement de la réflexion à l’aide de mots-clés en trois temps, ponctués de témoignages enregistrés, d’un moment d’appropriation individuel ou de travail en sous-groupe :
• La vulnérabilité : prendre en compte la fragilité du genre humain, nous restons des hommes raisonnables et sages.
• Le discernement : les certitudes ne sont jamais absolues et définitives mais il nous faut décider de ce qui est essentiel à nos yeux ; le discernement qui conduit à la décision doit se faire en permanence.
• La solidarité : une solidarité spontanée et bien souvent gratuite qui nous rappelle que la vie est un don et non un dû.
• Le commun : l’importance du commun, dimension essentielle de notre humanité, qui ne peut être vécu positivement que si l’action politique est mise en évidence.
• La fraternité : qui nous conduit à regarder tous les humains comme des frères et sœurs et qui doit nous rendre extrêmement sensibles aux inégalités.
• Rejoindre : la fraternité et la communion se jouent au corps.
• Prendre soin : action qui peut paraître modeste mais qui est à la portée de chacun.
• Laudato Si’ : un profond changement dans la manière de penser les choses s’impose, et il doit s’enraciner dans une véritable spiritualité, une saine conscience de nos limites et une conscience que tout est lié.
• La paroisse : privilégier une dynamique nouvelle et non une perspective de regroupement.
• L’Eucharistie : qui est d’abord un acte symbolique, où Jésus « joue » sa vie et sa mort.
• L’Eglise : en sortie, qui doit être libre, notamment pour annoncer parce qu’elle vit, elle dit, elle fait, elle est là pour tous, elle prend des initiatives à cause de l’Evangile, elle est signe et porte une espérance.
• L’espérance : dans les abymes de la crise, notre espérance est testée ; un avenir, une espérance au lieu d’une condamnation, une espérance relancée par une résurrection.
Après quelques questions à l’orateur et juste avant le temps de prière conclusif, Mgr Guy Harpigny a clôturé la matinée en rappelant notre chance de vivre dans un état de droit où le rôle du chrétien n’est pas d’être revendicateur mais bien frère et sœur, notamment de ceux qui sont en difficulté. Osons nous remettre en question sur notre manière de vivre (en liturgie mais aussi comme chrétien), et également sur notre action. Restons humbles, libres et plein d’espérance.
Si vous n’avez pas pu participer à la réunion
Tous ceux qui n’ont pas pu prendre part à cette formation ou à la totalité de celle-ci peuvent accéder au texte de l’abbé Scolas et aux enregistrements des interventions grâce aux liens ci-dessous :
- Texte des interventions de Paul Scolas (PDF)
- Première intervention de Paul Scolas (autour de kairologie, discernement et vulnérabilité)
- Deux témoignages : Paul-Alexandre Horent (urgentiste) et Marc Delestrait (école)
- Deuxième intervention de Paul Scolas (autour de « commun », « fraternité », « rejoindre », « prendre soin »)
- Un témoignage : Céline Niewenhuys
- Troisième intervention de Paul Scolas (autour de « paroisse », « Eglise » et « eucharistie »)
- Mot de Mgr Guy Harpigny