Le service Com’ sur les chemins du diocèse!

Sur les chemins du Diocèse (2/8) : le domaine marial de Bonsecours (UP de Péruwelz)

Pour sa seconde étape sur les chemins du Doyenné du Tournaisis, le service Com’ s’est arrêté dans l’UP de Péruwelz pour découvrir le domaine marial de Bonsecours, un lieu longtemps abandonné mais qui renaît de ses cendres depuis quelques années.

Réalisation vidéo : Anaïs Marescaux

Pour rejoindre le domaine marial de Bonsecours, il faut en connaître l’accès : en bordure de la forêt domaniale de Bonsecours, son portail se dévoile au début d’un sentier. Situé à l’arrière de la Basilique, il se trouve du côté français de la frontière bien qu’appartenant en principe à la commune de Péruwelz. Stéphane Rubbers, diacre, et l’abbé Philippe Daloze, curé de Péruwelz, nous font découvrir ces lieux qui ont autrefois été très animés avant de tomber peu à peu dans l’oubli.

« C’est un lieu de célébration en plein air, avec des bancs en gradins, comme un amphithéâtre », décrit Stéphane Rubbers. « C’est un domaine muré, avec un chemin de croix tout au long. Il y a une petite chapelle, un endroit de prière vouté avec un petit autel et quelques bancs pour pouvoir faire des célébrations en plus petit comité. Juste à côté se trouve un confessionnal en bois un peu vermoulu, mais cela fait longtemps qu’il n’a plus servi. » « C’est un endroit propice pour la prière, pour la méditation », ajoute l’abbé Daloze.

100 m3 de terre à retirer

« Le domaine marial a été restauré en 2021 », nous explique l’abbé Daloze. « C’est un domaine qui appartient à la Fabrique d’église de Bonsecours et qui n’a pas été entretenu depuis des lustres. Après cinq demandes de personnes différentes, nous avons commencé à remettre ce domaine en ordre. Pour ce faire, nous avons fait appel aux familles, aux jeunes. Entre juin et septembre 2021, nous avons retiré environ 100 m3 de terre pour arriver au résultat que vous voyez aujourd’hui. » « Il a fallu louer un petit bulldozer pour gratter la terre et enlever toute la végétation puis refaire les bancs à dimension », se souvient Stéphane Rubbers.

Les travaux de réaménagement ne sont pas encore terminés, car il reste encore un bâtiment à terminer, pour lequel il a notamment fallu refaire la toiture. Sans oublier l’entretien du site qui doit être fait régulièrement. « On sait quand on commence, on ne sait pas quand on s’arrête », sourit le diacre.

Un lieu qui revit

Depuis sa réhabilitation, plusieurs grands événements de la vie paroissiale ont eu lieu dans le domaine, comme la fête mariale qui est organisée chaque année le premier dimanche de juillet. Il a aussi accueilli le chemin de Pâques en 2024. Dans l’avenir, les lieux n’auront pas pour vocation d’accueillir des célébrations hebdomadaires mais probablement de grandes occasions et des événements ponctuels. Des contacts ont été pris avec la Commune de Péruwelz, car les lieux sont également propices pour l’organisation de concerts ou de spectacles.

« C’est un lieu pour les jeunes, pour les confirmations en plein air. C’est un lieu très intéressant, ce serait dommage de ne pas en profiter », conclut Stéphane Rubbers.

Texte : Marie Lebailly
Photos : Marie Lebailly et Anaïs Marescaux

Sur les chemins du Diocèse (1/8) : le calvaire des conscrits à Chapelle-à-Wattines (UP de Leuze)

Cet été, le service Communication du Diocèse de Tournai vous emmène sur les routes du Doyenné du Tournaisis. Nous sommes partis à la rencontre de personnes sur le terrain, afin de découvrir un aspect méconnu de chacune de ces UP. Pour débuter cette série, arrêt au calvaire des Conscrits de Chapelle-à-Wattines, dans l’UP de Leuze.

Réalisation vidéo : Anaïs Marescaux

Lorsque l’on arrive au village de Chapelle-à-Wattines depuis Grandmetz, une petite chapelle se dresse au bord de la route : c’est le Calvaire des Conscrits, érigé au 19e siècle et récemment restauré. Il aurait été construit à l’origine par le bourgmestre du village en remerciement, car son fils avait échappé à la conscription et donc à l’enrôlement dans les armées napoléoniennes. Au bâtiment d’époque a succédé quelques décennies plus tard l’édifice actuel.

À la conscription impériale succédèrent celles du Royaume uni des Pays-Bas (1815-1830) puis celle de l’armée belge. De 1815 jusque 1909, un système de tirage au sort par canton fut mis en place pour les hommes d’environ 20 ans. Ceux qui tiraient un « mauvais numéro » se retrouvaient ainsi obligés de rejoindre la milice nationale. Au fil des années, les jeunes hommes de la région vinrent prier au Calvaire des Conscrits afin de bénéficier de la chance du fils du bourgmestre et de tirer un « bon numéro ».

Un calvaire restauré

« Lorsque nous sommes venus habiter ici, c’est-à-dire juste en face du Calvaire, il était vraiment en décrépitude », raconte Fernand Dubrunfaut, trésorier de la Fabrique d’église de Chapelle-à-Wattines. « Il était blanchi à la chaux, mais l’intérieur s’écroulait. Je pense que, suite à l’action de certains habitants de l’époque, la ville de Leuze a décidé de réparer un peu le calvaire. Ils ont supprimé l’auvent qui existait encore mais ils ont restauré la partie principale avec les méthodes de l’époque. »

Les statues que renfermait le calvaire ont elles aussi eu droit à un traitement spécial, comme l’explique M. Dubrunfaut : « Les personnages du calvaire qui s’y trouvaient encore étaient de grande valeur et on ne pouvait plus les laisser à l’intérieur. Ils ont été envoyés à Louvain-la-Neuve pour être restaurés. Lorsque le bâtiment a été restauré, on n’a pas osé y mettre les statues originelles. Elles ont été déposées provisoirement (mais c’est toujours le cas) dans l’église de Chapelle-à-Wattines. »

Depuis peu, de nouvelles statues ont fait leur apparition. M. Dubrunfaut a en effet approché M. l’abbé Willocq il y a environ un an pour demander s’il serait possible d’y installer au moins une croix. Or, derrière l’autel de l’église se trouvait un assez grand crucifix. Avec l’accord du curé, celui-ci a été installé dans la chapelle, bientôt rejoint par une statue de la Vierge Marie et une autre de saint Jean provenant de la Collégiale de Leuze. La chapelle est donc redevenue officiellement un calvaire digne de ce nom.

Texte : Marie Lebailly

Photos : Marie Lebailly et Anaïs Marescaux

Remerciements

Parmi les personnes ayant participé au projet de restauration, citons, outre M. Fernand Dubrunfaut, Mme Marleen Degrendel, secrétaire de la Fabrique, et son mari Jean-Pierre ; Nicole Despret, membre de la Fabrique, et son mari Yves ; M. le Chanoine Patrick Willocq ; M. Nicolas Dumont, échevin du culte de Leuze-en-Hainaut, et le personnel communal du service travaux.

Sources

DE WETTINCK P., « Belgique : deux siècles de service militaire » in Revue militaire suisse, 2001, pp. 34-37 

DUHANT Bernard, « Le tirage au sort dans le canton de Quevaucamps de 1815 à 1909 » in Coup d’œil sur Belœil, n°17, 1983, pp. 4-25

Le service Com’ sur les chemins du diocèse!

Cette année, le service Communication du diocèse de Tournai vous emmène sur les routes, à la rencontre des acteurs de terrain. Pendant tout l’été, découvrez des aspects méconnus de vos paroisses: lieux, bâtiments, groupes, personnes…

Chaque mercredi du 10 juillet au 28 août 2024, rendez-vous sur le site du diocèse et sur nos réseaux sociaux afin de découvrir un article, des photos et une vidéo sur un aspect d’une des paroisses du doyenné du Tournaisis. Ce projet est une façon de révéler des facettes inédites de la vie de nos paroisses ou du patrimoine qu’elles renferment.

Plusieurs projets ont été proposés par les curés ou les EAP des unités pastorales et nous en avons sélectionné un par UP, plus un sujet touchant l’ensemble du doyenné.

Pendant la saison 2024-2025, ces mêmes sujets feront l’objet d’une séquence courte pour l’émission radio «Près de chez vous Hainaut» sur 1RCF.

Le service Com’ espère poursuivre le projet en faisant découvrir au fil des ans des facettes méconnues de chaque doyenné.

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