Une journée avec et pour les acolytes de tout le diocèse
Tout au long de l’année, ils et elles se mettent chaque semaine au service de leur communauté locale. Par leurs gestes, leur attitude, leur attention, les acolytes secondent les célébrants et aident aussi les fidèles à vivre au mieux les temps de liturgie. Alors une fois par an, notre diocèse leur consacre une journée pour les remercier et se mettre à leur service.
Ils étaient environ 130 pour cette édition 2024 de la «Journée des acolytes». Âgés de 6-7 ans à plus de 16 ans, ils sont venus de 17 unités pastorales, en un grand écart géographique, de Mouscron à Beaumont! Parfois à quelques-uns, parfois au sein d’un groupe plus important, comme la délégation de 32 jeunes Carolos, arrivés en car avec leur doyen. Lieu de rassemblement: l’Institut Technique Saint-Joseph, à La Louvière. C’est l’équipe de la pastorale des Jeunes, Rise Up Tournai, qui les accueille et qui leur a concocté une journée d’ateliers, de jeux, de chants mais aussi de réflexion.
Au début, il faut amadouer les plus timides. Un chant de louange, de la danse, quelques gestes… Au fil des couplets, l’atmosphère se réchauffe et les jeunes commencent à se lâcher. À faire connaissance entre eux. À se mélanger. On voit des sourires, des échanges, le niveau de décibels monte, c’est bon signe! En groupes d’âges, les acolytes se rendent alors au centre pastoral Monastère, à quelques pas de là.
En équipes
Ils vont pouvoir participer ainsi à quatre ateliers au cours de la matinée. Chanter avec Annonciata et Jean-François dans la chapelle. «Quand on est acolyte, on est tout devant, les gens vous voient. Parfois c’est un peu gênant mais c’est important parce que vous êtes là pour aider les gens dans la prière. Et s’ils voient les acolytes chanter de tout leur cœur, ils auront aussi envie de chanter!» Chercher les indices de la vie de saint Joseph avec Réginald, dans le cloître. Écouter le témoignage de Flavio, un jeune de La Louvière, heureux de partager son expérience de foi et la richesse des amitiés nouées. Ou encore comprendre avec l’abbé Philippe Pardonce chaque geste et chaque parole qui s’égrènent entre l’offertoire et le Notre Père, lors des eucharisties.
L’après-midi, place à un grand jeu collectif. «Joseph doit maintenant quitter l’Égypte, et pour cela il a besoin de toute une série d’objets», explique Réginald. Une tente, une selle de cheval, un parchemin, une pièce d’or… Des trésors qu’ils auraient dû aller dénicher en ville, mais compte tenu d’une météo fraîche et surtout pluvieuse, les organisateurs se sont rabattus dans la cour, le préau et le réfectoire de l’Institut. Alors en quelques minutes, des équipes se forment, les plus jeunes sous l’aile des plus âgés. Ça court et ça crie dans tous les sens. Parce qu’évidemment, des trésors, ça se mérite. Il faut pour cela résoudre des énigmes, faire du troc, danser la macarena, citer des lieux de pèlerinage ou encore bâtir une pyramide humaine. Rien ne leur résiste, ils collaborent, ils sont futés, ils sont drôles… et tous accomplissent avec succès la mission qui leur a été confiée.
Prendre du temps, comme avec un ami
Moment attendu et impressionnant de cette journée, la procession des acolytes vers l’église où se déroulera la célébration finale. Après avoir rejoint à pied une autre école où toutes les aubes ont été entreposées, repris des forces avec un petit goûter et revêtu leur tunique blanche, escortés par leurs accompagnateurs et précédés par des policiers qui bloquent la circulation, les 130 acolytes forment un long cortège qui serpente entre les voitures garées, traverse les carrefours, s’approche du parvis de l’église Saint-Joseph. Les automobilistes arrêtés, quelques habitants sur le pas de leur porte et des passants les regardent passer, sans doute étonnés par ce défilé inhabituel. Cortège d’une Église en sortie…
«Cela fait plaisir de vous voir là, si nombreux!» Le vicaire général, Olivier Fröhlich, préside la célébration. Et il profite de l’homélie pour inviter les jeunes à réfléchir: «Est-ce que cela vous arrive, de prier?» Parfois, on pourrait se demander à quoi ça sert. Parce que nos prières ne changent pas les choses instantanément, ne résolvent pas tous les problèmes, ne mettent pas fin aux guerres et aux maladies. «Souvent on pense à demander quelque chose. Mais la prière c’est d’abord passer du temps avec Jésus, prendre du temps comme avec un ami. Quand on est avec des amis, on papote. Et quand on papote, ce n’est pas toujours le même qui parle, on parle chacun à son tour et on écoute, aussi.»
Cette journée des acolytes, finalement, a un peu été comme une prière. On y a parlé, écouté, partagé, dit merci pour toutes les belles rencontres. Nourris de tous ces bons moments passés ensemble, les jeunes acolytes sont repartis dans leurs paroisses pour, à nouveau, se mettre au service.
A.M.
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