Les animateurs pastoraux en vadrouille à Bonne-Espérance
Pour clôturer l’année pastorale 2024-2025, les animateurs pastoraux s’étaient donné rendez-vous le jeudi 19 juin à la basilique Notre-Dame de Bonne-Espérance. Le soleil était de la partie et rajoutait un aspect convivial à la rencontre.
Mgr Harpigny ne pouvant être présent parmi les animateurs pastoraux pour les remercier de vive voix, ce sont le vicaire général Olivier Fröhlich et Jean-Pierre Lorette, vicaire épiscopal mais également recteur de la basilique de Bonne-Espérance, qui se sont fait les messagers des remerciements de l’évêque.
«Un petit grain de folie», c’est l’une des compétences qu’il faut pour exercer la mission d’animateur pastoral, selon l’homélie de l’abbé Olivier Fröhlich. En effet, c’est une folie aux yeux du monde d’annoncer l’Évangile aujourd’hui. Pourtant, c’est ce que font au quotidien les participants à cette journée, qui ont en plus la chance d’exercer une mission ayant véritablement du sens.
Un lieu rempli de secrets
Le choix du lieu avait été mûrement réfléchi et la journée avait ainsi été construite autour du site de Bonne-Espérance. Il a révélé aux participants plusieurs de ses secrets à travers la découverte de la nouvelle exposition du CHASHa, la visite de la basilique et celle du Moulin.
Samuël Christiaens, membre du service diocésain «Art, Culture et Foi», a emmené les visiteurs sur les traces des «Saints populaires, saints oubliés en Hainaut». Saint Martin, par exemple, est un saint très présent dans notre province: il existe en effet 84 paroisses portant son nom. À l’opposé se trouve sainte Rictrude qui, comme sainte Waudru, est une mère de famille de haut rang devenue religieuse puis abbesse d’un monastère dans le nord de la France. Elle était particulièrement vénérée dans l’église de Bruyelle avant de tomber en désuétude au fur et à mesure des siècles.
Saints, farine et vie chrétienne
Lorsqu’on construisait une abbaye pour un ordre religieux, comme c’est le cas à Bonne-Espérance, il convenait aussi de faire construire un moulin afin de pouvoir être autosuffisant. Pas si facile de transformer le blé en farine! Yves Maerten, le guide du jour, a initié les animateurs au métier de meunier et à la découverte des différents outils pour créer de la farine.
Pour comprendre l’agencement de la basilique de Bonne-Espérance et rentrer dans la spiritualité, cet édifice doit être pensé au regard du cheminement de la vie chrétienne. Le vicaire épiscopal Jean-Pierre Lorette a guidé les participants dans ce parcours. On y retrouve des statues des quatre vertus cardinales (la tempérance, la justice, la force et la prudence), qui sont des valeurs humaines, des quatre évangélistes (Marc, Matthieu, Luc et Jean) guidés par l’Esprit Saint, ainsi que des quatre saints emblématiques des Prémontrés (ordre monastique à l’origine de cette basilique), pour finir par les trois vertus théologales: foi, espérance et charité. La charité est reliée par les Prémontrés à Dieu. Un bon moyen d’introduire la messe où Dieu s’incarne dans une hostie.
Des remerciements chaleureux
Un remerciement particulier a été réservé à Christine Merckaert à la fin de la célébration. En effet, la responsable des services diocésains du catéchuménat et de la catéchèse liée à l’initiation chrétienne part bientôt à la retraite. Elle n’a donc pas pu passer inaperçue car chacun, des animateurs pastoraux aux membres de l’évêché de Tournai, a tenu à exprimer sa gratitude pour les années passées au sein du diocèse.
C’est dans un esprit de retrouvailles et d’échanges très enrichissants que s’est déroulée toute la journée. Chacun est ensuite reparti à ses occupations, la tête bien remplie et revigoré par ces temps de partage et de joie.
Anaïs Marescaux