Le service Com’ sur les chemins du Pays d’Ath !

Sur les chemins du Diocèse (5/7) : Pierre Bernard (UP de Lens)

Dans sa découverte du doyenné d’Ath, le service Com’ a été gentiment accueilli dans l’UP de Lens par Pierre Bernard, qui vient de fêter ses dix années d’ordination diaconale.

Dans sa découverte du doyenné d’Ath, le service Com’ a été gentiment accueilli dans l’UP de Lens par Pierre Bernard, qui vient de fêter ses dix années d’ordination diaconale.

Ancien magistrat, Pierre Bernard s’est engagé sur le chemin du diaconat en 2011. Quatre ans plus tard, Mgr Harpigny l’ordonnait en l’église Saint-Martin de Lens. Après 14 ans comme responsable du point de contact francophone pour les abus sexuels dans le cadre d’une relation pastorale, il vient de remettre sa démission. Il continue cependant son service au sein de l’UP de Lens.

De ces dix années de diaconat, cet ancien magistrat retient comme moments forts « cette grande joie de célébrer les baptêmes de petits enfants et la préparation des baptêmes avec la famille, avec les parents, les parrains et marraines » mais aussi « ces moments de rencontre très intenses avec des personnes qui ont beaucoup souffert ».

Une mission douloureuse

Parmi ses missions, l’une s’est révélée « particulièrement douloureuse » : la responsabilité des points de contacts pour les diocèses francophones de Belgique. « Mgr Harpigny, qui était évêque référent pour les abus, m’avait demandé d’exercer cette fonction. J’ai commencé en 2011, au début de ma formation et juste après ma retraite comme magistrat »

Le travail au sein de ces points de contact n’est évidemment pas facile. « Les contacts avec les victimes sont toujours extrêmement intenses », nous explique-t-il. « La principale mission, c’est d’écouter la victime qui vient et qui lance un cri d’alarme ».

Si sa mission se termine, le travail continue à tous les niveaux autour de cette problématique : « Mgr Harpigny s’est beaucoup et intensément investi pour cette problématique des abus. Depuis peu, il a été remplacé comme évêque référent par l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Terlinden qui poursuit son travail et qui a actuellement en vue un plan d’action pour renforcer encore l’écoute des victimes. Une coordinatrice nationale a été nommée au mois de mars 2025 pour coordonner toutes les actions, tant au niveau flamand qu’au niveau francophone. La mission d’écoute reste cependant la même ».

Texte : Marie Lebailly
Photos : Anaïs Marescaux

Sur les chemins du Diocèse (4/7) : Procession Saint-Jean (UP d’Enghien-Silly)

Le saviez-vous ? Le saint patron de la ville d’Enghien est saint Jean-Baptiste. Voilà pourquoi chaque année, le quatrième dimanche du mois de juin, une procession est organisée en son honneur dans les rues de la ville.

Tradition séculaire tombée en désuétude dans les années 70’, la procession Saint-Jean a repris vigueur dans les années 1990 grâce à une poignée de passionnés. En 2025, elle a fêté son 35e anniversaire. À cette occasion, plus d’une trentaine de groupes ont sillonné les rues de la ville en suivant un parcours qui démarre de l’église Saint-Nicolas pour y revenir.

Parmi les groupes se retrouvent des associations, des mouvements de jeunesse, des écoles et différentes paroisses représentées par les statues ou reliquaires de leur saint patron. « Depuis le début, les écoles participaient d’office », se souvient Paul Vanderroost, président du Comité de la Procession. Si aujourd’hui elles ne participent plus systématiquement, les mouvements de jeunesse ont pris la relève.

Deux confréries importantes

« Il y a surtout deux confréries qui marquent le cortège : la Confrérie de la Double et la Confrérie des Arbalétriers », poursuit-il. « Ces deux groupes étaient toujours bien présents en 1991 (…) Nous avons aussi six fanfares qui accompagnent le cortège, ce qui était une nouveauté à l’époque ».

La Confrérie de la Double a été fondée en 1984. Comme indiqué sur leur site internet, ses membres oeuvrent « à la promotion d’une bière, la « DOUBLE ENGHIEN », qui était jadis brassée dans la bonne ville d’Enghien. Les membres de notre confrérie s’attèlent à faire connaître et à mettre en valeur leur belle ville au riche patrimoine historique. Sa devise est In Bono Promptus (faire ce qui est bien et savourer ce qui est bon) ».

L’année 1984 est également celle qui vit renaître le Serment des Arbalétriers de Saint-Jean-Baptiste, confrérie dont l’origine remonte au XIVe siècle mais qui avait été « mis en léthargie en 1869 ». Depuis plus de 40 ans, ses membres processionnent dans la Ville en portant le manteau blanc aux armes d’Enghien.

Texte : Marie Lebailly
Photos et vidéos : Agnès Michel (2019) et Mathilde Duquesne (2025)

Photos de la procession en 2019

Sur les chemins du Diocèse (3/7) : rencontre des aînés (UP de Chièvres-Brugelette)

Au centre marial « Douce Lumière » de Tongre-Notre-Dame, nous avons fait la rencontre d’un groupe d’aînés qui se réunissent régulièrement autour d’une tasse de café pour échanger, jouer…

En place depuis le mois de septembre 2022, cette initiative rassemble environ une dizaine de personnes chaque 3e mercredi du mois. Colette Devaux, 70 ans, retraitée, est l’une des participantes. Kinésithérapeute pendant 44 ans, elle cherchait à s’occuper en gardant du lien vers les autres.  Membre de l’équipe de décoration florale qui veille chaque semaine à tour de rôle à fleurir la basilique, elle a rejoint ce groupe d’aînés après avoir entendu l’annonce du projet à la fin d’une célébration. « J’aime être présente à toutes les rencontres », nous dit-elle, « parce qu’il y a toujours quelque chose d’intéressant, quelque chose de bien à découvrir, à partager, à vivre. Ce n’est pas une réunion où on commence à blablater sur tout et n’importe quoi, on a des moments très forts, des moments partagés. C’est important ».

Des rencontres importantes

Chaque rencontre suit un programme similaire. « On essaye d’arriver à l’heure, mais il y a toujours des retardataires, bien sûr », sourit notre interlocutrice. « On s’accueille l’un l’autre, on est contents de se voir ». Chacun tire ensuite dans un bocal transparent un petit papier reprenant une citation tirée de l’Évangile ou des Épitres. L’un après l’autre, chacun lit sa phrase et donne son impression, son ressenti lié au groupe ou à son histoire personnelle. « Après cela, on peut discuter de l’actualité du jour, qui nous amène à se découvrir ». Souvent, Colette amène un jeu de Trivial Pursuit et une partie est jouée jusqu’au moment du goûter. « Nous essayons de fêter les anniversaires des uns et des autres, autour d’une bonne tasse de café ou de thé. Et la dernière tâche que l’on ne peut oublier : on remet tout en ordre, y compris la vaisselle ».

Pour Colette, ces rencontres entre aînés sont importantes : « Quand on a eu un métier où l’on est en relation avec les gens, c’est important de continuer même en étant retraité. (…) Les aînés, ce n’est pas ceux qu’on laisse sur le côté parce qu’ils n’ont plus rien à dire. (…)  Ils sont très impliqués et tiennent beaucoup à se retrouver et partager ».

Texte : Marie Lebailly
Photos : Anaïs Marescaux

Sur les chemins du Diocèse (2/7) : saint Mansuète (UP de Lessines)

En poursuivant nos pérégrinations sur les chemins du Pays d’Ath, nous avons découvert l’église Saint-Pierre de Lessines et surtout son second saint patron, saint Mansuète.

En visitant l’église Saint-Pierre de Lessines, deux reliquaires installés bien en vue dans le bas-côté attirent l’attention. Sur ceux-ci est représenté un très jeune homme portant la palme du martyre. Qui est donc ce saint qui est honoré de cette manière ? Renseignements pris, il s’agit de saint Mansuète, second saint patron de la paroisse de Lessines.

Deux saints pour une église

Saint Mansuète a-t-il réellement existé ? Aucune trace de lui dans la nomenclature des saints. « Le jour où on a ouvert la châsse néo-gothique en vue d’une restauration, nous avons découvert des documents, dont le document originel du 17e siècle signé de la main du cardinal de Carpineo reprenant l’histoire de saint Mansuète et de l’arrivée de ses reliques à Lessines. Il était indiqué que ces reliques ont bien été retrouvées à Rome. Nous étions donc en face d’un vrai saint, tout jeune soit-il », nous explique Gérald Decoster, président de la Fabrique d’église de Lessines.  

« Saint Mansuète est un très jeune martyr, du IIIe siècle environ. Il aurait été martyrisé à Rome vers l’âge de 11, 12 ou 13 ans ».  À ceux qui se demanderaient ce que fait ce jeune saint méconnu à Lessines, la réponse se trouve à la fin du 17e siècle : « L’épouse du Seigneur de Lessines, le prince de Vaudémont, a demandé à un cardinal à Rome, le cardinal de Carpineo, d’obtenir les reliques d’un saint martyr, en l’occurrence saint Mansuète qu’on venait certainement de découvrir. Mme de Vaudémont voulait ces reliques pour avoir un second saint patron titulaire de l’église de Lessines. Les reliques sont arrivées en grande pompe le 23 décembre 1685 ».

Deux châsses pour un saint

Dans les années qui suivent l’arrivée des reliques, une première châsse-reliquaire est construite pour accueillir les ossements. « Elle a été utilisée jusqu’en 1900-1901 », nous explique le président de Fabrique. À cette époque, « une grande famille lessinoise a souhaité réaliser en l’honneur d’un de leurs enfants une nouvelle châsse de saint Mansuète. C’est la châsse néo-gothique, qui a été commandée chez Wilmotte à Liège ». Les reliques ont été placée dans cette nouvelle châsse mais l’église Saint-Pierre de l’époque manquait de place pour l’accueillir, que ce soit dans l’église ou dans les sacristies. « Et donc le reliquaire du 17e siècle a été évacué à l’hôpital Notre-Dame à la Rose, où il a été installé dans l’une des galeries de l’étage. Lors de la consécration de l’église Saint-Pierre restaurée, en 1952, ce reliquaire de saint Mansuète a servi pour ramener les reliques depuis l’église provisoire jusqu’à l’église à consacrer. Depuis, le reliquaire est resté dans l’église et nous avons donc deux châsses de saint Mansuète, une vide et une remplie ».

La châsse néo-gothique a fait l’objet d’une restauration en 2001. La châsse du 17e siècle, quant à elle, est en cours de restauration.

Texte : Marie Lebailly
Photos : Anaïs Marescaux

Sur les chemins du Diocèse (1/7) : Holy Wins (UP de Belœil-Bernissart)

Cet été, le service Communication du Diocèse de Tournai vous emmène sur les routes du Doyenné du Pays d’Ath. Pour notre première étape, nous nous sommes arrêtés en l’église de Tous les Saints à Blaton, afin de nous pencher sur une initiative à destination des plus jeunes de l’UP : Holy Wins.

Holy Wins, comme son nom le laisse entendre, est imaginé comme le pendant chrétien de la fête d’Halloween. France Nguyen-Cavenaile, membre de l’EAP de Belœil-Bernissart, en explique l’origine : « Holy Wins, ce n’est pas une idée qui vient de nous, mais de jeunes du Diocèse de Paris, qui en 2002 ont lancé l’initiative. Nous n’avons fait que reprendre le concept (…) Nous avons lancé Holy Wins le 1er novembre 2022 et nous avons déjà eu trois éditions et la quatrième aura lieu cette année ».

Holy Wins peut se traduire par « la sainteté l’emporte ». La date de la Toussaint est donc toute indiquée pour mettre en avant les saints et les saintes auprès des plus jeunes. « L’idée, c’est de redonner tout son sens à la fête de la Toussaint. Nous sommes tous appelés à la sainteté. Les saints ne sont pas des êtres inaccessibles, ce sont des amis qui nous accompagnent et qui sont là pour nous inspirer. L’idée d’Holy Wins, c’est nous montrer que marcher vers la sainteté, avec nos amis les saints, c’est une merveilleuse aventure à laquelle nous sommes tous invités ».

Un moment de joie

Le concept est simple : chaque 1er novembre à 14h, les enfants déguisés en saints et leurs accompagnateurs (parents, catéchistes, prêtres) ont rendez-vous dans l’une des églises de l’UP. Dans l’église, chaque enfant présente le saint qu’il représente. Après une petite prière, le groupe commence la marche, sonnant aux portes des maisons qui ont apposé l’affiche Holy Wins. Les enfants lisent la parole inspirante d’un saint et reçoivent des bonbons en échange. De retour à l’église, un goûter est partagé par tous. « C’est un moment de grande joie. Et la joie, comme vous le savez tous, plus on la partage et plus elle se multiplie », sourit notre interlocutrice.

Pour préparer cette activité, de nombreuses personnes sont impliquées en amont. Ainsi, le responsable du clocher où aura lieu la marche organise le parcours tandis que les catéchistes préparent les enfants et aident à la réalisation des costumes. « Nous avons la chance d’avoir parmi nos catéchistes des couturières qui réalisent des merveilles », nous souffle-t-elle. D’autres personnes donnent un coup de main, par exemple au service du goûter ou à la promotion de l’évènement.

Mme Cavenaile nous présente ensuite des photos prises lors de précédentes éditions : « Les enfants sont très heureux de participer, cela se voit à leur sourire. On se rend compte que la prière est quelque chose de naturel chez eux. Certains nous demandent de prier pour un membre de leur famille qui est souffrant, ou une connaissance. On se rend compte du sens que cela a pour eux, ce n’est pas juste une fête, c’est une célébration de tous les saints » conclut-elle

Texte : Marie Lebailly
Photos : Anaïs Marescaux

Thumaide : des enfants déguisés en Saints pour la Toussaint plutôt qu’en monstres pour Halloween (NoTélé, 2022)

Le service Com’ sur les chemins du diocèse!

Après le doyenné du Tournaisis en 2024, le service Communication du diocèse de Tournai a sillonné les routes du Pays d’Ath, à la rencontre des acteurs de terrain. Découvrez des aspects méconnus de vos paroisses: lieux, bâtiments, groupes, personnes…

Chaque mercredi du 16 juillet au 27 août 2025, vous avez rendez-vous sur le site du diocèse et sur nos réseaux sociaux afin de découvrir un article, des photos et une vidéo sur un aspect d’une des paroisses du doyenné du Pays d’Ath. Ce projet est une façon de révéler des facettes inédites de la vie de nos paroisses ou du patrimoine qu’elles renferment.

Plusieurs projets ont été proposés par les curés ou les EAP des unités pastorales et nous en avons sélectionné un par UP, plus un sujet touchant l’ensemble du doyenné.

Pendant la saison 2025-2026, certains de ces sujets feront l’objet d’une séquence pour l’émission radio «Près de chez vous Hainaut» sur 1RCF.

Le service Com’ espère poursuivre le projet en faisant découvrir au fil des ans des facettes méconnues de chaque doyenné.

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