Ce lundi 7 mars, la rencontre des responsables d’unité pastorale du diocèse de Tournai retrouvait des couleurs d’antan. C’est avec le sourire non masqué que les RUP se sont en effet réunis au séminaire de Tournai, en présence des membres du Conseil épiscopal et de quelques invités.
Après un moment consacré aux questions des curés à notre évêque, la thématique de la préparation au mariage a fait l’objet des réflexions des responsables d’UP présents. L’abbé Christophe Cossement a relaté son expérience vécue dans les paroisses de Frameries et de Colfontaine. Il a souligné l’évolution récente des couples qui se préparent au mariage (souvent avec des enfants, baignés dans la culture du stress et de la pression, avec une référence chrétienne ténue et une demande souvent considérée comme marginale dans leur entourage) et les difficultés d’accompagner ces demandes de manière personnalisée.
L’idéal serait une préparation mûrie, qui permette de créer un lien fort avec la communauté paroissiale, de redécouvrir la foi, la vie et la prière chrétiennes. L’abbé Christophe a un projet : vivre une assemblée non-eucharistique ouverte aux périphéries comprenant des partages, des enseignements et des moments de prière. Puis il énonce quelques repères à donner dans le cadre d’un mariage chrétien : le sens chrétien de l’amour à cultiver comme don de soi à l’autre, le défi de l’accompagnement spirituel et de la culture de la sexualité, la valeur du pardon…
Cinq « essentiels »
En continuité, Marie Gralzinski et Angélique Byl, du service diocésain des couples et des familles, ont présenté une partie du travail que le service porte depuis un an et demi déjà via un groupe de travail et des outils (publications, clés, fiches d’animation). L’esprit de la démarche est celui d’une Église accueillante dans la joie devant la diversité des parcours, en tenant compte des demandes des couples et des ressources des paroisses.
Le socle commun de toute préparation est constitué des cinq « essentiels », que l’on retrouve sur un petit signet joliment illustré : un catéchuménat pour découvrir le cœur de la foi chrétienne, une manière de faire Église avec la communauté, un appel à vivre le mariage comme sacrement et signe de l’amour de Dieu, vivre le mariage en chrétien chacun dans son chemin de foi et une célébration riche de sens. Marie et Angélique ont rappelé les outils mis à disposition de tous, notamment les documents à remettre aux couples ou des propositions clé sur porte pour organiser des rencontres. Le service des couples et familles invite ainsi à mettre en place dans chaque doyenné (ou pour plusieurs UP voisines) une équipe accompagnatrice, cellule d’Église dont les membres cheminent ensemble et portent le souci des couples.
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Un témoignage émouvant
À la suite d’un temps d’échange, de l’eucharistie et du repas, le service pastoral pour la préservation de la création et Entraide et Fraternité Hainaut, avec Valentin Leclère et Renato Pinto pour les représenter, ont rappelé l’invitation de notre pape à travers Laudato Si ainsi que leur projet commun autour de l’écologie intégrale et les propositions concrètes existantes, notamment celles de maisoncommune.be. Ils ont mis l’accent sur la sensibilisation (journée de formation, conférence, week-end avec les jeunes, groupe ados) mais aussi sur les actions concrètes que chacun peut mettre en place à son échelle (lieu responsable, groupe de réflexion et de proposition, jardin partagé..).
Tout au long de la journée, les pensées sont restées tournées vers le peuple ukrainien, que ce soit via des interpellations sur la manière d’apporter de l’aide, lors des moments de prière ou encore à l’occasion du témoignage du père Ihor Nakonechnyy, aumônier de la communauté ukrainienne du Hainaut occidental. Pour le père Ihor, le monde a changé quelques jours plus tôt. Sa famille proche est toujours en Ukraine et subit comme de nombreux civils les bombardements. La situation est apocalyptique. Après l’étonnement dû à l’attaque russe, le père Ihor est heureux de constater que le monde se réveille et prend conscience de la propagande russe. Pour lui, ce n’est toutefois pas suffisant, il faut que l’Occident vainque sa peur, sorte de sa paralysie et prenne davantage position contre Vladimir Poutine.
L’aide que la Belgique peut apporter est surtout, selon les besoins actuels, l’accueil des réfugiés et le transfert de médicaments. Les dons en numéraire sont également très utiles pour que les Ukrainiens puissent se fournir en matériel de protection militaire sur place (gilets par balle, casque…).
Le temps de rencontre s’est terminé par l’intervention de Mgr Harpigny et les vêpres.
Brigitte Wautier,
Secrétaire du Vicariat général
