Boussu-Hensies: la refondation de la dernière UP
C’est le samedi 8 juin 2024 qu’a eu lieu la célébration d’envoi suite à la démarche de refondation de l’Unité pastorale de Boussu-Hensies. Un moment important pour toute la communauté chrétienne qui a célébré cet événement à travers une belle cérémonie.
Lors du synode diocésain (2011-2013), une idée a vu le jour: revoir l’organisation du diocèse de Tournai afin de mieux remplir la mission de l’Église dans le Hainaut. Cette idée s’est concrétisée dans les décrets promulgués en 2013: «que les 49 unités pastorales du diocèse de Tournai deviennent 49 paroisses; que les actuelles paroisses (au nombre de 576!) se considèrent comme des «clochers» ou cellules des paroisses nouvelles; que les 7 régions pastorales actuelles deviennent les 7 doyennés que comptera désormais notre diocèse» (Jean-Pierre Lorette, «Vous êtes la Maison que Dieu Construit», Paraboles 79, juin 2014, pp. 4-5).
Chaque Unité pastorale (UP) s’est lancée dans la démarche, qui durait un an. Accompagnés par l’Équipe Diocésaine d’Accompagnement Pastoral (EDAP), les chrétiennes et chrétiens impliqués se sont réunis en groupes de travail afin de discerner les pas à franchir dans leur UP pour suivre les orientations du synode et cheminer vers une paroisse nouvelle. Ensemble, ils ont constitué un carnet de route pour baliser les années à venir. Un Conseil Pastoral a également été créé dans chaque UP. Une fois prête, chaque UP a vécu une célébration d’envoi présidée par notre évêque ou son délégué.
Les premières UP-pilotes ont vécu leur année de «Refondation» en 2014-2015. Région par région, les autres UP sont entrées à leur suite dans le processus. Dix ans plus tard, l’UP de Boussu-Hensies, la dernière des 49 UP, a donc été refondée. La boucle est bouclée.
Rassemblons nos unicités
L’UP avait fait le choix d’accueillir la chorale africaine de Mons. Des chants burundais, rwandais, et camerounais ont rempli l’église de joie et d’allégresse. Cela a aussi rythmé la célébration. Le son des maracas et du djembé donnait à l’assemblée comme une envie de danser!
Mgr Harpigny étant retenu à Bruxelles, c’est le bras droit de l’évêque, le vicaire général Olivier Fröhlich, qui a présidé la cérémonie en son nom. Un rôle d’autant plus riche de sens que c’est le vicaire général lui-même qui avait assuré le suivi et prodigué des conseils lors de ce processus.
S’appuyant sur les lectures de la célébration, Olivier Fröhlich a rappelé la situation actuelle de l’Église. «L’Église est désormais une voix parmi d’autres dans la société», avoue-t-il. Néanmoins, il convient de voir cette réalité comme une chance pour les chrétiens. En effet, l’Église a une proposition captivante qui est l’annonce du Salut. Il ne faut pas trop s’inquiéter de l’avenir car Jésus a aussi été sujet à la critique et à l’opposition, même dans sa propre famille. Les enfants de Dieu doivent être de véritables témoins du message du Christ. Quel est-il? « Qu’il ne faut jamais désespérer car jamais le mal ne sera victorieux», souligne le bras droit de l’évêque.
L’envoi de l’Équipe d’Animation Pastorale et du Conseil Pastoral a permis de mettre en avant l’engagement des personnes de terrain dans des domaines aussi variés que l’initiation chrétienne ou la diaconie pour une durée de quatre ans. Après la célébration, un moment festif a permis de resserrer les liens et de se rendre compte du chemin parcouru.
Anaïs Marescaux et Marie Lebailly