Le diocèse de Tournai bien présent
«La basilique Nationale du Sacré-Cœur de Koekelberg se classe au cinquième rang des plus grandes églises du monde, après la basilique Notre-Dame de la Paix à Yamoussokro en Côte d’Ivoire, la basilique Saint-Pierre à Rome, l’église Saint-Paul à Londres et Santa Maria Dei Fiori à Florence», peut-on lire sur le site de l’édifice. Et pourtant, en entrant enfin à l’intérieur un peu avant 9h, elle est pleine à craquer. Plus une place dans la nef centrale, il y a des chaises jusqu’à l’entrée principale. Il en va de même dans les nefs latérales. Des chaises ont même été installées à l’arrière du podium où se trouvera le Pape François. Ce n’est que grâce aux nombreux écrans placés un peu partout que certains verront l’hôte prestigieux du jour.
Malgré cette foule, et une forme d’effervescence, malgré les agents de sécurité qui veillent à ce que personne ne sorte des zones autorisées, malgré les caméras et la presse installée sur deux estrades de part et d’autre de l’assemblée, on se croirait presque à l’un de nos grands rassemblements diocésains. Parce que de tous côtés, on croise une partie de celles et ceux qui font vivre l’Église en Hainaut. Des responsables d’UP, animateurs et animatrices en pastorale, membres des services diocésains, prêtres, diacres. À gauche, quelques Salésiennes de la Visitation, à droite, quelques religieuses de l’Assomption. Au plus près de l’autel, Mgr Harpigny entouré de ses confrères évêques. Un peu plus loin, un séminariste tournaisien.
Une maison habitée…
Coutumier des visites surprise, le Pape François a décidé de prendre un petit-déjeuner auprès de personnes précarisées, à Saint-Gilles. Il aura donc un peu de retard à Koekelberg. On profite de l’attente pour se laisser expliquer le déroulement de la rencontre, pour répéter des chants. Mgr Lode Aerts, évêque de Bruges, remercie toutes les personnes présentes dans cette splendide basilique pour leur amour de l’Évangile. Il s’interroge, aussi, et invite à la réflexion, à l’introspection. «Est-ce que notre maison est habitée? Ouverte à tous? Est-ce que nous accueillons ceux qui frappent à sa porte de manière inattendue avec une écoute bienveillante?»
Ces questions et d’autres interrogations, six témoins les poseront un peu plus tard au Souverain pontife, qui les écoutera attentivement. Il prendra ensuite le temps de répondre à chacun, longuement, au travers d’un message axé autour de l’évangélisation, la joie et la miséricorde. Pour «une Église qui ne ferme jamais ses portes, qui offre à tous une ouverture sur l’infini, qui sait regarder au-delà. C’est l’Église qui évangélise, vit la joie de l’Évangile, pratique la miséricorde.»
Agnès MICHEL
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