Sacrements et pratique religieuse en 2024

Sacrements et pratique religieuse dans l’Église catholique en Belgique en 2024

Les données chiffrées relatives à la pratique religieuse en 2024 sont disponibles plus tôt que prévu. Elles illustrent que la demande et la réception des sacrements constituent de plus en plus un choix conscient et révèlent également une légère augmentation du nombre de personnes qui fréquentent l’église le dimanche.

Chaque année, la Conférence des évêques de Belgique publie, lors du mois de novembre, un certain nombre de chiffres clés concernant la fréquentation des sacrements et la pratique religieuse.

Ces chiffres proviennent d’un recensement annuel réalisé au sein de chaque paroisse du pays. Les sacrements sont consignés dans les registres prévus à cet effet. Par ailleurs, le nombre de fidèles participant à l’Eucharistie est relevé le troisième dimanche d’octobre et lors de la célébration de Noël.

Cette année, nous disposons de ces chiffres plus tôt que prévu pour l’ensemble de l’Église en Belgique et nous les publions pour la première fois au printemps, pendant la saison chargée des premières communions et des confirmations.

En 2024, les paroisses de Belgique ont célébré

  • 29.769 baptêmes
  • 362 baptêmes d’adultes
  • 30.523 premières communions
  • 27.458 confirmations
  • 171 confirmations d’adultes déjà baptisés
  • 4.896 mariages religieux
  • 35.515 funérailles religieuses, soit 31,7 % des décès

Un choix plus réfléchi et donc plus conscient

« Depuis quelque temps, nous assistons à une transition progressive d’un christianisme culturel vers un christianisme de conviction », d’après Bart Willemen, secrétaire de la Commission Interdiocésaine pour la Catéchèse néerlandophone (ICC) et en même temps professeur de religion dans l’enseignement secondaire.

« Les candidats prennent de plus en plus conscience de la nécessité de recevoir les sacrements d’initiation (baptême, eucharistie, confirmation) par choix personnel, plutôt que par habitude ou tradition familiale. Bien que ce phénomène suscite parfois des concertations, voire des discussions au sein des familles et des communautés paroissiales, de nombreux membres de l’Église estiment qu’il s’agit plutôt d’une évolution positive. Ainsi, une demande de sacrement offre souvent l’occasion d’un véritable dialogue pastoral, permettant d’approfondir le sens du sacrement et de réfléchir plus clairement à la place de la foi dans la vie du candidat et de sa famille. Cela ne signifie pas que les personnes se heurtent à un refus, mais qu’un processus d’accompagnement et de discernement est mis en place, qui peut conduire certaines familles ou certains candidats à se retirer. Parallèlement, on observe une augmentation des demandes de sacrements d’initiation chez les jeunes de plus de 14 ans.

L’enjeu principal ne réside pas dans le nombre de sacrements célébrés, mais dans l’annonce authentique de l’Évangile et l’accueil de ceux qui désirent cheminer dans la foi », conclut-il.

Pratique dominicale

En ce qui concerne l’eucharistie du troisième dimanche d’octobre, on a compté 173.335 participants en 2024, contre 167.360 en 2023. Il s’agit d’un dimanche ordinaire où aucune solennité particulière n’est célébrée.

Dans certaines paroisses, cependant, il n’est plus possible d’organiser une célébration tous les dimanches pour des raisons pratiques. Il est bon de savoir que le nombre de fidèles du troisième dimanche d’octobre ne doit pas être assimilé au nombre de catholiques pratiquants qui assistent à une eucharistie au moins une fois par mois. Ce chiffre est plus élevé dans la pratique.

Il s’agit d’une augmentation de 3,6 % pour l’ensemble de la Belgique, par rapport à 2023. Certes, il est encore trop tôt pour parler d’un véritable changement de tendance qui pourrait ou non se poursuivre.

La croissance de la fréquentation semble être un phénomène qui se concentre surtout en milieu urbain, où des communautés religieuses vivantes exercent un attrait supplémentaire.

La célébration de la veillée et du jour de Noël a rassemblé 408.375 fidèles, ce qui correspond plus ou moins à une stagnation par rapport à 2023 (411.423).

Témoignages de jeunes pratiquants 

  • Johnatan – 25 ans – Tournai

«Mes motivations personnelles à fréquenter l’Église et la messe dominicale sont simples: partager, aimer et servir.
En effet, dans un monde où l’amour et le service se fait de plus en plus rare, un chrétien doit se montrer digne du message du Christ en partageant sa foi par des gestes simples. Je me sens bien entouré en côtoyant ceux de l’Église, les prêtres, les sœurs, les fidèles… J’ai cette chance et je l’utilise.
Le fait d’aller à la messe et de côtoyer l’Église me donne la possibilité de servir et de me donner la force d’aimer. Ainsi, je peux donc témoigner de ma foi par mes actions, partageant ainsi le message du Christ», témoigne Johnatan.

  • Léa – 24 ans – Tournai

«J’ai commencé à fréquenter l’église à l’âge de 11 ans. Née de parents plutôt athées, je n’y connaissais pas grand-chose.
Ce qui m’a le plus motivée à aller à la messe au début, c’était le fait de me sentir utile, de pouvoir servir. J’ai d’abord été ‘l’assistante’ de la catéchiste, puis acolyte, et enfin musicienne.
Aujourd’hui, la messe est toujours pour moi un temps de service, mais c’est également: un rendez-vous avec des amis paroissiens, le fait de pouvoir prier en communauté, des homélies/lectures qui m’aident à approfondir ma foi, un moment de recueillement personnel/de pause dans mes semaines souvent chargées,…
Fréquenter l’Eglise m’a donné une seconde famille qui ne cesse de s’agrandir à travers toutes les activités/rencontres que j’y fais depuis 13 ans».

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