La famille des diacres de notre diocèse s’agrandit

La famille des diacres de notre diocèse s’agrandit

Emmanuel Cornet n’est pas près d’oublier cette journée. Entouré de ses proches mais aussi accompagné par des prêtres, diacres, acolytes, acteurs pastoraux et de très nombreux fidèles du diocèse de Tournai, il a été ordonné diacre permanent à la Collégiale Sainte-Waudru, à Mons.


Si Rome ne s’est pas faite en un jour, un diacre ne se «fait» pas non plus du jour au lendemain. Il a fallu un appel, suivi de mois de discernement, de formation et de préparation, avant d’en arriver à cette journée exceptionnelle. «Pour qu’il y ait une ordination, il faut trois éléments», a expliqué André Minet, le doyen de Mons-Borinage. «Un candidat jugé apte par l’Église, un évêque (et aujourd’hui nous en avons deux!) et une assemblée de prière.» Pas de doute, ces trois éléments étaient bien réunis le dimanche 19 octobre 2025.

C’est quatre ans plus tôt qu’Emmanuel Cornet avait écrit à son évêque, Mgr Guy Harpigny, pour lui partager l’appel qu’il ressentait à cheminer vers le diaconat et pour confier cet appel au discernement de l’Église. Encouragé par son épouse Axelle, animatrice pastorale, et par ses trois enfants, cet ingénieur industriel en chimie de 47 ans a suivi la formation requise en vue d’obtenir le Certificat universitaire en théologie pastorale. Engagé dans l’équipe d’animation pastorale et de l’équipe catéchuménat de son UP, sensible aux situations de pauvreté, Emmanuel est aussi habité par une belle vie intérieure, qu’il a cultivée cet été sur le chemin de Compostelle. «Le peuple chrétien a été consulté (…) aussi j’atteste qu’Emmanuel a été jugé digne d’être ordonné diacre», a conclu l’abbé Daniel Procureur, responsable de la Commission diocésaine pour le diaconat permanent.

Deux évêques heureux…

­Prévue de longue date, l’ordination d’Emmanuel Cornet avait lieu moins de deux semaines après l’annonce du nom du successeur de Mgr Harpigny à la tête du diocèse de Tournai. L’évêque-nommé, Mgr Frédéric Rossignol, avait donc tenu à prendre part à l’événement et à commencer à rencontrer celles et ceux qui font vivre le diocèse dont il aura la charge dès le 14 décembre 2025. Mgr Guy Harpigny s’est fait une joie de le présenter à l’assemblée, ravie de faire sa connaissance. «Je suis honoré d’être à Mons aujourd’hui», a dit dans un grand sourire Mgr Rossignol, né en région bruxelloise mais ayant des origines en terres montoises, où son papa a d’ailleurs effectué ses études supérieures.


Au cours de son homélie, Mgr Harpigny a brossé à nouveau le parcours du futur diacre, saluant sa vie spirituelle et sa joie de croire, mais il a aussi invité l’assemblée à «prier sans jamais se décourager»: «En ce dimanche de la mission universelle de l’Église, la liturgie de la Parole fait écho à la parabole prononcée par Jésus à destination de ses disciples. Jésus dit qu’il est nécessaire de toujours prier sans se décourager. Un juge dépourvu de justice va rendre justice à une veuve parce qu’elle commence à l’ennuyer, pour que celle-ci ne vienne plus l’assommer. Dieu, dit Jésus, n’est pas comme ce juge. Ceux qui crient vers lui jour et nuit, Dieu ne les fait pas attendre.»


… et un diacre comblé

Le rite de l’ordination, multiple, riche et intense, a alors pu se déployer dans la magnifique collégiale montoise : invocation à l’Esprit Saint, engagement de l’ordinand, litanie des saints, imposition des mains par l’évêque, prière d’ordination, remise de l’étole, de la dalmatique et de l’évangéliaire, pour se terminer par un chaleureux baiser fraternel avec les diacres et prêtres venus en nombre.

Au terme de cette célébration si prenante, le nouveau diacre ne pouvait cacher sa joie. Radieux, il a pris le temps de remercier les acteurs incontournables de son cheminement et de cette apothéose. «Les remerciements, il y en a à foison, ils sont là qui débordent du cœur. (…) Permettez-moi, Mgr Harpigny et Mgr Rossignol, de rompre avec les usages et les convenances. Je voudrais commencer par remercier ceux qui ici, peu ou pas habitués des célébrations dominicales, parfois éloignés ou en désaccord avec l’Église, sont venus me soutenir, par sympathie et par amitié. La messe a pu paraître longue pour certains, étrange peut-être ou mieux, interpellante.»

En ayant un mot ajusté et plein de gratitude pour chacune des personnes présentes, Emmanuel a déjà montré la douceur, l’humilité, l’esprit de service et d’écoute qui lui seront des alliés précieux dans sa nouvelle mission…

Agnès MICHEL

© Copyright - ASBL Evêché de Tournai