230 membres des Equipes d’Animation Pastorale de nos 49 Unités pastorales du diocèse se sont retrouvés le samedi 18 mars 2017 au collège Saint-Vincent de Soignies pour une journée de formation et d’échange autour de la question de l’ « appartenance » à la paroisse et des évolutions du « sentiment d’appartenance » dans notre contexte social et culturel.
Jean-Emile Charlier, sociologue à l’UCL-Mons, a souligné que l’identité de chaque individu est marquée – aujourd’hui plus encore qu’hier – par de multiples appartenances. Celles-ci ne proviennent pas seulement du passé ; ce sont aussi – et de plus en plus – des appartenances auxquelles le sujet choisit d’adhérer. Cela est d’autant plus important dans notre mentalité contemporaine où chacun se doit de « construire » sa propre identité. L’appartenance n’est donc plus vécue comme une fatalité mais comme un processus en continuelle évolution, en lien avec la construction jamais terminée d’une identité. Dans le domaine religieux, l’appartenance est particulièrement question de justesse et de justice : pas la peine de proposer une appartenance à nos contemporains s’ils ne sont pas eux-mêmes convaincus que c’est juste et bon ; et pour qu’ils en soient convaincus, il faut leur tenir un discours et une attitude crédibles et cohérents.
Paul Scolas, ancien vicaire général du diocèse et professeur de théologie, a insisté sur le fait que l’appartenance à la paroisse est aujourd’hui conditionnée par la possibilité ou non d’y vivre une expérience enrichissante, tant spirituelle que fraternelle. Cela rejoint la définition de l’Eglise proposée par le concile Vatican II et soulignée par le récent synode de notre diocèse : une «Eglise sacrement du Christ, signe et moyen d’une union intime avec Dieu et de l’unité du genre humain ».
Cela implique une dynamique -ou une « conversion »- véritablement missionnaire de la vie paroissiale, avec des choix à faire de façon urgente quant à la manière de vivre l’eucharistie dominicale et de cultiver une qualité d’accueil et d’accompagnement des « chrétiens occasionnels » et un art de communiquer avec une population, ainsi que d’être présent à la vie sociale en général. Tout ce déploiement n’est chez nous pertinent et possible qu’en Unité pastorale, appelée dès lors à être la « paroisse nouvelle » de demain. Le sentiment d’appartenance à une communauté paroissiale surgit là lorsqu’on y éprouve la « joie de l’Evangile ».
Lire ici les exposés de Paul Scolas : exposés
Lire ici un texte rédigé à partir de notes prises par deux participants lors de l’exposé de Jean-Emile Charlier