Pour une Église synodale : communion, participation et mission
Dans son éditorial d’Église de Tournai de septembre 2021, Mgr Harpigny disait : « L’annonce de la célébration du Synode sur la synodalité a peut-être été une surprise. En tout cas, l’annonce fait partie de la « pastorale » du Successeur de Pierre. Dans ce sens, c’est une excellente nouvelle. J’espère que tous les membres du diocèse de Tournai sont prêts à prendre ce chemin qui nous mènera jusqu’en 2023. Nous avons déjà célébré un Synode diocésain (2011-2013). Je pense sincèrement que l’itinéraire proposé par le Pape François capable de nous stimuler dans l’annonce de l’Evangile. »
Ce synode sur la synodalité se déroulera en trois étapes. La première phase sera diocésaine et elle durera d’octobre 2021 à août 2022. Elle consistera en une large consultation auprès de tous les chrétiens du Hainaut. Dans un deuxième temps, d’août 2022 à septembre 2023, les informations des différents diocèses seront synthétisées aux niveaux belge et européen. La démarche culminera avec le synode des évêques qui se tiendra en octobre 2023.
Plus que de répondre à des questions, l’objectif du synode est de faire l’expérience de se mettre ensemble à l’écoute de l’Esprit Saint afin de discerner les chemins pour une Église qui soit davantage synodale.
« Cheminer ensemble, jusqu’aux périphéries »
Dans notre diocèse, le synode qui s’ouvre est déjà dans presque tous les esprits. Il s’est en tous cas invité depuis plusieurs semaines dans diverses réunions et rencontres, pour que les acteurs du diocèse de Tournai soient informés et sensibilisés aux enjeux de l’événement.
C’est Stanislas Deprez, délégué épiscopal en charge de la formation, qui a été désigné comme référent diocésain pour le prochain synode. Avec enthousiasme et conviction, il tente de faire saisir à toutes et tous la chance que représente ce synode pour l’Eglise : « Ce qui me séduit à titre personnel, c’est l’insistance qui se manifeste dans les divers documents préparatoires pour aller aux périphéries. Il s’agit de solliciter tous les baptisés, mais aussi les croyants d’autres religions et les non croyants qui se soucient du bien de l’Eglise. » Et donc accepter de se faire bousculer un peu, accepter le regard de personnes qui ne sont pas catholiques, de celles et ceux qui peut-être ne se sentent pas écoutés et accueillis aujourd’hui. Parce que ce regard lui aussi pourra nous aider à discerner les obstacles qui se dressent parfois devant une Eglise plus ouverte, plus tolérante, et certainement plus synodale.
Pour avancer et réfléchir en toute synodalité, Stanislas Deprez a souhaité s’entourer d’une petite équipe. Si elle n’est certes pas représentative de l’ensemble des facettes d’un diocèse aussi diversifié que celui de Tournai, elle regroupe quand même des sensibilités et des secteurs variés : un prêtre, un diacre (qui a piloté le synode diocésain de 2011 à 2013), des représentants de l’initiation chrétienne, de l’enseignement, des fabriques d’église et de la gestion financière, de la communication, des animateurs en pastorale, de la diaconie,…
« Le rôle de cette équipe n’est pas juste de relayer l’info vers le terrain mais vraiment de cheminer ensemble, de créer des élans, de provoquer un effet boule de neige. Je souhaite que les paroisses et les services diocésains s’emparent de cette démarche, que l’on suscite la réflexion et l’échange dans toutes sortes de lieux. Ce n’est pas forcément une question de quantité mais de diversité. » Une diversité que le référent s’engage à refléter aussi objectivement que possible dans sa synthèse finale…
Présentation du Synode (Stanislas Deprez)
La synodalité, une dimension essentielle de la vie de l’Eglise (André Minet)
• Célébration de lancement du synode ce dimanche 17 octobre à 15h en la Cathédrale Notre-Dame de Tournai. Présentation de la démarche et de l’équipe. Verre de l’amitié. Bienvenue à toutes et tous !