L’exposition 2022 du CHASHa est officiellement ouverte !
Plus de 46 statues de Vierges à l’Enfant en bois allant du 12e au 19e siècles provenant de tout le diocèse sont exposées dans l’espace muséal du CHASHa, implanté dans l’ancienne sacristie de l’abbaye de Bonne-Espérance.
Le responsable du CHASHa, le vicaire épiscopal Jean-Pierre Lorette, également recteur de la basilique de Bonne-Espérance, a ouvert la séance un peu plus académique dans la magnifique église abbatiale néoclassique. Après de vifs remerciements aux fabriques d’église qui ont accepté de prêter leur statue pour de longs mois au CHASHa, l’abbé Lorette a souligné l’important travail réalisé par le Centre Interdiocésain du Patrimoine et des Arts Religieux (CIPAR) pour la sensibilisation auprès des fabriques d’église de Wallonie à la conservation du patrimoine.
En 2020, le CIPAR, dont le CHASHa est un collaborateur actif, avait développé la thématique de la sauvegarde du patrimoine mobilier en bois. En écho à cette étude menée par le CIPAR, le CHASHa a sélectionné un sujet d’exposition relatif aux statues en bois, sur base des publications de Josée Mambour. Plusieurs mois de travail et plusieurs églises visitées dans tout le diocèse (plus d’une soixantaine) ont permis de mettre sur pied une exposition en quatre sections : Evolution stylistique, Iconographie et dévotion, Regroupements hennuyers, Conservation-restauration, comme l’a expliqué la conservatrice-animatrice du CHASHa, Déborah Lo Mauro.
En guise de mise en bouche à la visite de l’exposition, une conférence sur les sedes donnée par Christian Pacco, administrateur délégué du CIPAR, a permis de remettre en contexte les images, et plus précisément celles de la Vierge à l’Enfant. En précisant comment ces œuvres étaient conçues à l’origine avec un développement historique et théologique, le conférencier a rappelé quelques règles et l’évolution de ces œuvres, notamment le rôle de l’image par rapport à la relique, ou encore le passage de l’image de Dieu à l’image de Notre-Dame. Dieu peut-il montrer son visage ? Quel rôle peuvent avoir les images pour enseigner, se souvenir et émouvoir (saint Grégoire le Grand) ? Un discours sur les images ne pouvait éluder la question des crises iconoclastes et des conciles successifs. La présentation s’est poursuivie par le survol de plusieurs sedes célèbres, dont quelques-unes représentées dans l’exposition, afin de percevoir le sens et l’évolution stylistique de ces représentations. En guise de conclusion, l’image de Notre-Dame de Bonne-Espérance a ouvert le propos sur l’arrivée des Vierges allaitantes et le message qu’elles transmettent.
Pour conclure cette séance, Monseigneur Harpigny a clôturé la soirée par un discours rappelant l’importance d’un savoir-faire et d’un artisanat dans un monde toujours plus numérisé. Une bonne conservation de ces témoins du passé et du sens qu’ils portent reste essentiel pour en apprécier l’héritage, sous toute ces facettes, qu’ils véhiculent.
L’exposition est à découvrir tous les dimanches jusqu’au 9 octobre de 14h30 à 18h à l’espace muséal du CHASHa, à l’abbaye de Bonne-Espérance (rue Grégoire Jurion 22 à 7120 Vellereille-les-Brayeux). Prix : 2.50€ gratuit pour les moins de 12 ans. Possibilité de visite guidée combinée tous les dimanches à 15h du site et du CHASHa (prix : 10€). L’exposition est accessible jusqu’au 27 novembre pour les groupes en réservation (prix : 5€).
Infos et réservations : www.chasha.be, info@chasha.be, 0470/102.468.
Déborah Lo Mauro
Conservatrice du CHASHa