Communiquer: une mission pour tous les baptisés

Communiquer: une mission pour tous les baptisés

Ce 21 mai aura lieu le traditionnel « dimanche des médias ». Alors que le pape François nous invite à laisser parler notre cœur, prenons le temps de nous interroger sur la finalité de la communication, et sur la place de celle-ci dans l’Église.

L’étymologie est une science fort intéressante. Qui, souvent, a le pouvoir de nous ramener à l’essentiel. Prenons le mot communication, par exemple. C’est du terme latin communicare qu’il nous provient. Et celui-ci signifie « mettre ou avoir en commun ».

Cette découverte nous invite sans doute à revisiter la démarche-même! Si certaines personnes ont reçu, dans l’Eglise, la mission de communiquer, ce n’est pas seulement pour faire connaître des activités ou imprimer des flyers. Ce n’est pas seulement pour informer sur la vie de l’Eglise ou annoncer les horaires de messe. Ce n’est pas seulement pour alimenter un site web et recueillir des adresses mail. Ce n’est pas seulement pour mettre en page des affiches et faire des petites annonces au micro.

C’est certainement pour faire tout cela. Mais c’est aussi – et surtout – pour « mettre en commun ». C’est-à-dire, pour créer des liens. Des liens entre les hommes – ces liens qui permettent de construire des communautés. Des liens avec Dieu aussi.

Une même finalité

Et puisque l’étymologie est une science fort intéressante, poursuivons donc avec elle. Saviez-vous que le mot religion vient (notamment) du latin religere, qui signifie relier. C’est-à-dire, créer… du lien!

Intéressante coïncidence: à en croire leurs étymologies respectives, la communication et la religion s’inscriraient donc dans une finalité commune. Quels enseignements en tirer? Au moins ces trois-ci. 

  1. Nous sommes tous appelés à communiquer! Certes, au sein de l’Eglise, certaines personnes ont fait de la communication leur métier. C’est notamment le cas dans l’équipe de CathoBel-Dimanche, dans les radios du réseau RCF et dans les services de communication diocésains. Mais évitons de laisser cette responsabilité à quelques-uns! Car fondamentalement, tout catholique est invité à communiquer. A prendre la parole, à annoncer l’Evangile, à partager son avis… A prendre ses responsabilités de baptisé.
  2. Nous sommes tous appelés à communiquer d’une manière particulière: en privilégiant ce qui crée du lien. En ne voyant pas la communication comme une fin en soi, mais en l’inscrivant dans un processus plus large. Si nous communiquons, ce n’est pas d’abord pour nous faire connaître ou pour donner une chouette image de l’Eglise. C’est fondamentalement pour créer du lien, pour prendre soin des personnes et des relations. Une finalité qui entre en résonance avec le thème choisi par le pape pour cette 57e journée mondiale des communications sociales: François nous invite en effet à parler avec le cœur.
  3. Enfin, en tant que catholiques, sans doute sommes-nous aussi invités à laisser imprégner l’ensemble de notre communication par ce qui nous fait vivre en premier lieu: la Bonne Nouvelle. Cela ne veut pas dire que tout ce que nous annonçons est joyeux. Mais cela signifie qu’au-delà du quotidien, parfois marqué par le poids des ombres, brille toujours une lumière. Celle qui jaillit du Tombeau ouvert. Et qui est toujours plus forte que les ténèbres.

Vincent Delcorps, directeur de la rédaction de CathoBel

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