L’UP de Boussu-Hensies lance sa Refondation!

Dernière des 49 unités pastorales de notre diocèse à vivre cette démarche, l’UP boraine entame une année de réflexion et d’échanges sur ce que seront sa mission et ses priorités pastorales dans le futur.

Le prédécesseur de Mgr Harpigny, Mgr Jean Huard, aurait sans nul doute été heureux de voir les paroissiens de ce bout de Hainaut qui l’a vu naître entrer en Refondation. En 1992, c’est lui qui lançait «Chemin d’Église», une démarche synodale destinée à donner un souffle nouveau au diocèse de Tournai. Quelques années plus tard, c’était au tour d’une réforme de la pastorale territoriale appelée «Renaissance» de se mettre en place dans notre diocèse, avec aussi la création des premières Équipes d’Animation Pastorale (EAP).  

Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape qui se vit dans l’unité pastorale de Boussu-Hensies autour de son curé, Amand Lodi. «La Refondation, ce n’est pas mettre des paroisses ensemble avec moins de curés et quelques animateurs en pastorale», a rassuré Mgr Guy Harpigny, présent pour accompagner ce moment important dans l’histoire de l’UP. «C’est avant tout réfléchir à ce qu’est notre mission.» Avancer vers demain, donc, «sans se regarder le nombril mais en faisant confiance à Dieu et en se faisant confiance les uns les autres».

Qu’est-ce que signifie «être chrétien»?

Ils étaient une bonne cinquantaine à s’être réunis ce lundi 18 septembre 2023, en l’église Saint-Martin d’Hornu, pour découvrir de quoi serait faite cette année de Refondation. Comme l’avaient déjà permis les démarches des dernières décennies, et notamment le synode diocésain en 2011-2013, la Refondation est surtout l’occasion privilégiée de prendre du temps pour regarder autour de soi, réfléchir et discerner. «Quand des chrétiens sont assemblés, ils deviennent signes de l’unité du genre humain. Nous formons tous le genre humain et chacun est appelé à un dialogue avec Dieu», a expliqué notre évêque.

Dans la vie de l’Église, il faut parfois prendre conscience que des choses vont disparaître, «et ce n’est pas grave». «Nous avons la chance de vivre dans un pays où on est libre de vivre sa foi. Le Seigneur nous a mis ici, pour qu’ensemble nous puissions témoigner», a encore noté Mgr Harpigny.

Avec humour et pédagogie, le vicaire général Olivier Fröhlich a ensuite présenté plus en détails en quoi consiste la démarche. «Tout ce que l’on va vivre cette année, c’est ensemble qu’on va le vivre, pour réaliser ce dont on rêve pour notre paroisse.» L’objectif n’est pas de faire subsister une structure mais d’être signes du Christ. «Ce n’est pas un ‘entre nous’, ce n’est pas le ‘club des cathos’ comme on l’entend parfois, mais c’est une démarche ouverte à tous.»

Portrait d’une UP

Un représentant de l’UP a ensuite pris quelques minutes pour dresser une véritable radiographie de l’unité pastorale. Territoire, statistiques, histoire industrielle et minière, ressources en termes de gares, de routes, d’écoles, de homes ou encore de centres sportifs. État des lieux aussi de la situation pastorale avec huit paroisses, un carmel, des visiteurs de malades, un feuillet paroissial, des guides et patros, et bien d’autres choses encore.

Tout cela pourra être examiné sous trois angles distincts mais complémentaires pendant l’année Refondation: la liturgie, la catéchèse et la diaconie. Tous les membres de l’unité pastorale sont ainsi appelés à rejoindre l’un des groupes de travail pour faire des propositions et définir des priorités pastorales, qui seront reprises dans le «carnet de route» de l’UP.

En guise de mise en bouche, les participants à la soirée de lancement ont été invités à discuter quelques minutes de ce qu’ils venaient d’entendre, découvertes, perplexités et points d’attention pour l’avenir des communautés paroissiales. «Relancer les chorales», «mieux intégrer les jeunes», «mettre de la joie dans les célébrations», «rendre la communauté plus visible»,… Aucun doute, la Refondation a bien commencé à Boussu-Hensies et les conversations, animées et enthousiastes, se sont poursuivies pendant le temps de convivialité qui a rassemblé tout le monde au fond de l’édifice…

Agnès Michel