Festival JMJ Belgium 2023 : l’union fait la force de la jeunesse

Festival JMJ Belgium 2023 : l’union fait la force de la jeunesse

Venus de tous les diocèses francophones, des centaines de jeunes ont fait le déplacement. Ils se sont retrouvés à l’Abbaye de Maredsous pour vivre un événement exceptionnel : la deuxième édition du festival JMJ Belgium. Malgré la pluie annoncée, cela n’a pas démotivé les 1 400 jeunes qui étaient au rendez-vous pour cette édition 2023.

Témoigner de sa foi était au cœur de ce festival. C’est pour cela qu’à la messe d’ouverture, le Père abbé Bernard Lorent n’a pas hésité à rappeler à tous les chrétiens qu’ils sont témoins du Christ, à la suite des apôtres. Il a par ailleurs donné six pistes pour être témoin du Christ :

  • Être conscient que l’on est témoin
  • Être des chrétiens assumés et lumineux, qui savent qui ils sont et de qui ils témoignent 
  • Aimer, prier et avoir une vie spirituelle
  • Être des personnes droites, sincères dans les choix de vie et qui n’hésitent pas à dire oui
  • Être universel avec une attention particulière pour l’environnement qui nous entoure
  • Avoir un engagement plus personnel avec le Christ

Toutes ces pistes permettent de faire croître en chaque baptisé les fruits de l’Esprit Saint : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur et la maîtrise de soi. Chaque fruit en entraînant un autre.

Le groupe Be Witness rappelait aussi qu’il faut être témoin de notre foi. Tout d’abord par son nom qui veut littéralement dire « être témoin » en anglais. « Le Saint-Esprit est une personne qui peut habiter en chacun d’entre nous », a évoqué Clément Buteau, chanteur et guitariste du groupe. Au rythme de la musique pop, ils ont pour vocation de mettre en valeur la parole de Dieu par des chants rythmés. En effet, qui, à l’heure actuelle, n’écoute pas de la musique plusieurs fois par semaine ? C’est une occasion de relier notre vie dans la société et dans l’église pour louer Dieu de tout son cœur.

Mgr Terlinden, nouvellement nommé à la tête de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, était présent lors de la messe de clôture. Il a quant à lui demandé aux jeunes s’ils voulaient « être des témoins de l’évangile et annoncer la Bonne Nouvelle au monde entier». Un grand « oui » a alors résonné dans l’Abbaye.

CathoBel Cup : Tournai au front

Cette année, l’équipe de foot de Tournai est revenue en force. Peu satisfaite de sa troisième place l’année dernière, c’est le trophée qu’elle visait. Sponsorisée par le média catholique du même nom, CathoBel, la CathoBel Cup est un tournoi de football rassemblant des membres de toute la Belgique francophone divisés par diocèse. Venant de Mons, de Tournai ou de Charleroi, tous étaient réunis par une même passion : le football. Le coach n’était autre que Valentin Leclère, animateur en pastorale du diocèse de Tournai.

Encouragée par des supporters enthousiastes, les deux premiers matchs contre Bruxelles et Liège se sont déroulés sans embûche se soldant par des scores de 2 – 0 et 3 – 2. La rencontre contre le Brabant Wallon ne s’est pas passée aussi bien, avec une victoire écrasante du Brabant Wallon 3 – 0 face à Tournai. L’équipe du diocèse, qui était pourtant bien partie, joue alors son dernier match de qualification avec une boule au ventre. S’ils ne gagnent pas contre Namur, ils n’iront pas en finale et finiront de nouveau à la troisième place. Étonnamment, lors de ce match décisif, on a davantage entendu les supporters namurois que ceux du diocèse de Tournai. Le diocèse de Namur étant de toute façon déjà éliminé, l’équipe avait moins de pression que dans le camp adverse.

À la moitié du temps de jeu, le score affiche toujours 0-0. Les commentateurs n’ont pas hésité à mettre l’ambiance avec des traits d’humour : « La citadelle est assiégée » en parlant de Namur ou « Tournai doit faire attention de ne pas jouer à la baballe ». Un premier but est alors marqué par Tournai, salué par des cris de joie et le stress qui redescend parmi les joueurs. Suite à cette percée vers la victoire, les deux autres buts s’enchaînent rapidement sans que Namur puisse riposter. « On est en finale contre Liège », crient en chœur les supporters et les footballeurs !

Liège est un redoutable adversaire pour cet ultime match de la CathoBel Cup. On ressent l’espoir de remporter le trophée des deux côtés. Les Tournaisiens se battent comme des lions et arrivent à mettre un but. Alors qu’on pense que cet exploit suffira pour gagner, Liège attaque et marque. Un fameux revirement de situation remettant la balle au centre. Avec un dernier but, Tournai gagne cette finale. À peine retenti le coup de sifflet de fin de match que supporters, coach et footballeurs se réunissent au centre du terrain pour sauter de joie.  Le Père abbé Bernard Lorent remet ensuite la coupe qui est brandie avec fierté par les joueurs du Diocèse de Tournai.

On ne s’ennuie pas à Maredsous …

Plus d’une centaine de défis à réaliser avant la fin de la journée étaient proposés. Demander d’expliquer la transsubstantiation à une religieuse, classer des prêtres par ordre croissant suivant leur date d’ordination ou encore tenir trois minutes sur un pied ne sont que quelques exemples des différents challenges de l’atelier « Cap ou Pas Cap ».

Parallèlement, plus de 20 ateliers étaient proposés. Certains sont spirituels avec, par exemple, des témoignages de jeunes qui ont construit un projet dans l’Église. D’autres sont là pour s’amuser en groupe. Pour plus d’intériorité, une prière continue était également assurée par plusieurs congrégations religieuses afin de pouvoir passer un moment privilégié avec Jésus.

Les concerts ont fait « danser les saints » de l’Abbaye, entre la scène Bénédictus dans l’Abbaye et la scène Resucitó. Le décor se prêtait parfaitement aux chants de louange des différents groupes. Danser et chanter pour Dieu, une autre façon de prier le sourire aux lèvres.

Dès le début du festival, les participants ont reçu une planchette en bois. Ce qui a laissé place à beaucoup de questionnement et de réflexion sur l’utilité et le rôle de ce bout de bois. Anaïs Guérin, responsable de Church4You, a répondu à toutes ces interrogations. Elle a expliqué qu’il fallait y mettre son nom et prénom ainsi qu’une intention pour l’Église. Ensuite, les jeunes étaient invités à se rendre à l’atelier « Construire l’église de tes rêves » où quelqu’un était disponible pour construire des tours à partir des planchettes récoltées. Un beau symbole d’union et de communauté.

Une église pour tous

Mgr Terlinden a rejoint tous les jeunes du festival lors de l’atelier Todos, Todos, Todos inspiré du discours du Pape François aux JMJ 2023. Un partage en commun qui a permis de poser, sur les faces de dés, les espoirs pour l’Église de ses rêves mais aussi les difficultés qu’on y rencontre. Ces grands dés en carton ont ensuite été empilés près de l’autel de l’Abbaye pour confier toutes ces intentions lors de la messe présidée par Mgr Terlinden. Dans la même ligne de conduite que le Pape François, l’évêque de Malines-Bruxelles a rappelé que « personne n’est exclu de l’amour de Dieu » et a encouragé les jeunes présents en live ou à Maredsous à « donner du goût à ce monde en puisant dans l’Évangile ».

Il ne faut pas oublier que c’est grâce à des équipes de bénévoles ainsi qu’aux organisateurs du festival que cet événement a été rendu possible. Les pastorales des jeunes ont en effet travaillé sur ce projet pendant plusieurs mois. Des synergies entre les communautés religieuses mais également les médias catholiques ont permis de refléter la diversité dans l’Église ainsi que la force de faire communauté.

Bien que les prochaines JMJ se dérouleront en 2027, l’enthousiasme des jeunes pour se réunir autour du Christ ne s’est pas démenti, comme le montre le festival. La question se pose alors de la suite de ce festival. Y aura-t-il une troisième édition de ce moment fort pour la Belgique francophone ? Seul le temps nous le dira.

Anaïs Marescaux

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