Un Te Deum pour le Roi… et pour la paix

Comme un peu partout dans le pays, le Te Deum a résonné dans la Cathédrale Notre-Dame de Tournai à l’occasion de la fête du Roi. En cette année 2023, la Belgique célèbre les 10 ans de règne de Philippe. Une année marquée aussi par de terribles conflits dans le monde.

Les derniers mois et même les dernières semaines n’incitent pas vraiment à l’optimisme, avec notamment une guerre qui dure maintenant depuis plus d’un an aux portes de l’Europe, et des affrontements sanglants qui embrasent le Proche-Orient, provoquant des milliers de victimes civiles, la peur, la violence et le désespoir.

«Nous ne devons pas laisser la haine envahir nos cœurs, nous devons œuvrer pour la paix», a plaidé avec force Mgr Harpigny après avoir accueilli les représentants des mondes politique, militaire et de la justice venus assister à ce Te Deum. «Et pour arriver à la paix, il n’y a pas 36 chemins: il y a le droit. Nous avons la chance de vivre dans un État de droit. Nous fêtons tout au long de cette année les 10 ans de règne du Roi Philippe, garant de notre État de droit.»

Cérémonie intergénérationnelle

Le 100e évêque a alors entonné le Te Deum Laudamus, repris ensuite par la maîtrise de la Cathédrale pour une large assemblée, au-devant de laquelle se trouvaient –pour représenter les différents niveaux de pouvoir de notre pays– le bourgmestre de Tournai Paul-Olivier Delannois, le Procureur du Roi honoraire Christian Henry et le colonel Manuel Da Conceiçao Lima, à la tête du Quartier militaire de Tournai.

Autour d’eux, de nombreux militaires, plusieurs échevins, des anciens combattants arborant décorations et drapeaux, des fidèles habitués de la cathédrale, mais aussi des dizaines de jeunes venus de l’École Notre-Dame Auxiliatrice et de l’Institut Don Bosco.

Une minute de silence

Des intentions, il y en a eu pour la famille royale, bien sûr. Puis pour que les parlementaires fédéraux, conseillers provinciaux et communaux aient toujours le souci d’œuvrer pour le bien commun. Pour que celles et ceux qui exercent une mission judiciaire le fassent avec droiture et humanité. Pour que les forces armées agissent avec discernement. Pour les habitants de notre pays, enfants, parents, personnes seules, âgées ou fragilisées.

Mais ici non plus, les peuples en guerre n’ont pas été oubliés. Avec l’espoir que soient soulagés «ceux qui subissent de manière atroce les conséquences de la guerre au Moyen-Orient», nos frères et sœurs en humanité. En signe de communion à leurs souffrances, pendant une minute, un impressionnant silence a envahi la Cathédrale Notre-Dame. Comme un souffle pour susciter des artisans de paix, pour éclairer les dirigeants et les populations de toutes les nations.

Avant de quitter l’édifice, les personnes présentes ont encore pu écouter l’hymne européen suivi de la Brabançonne, que certains ont entonnée avec enthousiasme.

A.M.