MEJ : ensemble pour préparer le rassemblement Alegria

MEJ: ensemble pour préparer le rassemblement Alegria

Pendant six jours, une quarantaine de jeunes –français pour la plupart– se sont retrouvés à la Maison diocésaine de Bonne-Espérance pour peindre des décors, passer un petit casting théâtral ou encore déchiffrer des partitions. En ligne de mire: l’événement Alegria, qui se tiendra du 25 au 28 octobre 2024 à Lille.

Il fallait bien dix animateurs et deux intendants pour accompagner les 42 jeunes Méjistes débordant d’énergie (comprenez «membres du MEJ», le Mouvement Eucharistique des Jeunes) réunis pour ce camp placé sous le signe de la créativité. Que ce soit dans les ateliers musique, décors ou théâtre, l’art était présent à tous les étages, le tout dans une ambiance festive, bruyante et chaleureuse à la fois. Mais sans oublier ce qui fait aussi l’essence du MEJ: du temps pour se poser, réfléchir à sa vie, approfondir sa foi, apprendre à se connaître et à connaître l’autre.


Chaque année, le MEJ France organise un grand camp national de 15 jours. À côté de cela, des camps locaux ont lieu un peu partout. Cette année, l’antenne lilloise du mouvement avait décidé de poser ses valises et sa bonne humeur à la Maison diocésaine de Bonne-Espérance du 20 au 25 août. Car fin octobre, un grand événement baptisé Alegria rassemblera plusieurs centaines de jeunes à Lille et les Belges y seront les bienvenus. Alors ce camp dans le Hainaut était déjà une façon de tisser des liens entre Méjistes des deux côtés de la frontière.

Un événement ouvert aux Belges

«Alegria se déroulera dans les bâtiments du Lycée Ozanam, mais il y aura aussi des déambulations dans la ville, des messes en paroisses, et les jeunes seront logés chez l’habitant», explique Marie-Alice Maes, animatrice en pastorale au sein de Rise-Up et soucieuse de développer le Mouvement Eucharistique des Jeunes au sein du diocèse de Tournai. «Il y aura un car qui partira de Liège et passera notamment par La Louvière. Mais on espère aussi que des jeunes de Tournai ou de Mouscron, pour qui Lille est proche, prendront part à l’événement.»

On s’en doute, un rassemblement d’une telle ampleur, ça ne s’improvise pas. Et même s’il se déroule
en France, le MEJ Belgique a donc mis la main à la pâte avec ce camp préparatoire à Bonne-Espérance. Une partie des décors y a été réalisée, charte de couleurs à l’appui. Un brass band composé d’une bonne dizaine de jeunes musiciens a appris et répété plusieurs morceaux. Certains ont également découvert le script du grand spectacle qui sera joué à Lille. «Cette semaine il s’agissait surtout de prendre connaissance de l’histoire, d’apprendre à se connaître, de distribuer les rôles», précise Gabrielle, responsable des camps nationaux du MEJ France, de passage à Bonne-Espérance. «Mais la mise en scène et les répétitions tous ensemble se feront pendant une semaine juste avant Alegria.»   

Au service des jeunes

Si le MEJ existe un peu partout dans le monde, il n’existe pas encore de réelle coordination au niveau international. Anna Guisseau, présente elle aussi à Bonne-Espérance, fait partie des vingt jeunes «tirés au sort» parmi toutes celles et tous ceux qui ont répondu à l’appel du Mouvement Eucharistique des Jeunes en vue de lancer un tel projet entre les pays où s’est implanté le MEJ: «Ce projet a pour objectif de renforcer la cohésion internationale, d’unifier un peu le fonctionnement des antennes nationales et puis de créer des événements internationaux.»

Et si Anna est fière de représenter ainsi le MEJ, c’est parce qu’elle apprécie tout particulièrement la philosophie du mouvement, intimement lié au Réseau mondial de prière du pape. «Il n’est pas utilisé politiquement. Il aide à trouver sa foi par la joie. Les jeunes peuvent recourir aux outils qui leur parlent pour se sentir eux-mêmes…»

Agnès MICHEL

  • Pour en savoir plus sur le rassemblement Alegria : mej.fr/alegria

Paroles de Méjistes!

Pouvoir être soi-même, être écouté sans jugement, faire de belles rencontres : au MEJ, ils se sentent comme dans une grande famille…

Capucine fréquente le Mouvement Eucharistique des Jeunes depuis très longtemps. «Mes parents se sont rencontrés au MEJ!», raconte l’adolescente. «J’adore l’ambiance, c’est hyper convivial. C’est le seul endroit où je suis vraiment moi-même.»

Au début, Cyriac, lui, n’était pas très emballé à l’idée de faire des camp MEJ, il préférait passer les vacances chez ses grands-parents. «Mais c’est très sympa, il n’y a pas de jugement et j’ai adoré les rencontres que j’ai pu y faire. Et puis j’aime aussi les messes qui nous portent…»

Gaspard confirme, ce premier camp MEJ, pour lui, «c’est comme une grande famille, une bulle d’oxygène; les moments de ‘relecture’ permettent de prendre le temps de réfléchir. Et puis il y a aussi tout ce qui est festif, avec les chants!»

Pour Juliette, qui ne participe pas toute l’année aux activités du MEJ et a été recontactée à l’occasion de l’événement Alegria, «les temps de culte en-dehors du MEJ m’ennuient ; ici au contraire, c’est très varié, l’ambiance est cool.»

Ce qu’Hugues apprécie par-dessus tout, c’est qu’au camp tout le monde est là pour passer de bons moments avec les autres: «On est toujours agréablement surpris par les rencontres. Et les temps spirituels sont plus parlants que d’autres choses qu’on nous propose ailleurs.» Une fraternité qu’Émilie retrouve également: «C’est hyper facile de se parler, pas comme dans la vie de tous les jours. Il y a aussi un bon équilibre entre l’ambiance cool et les temps où on se pose, par exemple les temps de réconciliation ou de prière.»

Emerentienne a découvert le MEJ à l’âge de 11 ans. «Je me suis découverte moi-même, j’ai découvert ce que je voulais vivre et qui je voulais être. C’est un endroit où je me sens vraiment moi-même.»

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