« Dilexi te » : première Exhortation apostolique du pape Léon XIV
Le 9 octobre 2025 à midi, l’Exhortation apostolique Dilexi te (Je t’ai aimé) a été présentée à Rome. Dans cette lettre papale ou « exhortation apostolique », le pape Léon XIV invite toute l’Église à revoir notre attitude envers les pauvres, à découvrir notre propre pauvreté, à aimer les pauvres, à relire notre foi à la lumière des pauvres et à lutter contre les structures qui causent la pauvreté.
Dans cette première Lettre qui fait autorité dans l’Église, le pape Léon reprend un texte que son prédécesseur, le pape François, avait déjà préparé mais qui était resté inachevé : « Ayant reçu en héritage ce projet, je suis heureux de le faire mien – ajoutant quelques réflexions – et de le proposer au début de mon Pontificat, partageant ainsi le désir de mon bien-aimé prédécesseur que tous les chrétiens puissent percevoir le lien fort qui existe entre l’amour du Christ et son appel à nous faire proches des pauvres. » (n° 3).
Et c’est ce que fait effectivement le pape Léon dans Dilexi te : d’une manière personnelle et actuelle, il fait sienne la vision de son prédécesseur sur la prise en charge des pauvres.
Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège et référent pour les questions sociales au sein de la Conférence épiscopale de Belgique, a déjà pu lire l’intégralité de l’exhortation et en est très enthousiaste. Mgr Delville : « Dilexi te est un texte stimulant et cohérent, qui nous invite à revoir notre position vis-à-vis des pauvres, à découvrir notre pauvreté, à aimer les pauvres, à relire notre foi à la lumière des pauvres et à lutter contre les structures de la pauvreté. »
Deux défis
Mgr Delville souligne en particulier deux défis que le pape Léon met en avant dans Dilexi te et qui reviennent constamment tout au long de l’exhortation : d’une part, les structures pécheresses qui causent la pauvreté et les inégalités extrêmes (n° 90) ; d’autre part, les pauvres qu’il faut considérer comme des « sujets » et non comme des « objets » (n° 99). « Le premier défi », selon l’évêque, « nous incite tous à lutter contre la pauvreté, par le biais de grandes initiatives au niveau socio-structurel, par le biais d’un engagement dans des organisations humanitaires et par le biais de petits gestes tels que l’aumône. Le deuxième défi consiste à écouter les pauvres, à les respecter en tant que personnes et à les considérer comme des maîtres dans la vie et la foi. »
09/10/2025
Service de Presse et d’Information de la Conférence des Évêques de Belgique