Appel décisif: «Vous êtes le printemps de l’Église»
La Collégiale Sainte-Waudru, à Mons, a accueilli près de 140 catéchumènes, venus de 42 unités pastorales, pour une célébration pleine d’émotion. Un à un, les futurs baptisés de Pâques ont été appelés et ont inscrit leur nom dans le registre diocésain, entourés de leurs parrains et marraines.
L’Appel décisif est une célébration particulièrement touchante. Après des mois de préparation, de cheminement, de questionnements, d’étapes importantes vécues dans leur unité pastorale, au sein de leur paroisse, ou encore une rencontre avec l’évêque, c’est la première fois qu’ils se retrouvent tous ensemble. En 1999, c’est aussi dans la collégiale montoise qu’avait eu lieu le premier appel décisif diocésain. Mgr Huard recevait alors 10 catéchumènes. Ce dimanche 9 mars 2025, ils étaient pas moins de 138 ! Massés aux premiers rangs pour répondre à cet appel fort, intime, chacun et chacune avec son histoire très personnelle. Des ados, de jeunes adultes, parfois des personnes aux tempes grisonnantes, unis dans une même quête.
Le doyen André Minet, hôte des lieux, a souligné le souci de l’accueil de celles et ceux qui frappent aux portes de l’Église pour devenir disciples du Christ: «Nous sommes une Église ‘portes ouvertes’, soucieuse de manifester que Dieu est accueillant à tous, quelle que soit l’histoire de chacun, d’où qu’il vienne. Nul n’est trop loin pour Dieu. Nous sommes tous et toutes les enfants bien-aimés de Dieu. (…) La météo de ce dimanche a des allures de printemps. Et la célébration de cet après-midi a aussi les couleurs d’un renouveau qui se produit dans les cœurs. Vous, les futurs baptisés de Pâques, vous êtes le printemps de l’Église diocésaine et des communautés locales auxquelles vous êtes rattachés.»
Une expérience qu’on n’oublie pas
Pour Christine Merckaert, responsable du service diocésain du Catéchuménat, et pour toute l’équipe qui l’entoure, cette journée est un moment très intense. «Aujourd’hui, après ce temps du catéchuménat, voici le moment solennel pour vivre ensemble une nouvelle étape, un passage qui fera des catéchumènes des ‘Appelés’ qui inscriront leur nom dans le registre des futurs baptisés. Et celles et ceux qu’ils ont choisi pour les soutenir deviendront, par les gestes et les prières de la liturgie, des parrains et des marraines. (…) Pour l’Église, l’Appel décisif est le moment où se cristallise toute la sollicitude qu’elle porte aux catéchumènes.»
Mgr Guy Harpigny s’est lui aussi longuement adressé aux catéchumènes rassemblés devant lui. Les invitant à se rappeler du moment où ils ont pris la décision de demander le baptême, de la réaction de leur entourage à cette annonce: «Ce type d’expérience, c’est quelque chose qu’on n’oublie pas!» Notant aussi combien les parcours qui ont amené chacun d’entre eux à poser ce choix peuvent être différents. «Pour éclairer la vie des êtres humains, Dieu s’adresse à eux par toutes sortes de manières. Cela prend parfois du temps pour entrer en nous, on a parfois besoin d’être accompagné.»
Un témoignage
Bien sûr, la vie peut nous réserver des épreuves, des obstacles. Dans ces moments difficiles, Mgr Harpigny incite les catéchumènes à ne pas se fabriquer d’idoles, à ne jamais mettre Dieu à l’épreuve, à ne jamais penser que Dieu les abandonne. Et surtout à ne pas avoir peur: «Depuis quelques semaines, beaucoup de gens ont peur de l’évolution géopolitique. Comme chrétiens, nous ne devons pas avoir peur. Nous devons discerner ce que Dieu attend de nous dans cette situation. Nous ne sommes pas étrangers au monde dans lequel on vit, on attend de nous une parole, un témoignage.»
En répondant chacun et chacune à l’appel de son nom pour recevoir l’écharpe mauve, signe de conversion, ces catéchumènes ont témoigné. De leur curiosité, de leur confiance, de leur foi nouvelle. Certains se sentent chrétiens depuis toujours, même s’ils n’ont pas été baptisés enfants. D’autres ont été initiés par un grand-père, une grand-mère. D’autres encore ont affronté des deuils douloureux. Certains éprouvent un apaisement incomparable quand ils se trouvent dans une église. Plusieurs ont des parents de confessions différentes qui ont voulu laisser le choix à leurs enfants.
Mais toutes et tous ont franchi un pas devant une Parole qui les a touchés, qui a résonné dans leur vie. Ce 9 mars 2025, la main de leur parrain et de leur marraine sur l’épaule, ils ont inscrit leur nom dans le registre des futurs baptisés de Pâques. D’ici là, le registre sera précieusement conservé par la communauté des Servantes des Pauvres, à Jemappes. Pour que chaque nom soit porté dans la prière jusqu’au moment tant attendu du baptême.
A. Michel
Photos Pierre-Yves Honet et A.M. 
Retrouvez l’ensemble des photos de la célébration dans notre album.
