Les petites histoires d’une ordination…
Derrière une journée longue, intense et riche en émotions se cachent des préparatifs minutieux, d’innombrables «petites mains», un peu (beaucoup?) de stress et surtout un immense enthousiasme.
Des idées qui fusent, des heures de travail, des bénévoles
6 octobre 2025, la nouvelle tombe. Un nouvel évêque a (enfin) été nommé pour succéder à Mgr Harpigny. Passée la joie de cette bonne nouvelle tant espérée, il a fallu très vite se retrousser les manches: une ordination à laquelle des centaines de personnes sont attendues, ça ne s’improvise pas! Et si la célébration de ce dimanche 14 décembre 2025 a été une réussite, c’est grâce à un travail collectif, coordonné dans la bonne humeur par Sylvie Paesmans, déléguée épiscopale pour le temporel.
- Le service Liturgie a préparé une cérémonie millimétrée, ne laissant quasi rien au hasard. Les membres du personnel de l’évêché et du séminaire ont fait de l’exercice (c’est bon pour la forme!): ils ont déplacé des dizaines de chaises, encarté des signets de remerciements, transporté des chasubles, apposé de la signalétique dans les salles et couloirs, aménagé l’église Saint-Piat et l’église du séminaire, installé des tables, préparé des badges d’identification,… Quelle équipe!
- Les sacristains de la Cathédrale, eux, ont quasiment dormi dans le froid de Notre-Dame. Au four et au moulin, ils ont œuvré du matin au soir, parfois très tard, pour multiplier les places disponibles, ranger, nettoyer, aménager, accompagner les répétitions.
L’équipe de Sonostradamus n’a pas ménagé ses efforts non plus: habituée à sonoriser et équiper d’écrans les lieux de cultes de notre diocèse lors de grandes célébrations, c’était cette fois une cathédrale avec une assemblée XXL et l’église Saint-Piat qu’il fallait préparer. Tout cela… quelques jours après avoir assuré le même service à la Cathédrale Saint-Aubain de Namur pour l’ordination de Mgr Fabien Lejeusne. Chapeau!
- Le jour J, les «Anges de la cathédrale» sont venus prêter main forte au personnel de l’évêché pour accueillir toutes les personnes se pressant aux portes de Notre-Dame pour participer à ce grand événement diocésain. Ils ont ainsi veillé à installer au mieux l’assemblée, proposant places disponibles et prodiguant consignes et conseils. Une aide précieuse!
- On a aussi pu compter sur la police, la Croix-Rouge et des vigiles pour assurer la sécurité de l’événement. Essentiel…
C’est l’école hôtelière de la Saint-Union, à Kain, qui a assuré le service lors de la réception organisée dans l’église du Séminaire de Tournai après la célébration. Des jeunes serviables et souriants, encadrés par deux de leurs professeurs, aux petits soins pour tout le monde. En fin de service, ils ont pu faire une photo de groupe autour de Mgr Rossignol et discuter avec lui en toute décontraction.
- Immortaliser une ordination, c’est un fameux défi. Bien sûr il y a les images du direct, un témoignage extraordinaire. Mais tout au long de la journée, des derniers préparatifs jusqu’au verre de l’amitié au Séminaire, les appareils photo ont «chauffé» et des milliers de photos réalisées. Deux photographes talentueux ont ainsi accepté d’apporter leur concours au service com de l’évêché: merci à Benoît Dochy et Pierre-Yves Honet pour leur disponibilité et leur compétence!

Une télévision régionale au top
Dès le début de la mise en œuvre de l’ordination de Mgr Frédéric Rossignol, la télévision régionale tournaisienne notélé s’est associée avec enthousiasme à l’événement et a accepté de retransmettre la célébration en direct. Les autres télés locales du Hainaut, TéléMB, Antenne Centre et Télésambre, ont embrayé en reprenant la retransmission dans leur programmation. Ce qui a permis aux fidèles de tout le diocèse, même s’ils ne pouvaient venir physiquement à Tournai, de prendre part à ce grand moment.
Une équipe qui n’a pas compté son temps et qui, avec un professionnalisme irréprochable, nous a offert des images impressionnantes. À noter aussi que notélé a accepté de fournir ses images à CathoBel, 1RCF et KTO pour une retransmission sur les réseaux de ces médias catholiques.
Mais que ferait-on sans les médias de proximité?
Des commentateurs complémentaires

Vous étiez à la Cathédrale Notre-Dame pendant l’ordination? Les avez-vous vus? Nicolas Lourosa, journaliste de notélé, et le Père Tommy Scholtes, porte-parole francophone de la Conférence des évêques de Belgique, avaient pris place tout au fond de l’édifice, dans ce qui sert habituellement de point d’accueil aux Anges de la cathédrale.
Pendant les trois heures de célébration, ils ont assuré les commentaires du direct pour permettre aux téléspectateurs de comprendre et suivre au mieux tous les moments-clés de cette liturgie de l’ordination. Un duo de choc, complémentaire et bienveillant.
Des anecdotes
- Il est à peine plus de midi quand un frère vietnamien se présente à l’entrée de l’évêché. Un peu en français, un peu en anglais, il nous fait comprendre qu’il souhaite cuisiner! Ici, maintenant? Il appelle alors quelqu’un, échange en vietnamien… au bout du fil, la voix de notre nouvel évêque! Nous avons pu continuer la conversation en français avec Mgr Rossignol, pour comprendre que ce frère souhaitait apporter des raviolis vietnamiens au séminaire. Moment de détente garanti à quelques heures de la célébration!
- Des vestiaires ont été prévus dans tout l’évêché pour permettre aux évêques, aux prêtres, aux diacres, aux acolytes de se mettre en tenue liturgique. Dans les couloirs, c’est un peu la pagaille, mais ce sont surtout des accolades et des rires qui fusent: la joie de se retrouver entre «confrères»!
- Tout le monde le sait ou presque, la Cathédrale est connue pour sa température polaire légendaire. Parmi les membres du personnel de l’évêché, tout le monde y va de son plan anti-froid. Sous-couches, grosses chaussettes, écharpes et bonnets… Et au service com, on a même prévu les chaufferettes dans les chaussures!
- Entendu à l’église Saint-Piat, alors qu’une petite fille voit le nouvel évêque à l’écran: «Ce n’est pas Saint-Nicolas hein?» Et sa maman de lui répondre: «Non, mais c’est un peu comme un cousin!»
Des médias intéressés et impressionnés
- Plusieurs médias, locaux et nationaux, ont marqué leur intérêt pour l’événement en déléguant journalistes, photographes et caméramen. Ils ont parfois dû se frayer une place entre les reporters improvisés et non accrédités, mais sans jamais s’énerver et avec beaucoup de philosophie.

- Avant la célébration, un petit créneau a été bloqué pour permettre de courtes interviews avec Mgr Frédéric Rossignol, qui se prête au jeu avec aisance (et qui commence à prendre l’habitude d’être sous le feu des projecteurs). Après l’équipe de CathoBel, c’est au tour de la RTBF radio et TV de poser quelques questions au futur évêque. Le caméraman est déjà en train de replier son matériel quand il entend son collègue de la radio demander un petit mot en vietnamien à Mgr Rossignol. «Vous pourriez la refaire pour la TV?»
- Que ce soit dans les jours qui ont précédé, à l’occasion de l’un ou l’autre reportage, ou pendant l’ordination, on a vu des journalistes curieux, étonnés aussi par tout ce qui se vit dans un évêché et un diocèse. Impressionnés aussi par une célébration hors du commun. «Je suis contente d’avoir été là et d’avoir vécu ça», nous a confié une jeune journaliste. Nous aussi!
De l’humour
Même si on ne connaît pas encore très bien le 101e évêque du diocèse de Tournai, on peut déjà affirmer qu’il ne manque pas d’humour. Son petit mot de remerciements, à la fin de la célébration, a fait rire l’assemblée à de nombreuses reprises. L’évêque n’a pas hésité à saluer avec espièglerie son prédécesseur, à parfois sortir de son texte (tout en cherchant sans se démonter la suite dans ses feuilles, qu’il avait sans doute omis de numéroter…), ni à plaider la cause de la cathédrale auprès des autorités invitées.
Des lieux de rassemblement et de communion
Outre la nef de la Cathédrale, remplie jusqu’à ras bord, certains n’hésitant pas à monter sur les chaises pour voir passer le cortège à l’entrée ou pour saluer leur évêque à la sortie, la chapelle du chœur gothique avait été aménagée pour permettre aux personnes à mobilité réduite ou à celles craignant le froid de suivre elles aussi la célébration dans les meilleures conditions possibles. Une chapelle bondée elle aussi, d’une assemblée recueillie et très attentive.
- On l’a dit, l’église Saint-Piat accueillait celles et ceux qui n’avaient pu trouver place à la Cathédrale. Ils ont été entourés et chouchoutés par des membres de la Fabrique d’église, la sacristine des lieux et le diacre Stéphane Rubbers, avant que des prêtres et diacres les rejoignent pour la communion.
De la musique
- Il y a eu les acteurs habituels: l’organiste Étienne Walhain, la Maîtrise de la Cathédrale et son chef de chœur Éric Dujardin, la soliste Isabelle Mees.
- Il y a eu, surprenante, mélodieuse, une chorale vietnamienne, venue enchanter nos oreilles par sa douceur et ses tonalités insolites.
- Il y a eu deux chorales africaines, une à la Cathédrale et une à l’église Saint-Piat. Les youyous se sont envolés sous les voutes, ont traversé les murs, et ont entraîné une assemblée conquise.