Visite épiscopale pour les 150 ans de l’église Saint-Maur (Herseaux)
La paroisse Saint-Maur à Herseaux-Place était en fête ce dimanche. Monseigneur Harpigny a célébré la messe dominicale qui marquait le 150e anniversaire de la consécration de l’église Saint-Maur à Herseaux-Place, répondant à l’invitation du Père Ferdinand Mushagalusa, curé, ainsi que des forces vives de la paroisse.
L’Unité pastorale des Cinq clochers regroupe les paroisses de Luingne, Dottignies et Herseaux. Ce n’est pourtant pas l’analogie entre cette appellation et la cathédrale chère à Monseigneur Harpigny mais plutôt la détermination et les qualités d’accueil des responsables paroissiaux qui ont multiplié les visites de ce dernier en terre herseautoise. Après la célébration d’une messe africaine en février en cette même église puis à l’église Saint Jean-Baptiste d’Herseaux-Ballons en juin, pour les 110 ans de l’église, notre évêque était donc présent pour la 3e fois cette année.
Il y fut notamment accueilli par trois générations de la famille Cloet, très active au sein de la paroisse. Le jeune Guillaume, dont un des faits d’arme est d’avoir amené le Prince Laurent au village lors du bicentenaire de la fanfare locale, était à nouveau à la base de cette invitation. C’est lui qui s’activait aussi à la technique afin d’assurer la retransmission en direct de l’office religieux via Facebook. Ann, sa maman, a dirigé de main de maître, la chorale Ribambel à laquelle s’étaient joints des choristes des quatre autres paroisses. Inutile de préciser que la prestation musicale fut à la hauteur de la renommée de cet ensemble musical expérimenté.
Benoît, le tonton, en sa qualité de président de la Fabrique d’église, a retracé brièvement l’historique d’une paroisse vieille de 875 ans mais dont l’église actuelle, de style roman, a été consacrée le 16 octobre 1872. C’est enfin la mamy qui, symboliquement, a remis à l’évêque, un petit présent en gage de reconnaissance.
Tout en se félicitant de l’excellent état d’entretien de l’édifice religieux, Monseigneur Harpigny a précisé qu’un lieu de prières et de recueillement, si beau soit-il, n’avait de sens qui dans la mesure où c’était le Christ qui en était la pierre angulaire. C’est autour de Lui que convergent les témoins de l’Evangile quand ils se rendent dans une église, témoin pérenne de la Foi qui a porté des générations de chrétiens qui, elles-mêmes, nous inspirent.
Cette messe a aussi offert l’occasion aux paroissiens de remercier deux de ses pasteurs appelés par le Provincial des Barnabites à rejoindre la communauté de Strepy-Bracquegnies. Il s’agit du Père Emmanuel qui, depuis 3 ans, en sa qualité de vicaire, apportait son écoute attentive aux mouvements paroissiaux et aux catéchistes et du Père George Jyothis, arrivé plus récemment mais qui, malgré l’obstacle de la langue, avait déjà rendu pas mal de service. Un tout jeune Barnabite, le Père Raphael, venu en droite ligne de Sao Paulo, fut présenté à la communauté. Les quelques mots de présentation qu’il a adressés aux fidèles et l’enthousiasme contagieux de sa jeunesse devraient lui permettre de s’intégrer rapidement. Lui qui avait atterri la veille a d’ailleurs sans doute déjà retiré pas mal de cette première leçon de français que lui a offert la cérémonie religieuse, notamment grâce aux textes des chants qui s’affichaient pour les fidèles et qu’il suivait avec attention en remuant les lèvres puis en y allant avec plus d’assurance au fil des couplets.
Cette cérémonie festive s’est prolongée autour du verre de l’amitié qui n’avait pu être partagé lors de la messe africaine suite aux mesures sanitaires en vigueur à l’époque.
Alain Verlinden