Dès le début de la cérémonie, Mgr Harpigny souligne la variété des cultures présentes à travers nos différentes communautés ainsi que la chance de pouvoir célébrer cette année encore cet événement. Et en effet, toute la célébration semble refléter cet esprit festif de diversité avec la procession d’offrande chantée en kikongo par les Sœurs de Marie au Kwango et les Sœurs Servantes de Marie de Boma. Les Carmélites de Boussu ont aussi fait résonner leur voix en cœur, le temps d’un chant vietnamien.
C’est le chanoine Michel Vinckier, pour ses 50 ans de jubilé, qui a prononcé l’homélie avec, comme thème central, la prière. Celle-ci occupe en effet une place importante dans la vie de chaque membre de la Vie consacrée. L’être humain est peu enclin à cette prière qui demande une certaine assiduité, alors que c’est pourtant en elle que l’Église puise sa force. Se remémorant son parcours en tant que vicaire à Marchienne-au-Pont jusqu’au rôle de vicaire épiscopal, le chanoine Vinckier reste néanmoins toujours émerveillé du nombre de personnes qui demandent chaque année à entrer dans l’Église. Pour conclure, il cite un livre du Cardinal Danneels qui annonce, dans les prochaines années, une église plus humble, bienveillante envers le monde qui l’entoure et heureuse de vivre sa foi en témoignant du message de l’Évangile.
Partage, remerciements, joie et soleil
Le chanoine Michel Vinckier a d’abord été chaleureusement remercié pour son dévouement par quelques présents dont il fera bon usage. Les nombreux autres jubilaires ont également été fleuris pour la fidélité de leur engagement, dont la beauté semblait rayonner sur leur visage.
Cette célébration peut sembler anodine à notre époque, mais elle témoigne du don de la Vie consacrée qui représente une véritable richesse pour l’Église. C’est souvent un travail dans l’ombre que fournissent en toute humilité les personnes qui se sont consacrées au Christ et qui ont répondu présentes à l’appel de Dieu : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Matthieu 16,24) Loin de prendre cette phrase à la légère, ils se sont laissés toucher par son amour et ont fait don non pas d’un simple objet matériel mais de leur propre vie. Cet événement est donc une manière de les remercier pour les sacrifices consentis, de leur montrer la place de choix qu’ils ont au sein de notre diocèse et d’interroger le monde sur la nécessité d’avoir des vocations faisant partie intégrante du monde chrétien.
À la suite de la cérémonie, un apéritif dînatoire a été proposé à l’évêché pour fêter dignement cette journée. Une occasion de partage et de discussion entre les membres des diverses communautés qui, pour certains, ne se sont pas vus depuis un an. Sourires et bonne humeur étaient au rendez-vous, d’autant plus qu’en présence du soleil, tout le monde a pu profiter des jardins de l’évêché.
Anaïs Marescaux
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