Le Carême, c’est mettre Dieu au cœur de nos vies
À la Cathédrale de Tournai, comme partout dans le diocèse aujourd’hui, les chrétiens ont marqué l’entrée en Carême par la célébration des Cendres.
Pour beaucoup, le Carême est lié à des obligations : le jeûne, la prière, de petits sacrifices comme ne pas boire de vin ou manger de chocolat… Certains journalistes le comparent au Ramadan musulman, l’appelant parfois le « Ramadan des Chrétiens ». Pourtant, comme l’a rappelé Mgr Harpigny dans son homélie, « Le Carême, essentiellement, c’est pour Dieu. Si on est vraiment axés sur des choses à faire ou à ne pas faire, on se trompe. On met la gloire dans des efforts personnels. Ce sont des efforts qui sont louables mais l’objectif n’est pas de faire des efforts, c’est de se convertir ».
Faisant référence à la 2e lettre de saint Paul aux Corinthiens, qui nous incite à nous réconcilier avec Dieu, il nous pousse à nous interroger : « Est-ce que je mets vraiment Dieu au cœur de ma vie ? On peut le mettre une heure par semaine, ce ne serait déjà pas mal, mais « au cœur de la vie », c’est un peu plus et c’est un peu différent ». Faisant un parallèle avec les catéchumènes qui vivront durant le Carême des moments appelés « scrutins », « où on regarde dans le fond de son cœur », il nous invite à nous demander ce que le Seigneur peut encore convertir en nous.
Durant le Carême, nous sommes aussi invités à « manifester qu’on aime tout le monde » et que nous sommes « solidaires de ceux qui aujourd’hui vivent, participent, traversent une épreuve ». Mgr Harpigny a ensuite lu un extrait de la lettre du Pape François pour le Carême, en lien avec l’espérance.
Et la Cathédrale ?
À la fin de la célébration, Mgr Harpigny a tenu à s’exprimer sur la polémique apparue récemment concernant des infiltrations d’eau à la Cathédrale de Tournai. Il a rappelé que le problème ne datait pas d’hier et que la Fabrique d’église a interpellé à plusieurs reprises le propriétaire des lieux, autrement dit la Province de Hainaut. Cependant, la situation n’a pas évolué pour autant.
Il a également rappelé que des travaux sont prévus dans les années à venir, notamment la restauration du chœur gothique et le recouvrement des fouilles encore visibles dans la nef. Ces travaux cependant devraient coûter plus cher que prévu, passant (d’après la presse) d’un budget de 50 millions à 100 millions d’euros. Avec son humour habituel, il a terminé son mot de clôture en proposant d’organiser des collectes chaque dimanche à la Cathédrale pour « acheter des seaux rouges » afin de recueillir l’eau….