Un nouveau diacre au service du diocèse

Un nouveau diacre au service du diocèse

Luc Joris a été ordonné diacre par Mgr Guy Harpigny en l’église Saint-Martin de Deux-Acren, dans l’unité pastorale de Lessines. Un nouveau serviteur simple et souriant pour l’Église en Hainaut.

Dimanche 30 juin 2024. Il est un peu plus de 14h et il est déjà évident que quelque chose d’important va bientôt se dérouler au cœur du petit village de Deux-Acren, presque aussi près de Grammont que de Lessines. Des voitures tournent un peu pour trouver un parking, des personnes sur leur 31 convergent vers l’église Saint-Martin, parfois des fleurs à la main. À l’entrée de l’édifice, un homme au sourire radieux accueille les arrivants, donne des indications aux uns, embrasse les autres. «Tu n’es pas stressé?» Non, Luc Joris ne semble pas du tout inquiet ou nerveux. Il a juste l’air profondément heureux!

À 15h, l’église est comble. Ludovic, organiste, sacristain, et qui a participé activement à la préparation de cette célébration particulière, invite l’assemblée à faire silence pour accueillir le futur diacre, à la tête du cortège d’entrée. Luc est rayonnant, accompagné de prêtres, de futurs confrères diacres et de Mgr Harpigny.

Douceur et fidélité

L’abbé Michel Myle, responsable de l’UP de Lessines, accueille le 100e évêque de Tournai au milieu des Acrenois et Acrenoises, pour procéder à l’ordination de l’un des leurs. Le vicaire épiscopal Daniel Procureur, en charge du diaconat permanent, retrace le parcours du candidat-diacre. «Luc est bien connu à Lessines mais aussi dans la région car son métier d’accompagnateur de train, de 1979 à 2014, l’a amené à côtoyer beaucoup de personnes et à être apprécié pour son empathie et sa bonté. (…) Luc a plusieurs engagements dans l’Unité pastorale de Lessines, auprès du Home du CPAS, de l’équipe catéchèse et de la Fabrique d’Eglise de Deux-Acren. Il a aussi été membre de l’EAP. Pendant 10 ans, il a été membre de la Communauté Fondacio.»

N’étant pas marié au moment de son ordination, le premier engagement de Luc Joris devant son évêque est celui de respecter le célibat. Et c’est aussi à une vie de service que le candidat est convié, une vie pour écouter, entourer, accompagner, comme une forme de continuité avec sa carrière professionnelle. «Avec douceur dans le service, fidélité dans le Seigneur», insiste le rituel.

Loin des grandes théories

Dans son homélie, Mgr Harpigny s’attarde sur l’Évangile du jour (Mc 5,21-43). «Dans la tradition biblique, la mort est le signe du mal. Si le chef de la synagogue [Jaïre, dont la fille est au plus mal – ndlr] fait appel à Jésus, c’est parce qu’il a confiance en lui. Dans la société du temps de Jésus, le thème de la mort et de la souffrance pèse. Mais Jésus guérit et sauve. Devenir diacre, c’est croire à cette bonne nouvelle, croire que la foi que nous mettons en Jésus est celle d’être sauvé.»

Être diacre, c’est être témoin de ce que Dieu fait pour tous les hommes, sans distinction. «Il ne s’agit pas de grandes théories», ajoute Mgr Harpigny. «Quand on se met au service des autres dans l’Église, c’est pour signifier que la foi sauve. On ne peut que rendre grâce au Seigneur d’envoyer au milieu de nous des gens qui sont prêts à témoigner de cet amour.» Si la liturgie de l’ordination est une liturgie si spéciale, c’est parce qu’on y reçoit quelque chose d’unique. «Devenir diacre n’est pas une décoration mais c’est un service, l’importance est dans la relation, même dans les petites choses, car le Seigneur est à l’œuvre aussi dans les petits choses.»

Un rite venu des apôtres

Et c’est vrai que la liturgie de l’ordination est toute particulière, faite de dialogues entre l’évêque et le candidat-diacre, de signes forts. La litanie des saints, reprise par toute l’assemblée, tandis que Luc est allongé sur le sol, prosterné en signe d’humilité. L’imposition des mains, qui vient des apôtres. La prière d’ordination. Et puis, c’est un «confrère», Stéphane Rubbers, diacre dans l’UP de Péruwelz, qui aide Luc à revêtir sa chasuble. Luc Joris reçoit ensuite l’Évangéliaire des mains de Mgr Harpigny avant une chaleureuse accolade. Le diocèse de Tournai compte un nouveau diacre!

Luc Joris sera en mission dans son UP de Lessines, en étroite collaboration avec l’abbé Michel Myle, plus particulièrement dans le cadre de la pastorale de la santé auprès des personnes âgées. Mais avant cela, il a pris le temps de remercier tous ceux qui ont jalonné son parcours, qui l’ont accueilli, écouté, guidé, de Mgr Harpigny à sa famille, en passant par l’abbé Procureur, l’abbé Myle, ses anciens collègues et amis ou encore les habitants de son quartier. Au terme de cette émouvante célébration, Luc Joris n’a pas perdu son sourire en envoyant l’assemblée d’une voix peu assurée. Les notes n’étaient sans doute pas très justes, mais la sincérité de l’appel à aller dans la paix du Christ, elle, ne faisait aucun doute.

Agnès Michel      

Retrouvez toutes les photos de la célébration dans notre album.

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