À Lourdes: un sacrement signe de tendresse et de compassion

À Lourdes: un sacrement signe de tendresse et de compassion

Entourés de leurs accompagnateurs et soignants, eux-mêmes souvent très émus, malades et moins valides ont reçu ce sacrement qui témoigne de la présence du Christ à leurs côtés dans l’épreuve.

Du premier au dernier jour de ce pèlerinage diocésain, ce sont les plus fragiles qui sont au centre des attentions, des intentions, des prières. La plus belle manifestation de cette sollicitude pleine de tendresse est sans doute la célébration de l’onction des malades, qui s’est déroulée ce mercredi matin, en l’église Sainte-Bernadette.

Les pèlerins étaient très nombreux pour y prendre part. Au premier rang, les plus éprouvés, attentifs et pleins d’espérance. Accueillis par tous les prêtres et diacres participants à ce «Lourdes 2023», ils attendent le moment fort de ce pèlerinage. Pour le chrétien, l’onction des malades confère une grâce particulière qui veut réconforter, apaiser, aider à vivre et vaincre les difficultés liées à la maladie ou la vieillesse.

Quand les prêtres descendent vers eux, passant entre chaises roulantes et voiturettes bleues, on sent l’atmosphère qui se charge de douceur. Une douceur qui s’exprime dans les regards, dans les mains qui se tendent pour l’onction avec l’huile des malades, dans la présence des accompagnants, proches, hospitaliers ou soignants. Le temps s’arrête, s’épaissit, les bruits se font feutrés. Chaque prêtre passe un long moment auprès de chaque malade, l’appelle par son nom.

Depuis le début de ce séjour pas comme les autres à Lourdes, on voit toujours les hospitaliers et les soignants le sourire aux lèvres, riant avec les plus fragiles dont ils ont la charge, jamais avares d’une blague ou d’un pas de danse. Ici, ils ont tout d’un coup la mine plus grave. Pas tristes, certainement pas, mais émus, touchés par ce moment. Espérant sans doute eux aussi que cette personne malade ou moins valide qu’ils ont appris à connaître au fil des jours reparte un peu réconfortée, apaisée, fortifiée par ce sacrement. Il y a des mains sur les épaules, des embrassades, quelques larmes, parfois.

C’est le dernier jour du pèlerinage. Mais les liens qui se sont créés, eux, perdureront bien au-delà de cette semaine dans la cité mariale…

Agnès MICHEL

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