Formation DHI: en chemin avec Marie
Le Vicariat du Développement Humain Intégral a misé sur une valeur sûre pour le lancement de la thématique de l’année pastorale 2025-2026 à Mesvin. C’est en effet la figure de Marie qui était au programme de la première rencontre de formation.
Toute l’équipe du Vicariat du DHI s’était rassemblée à Mesvin le 20 novembre 2025 pour accueillir les participants à la formation. Bien que le lieu ait été moins touché par la neige que Tournai, beaucoup ont été surpris de découvrir un gros manteau blanc recouvrant le paysage. «On se croirait en hiver», pouvait-on entendre de la bouche d’un bénévole. Cela n’a pas empêché la majorité d’entre eux de braver les bouchons et le froid pour se nourrir l’esprit et échanger autour du thème de la matinée.
Le thème de l’année n’est pas le fruit du hasard: Se mettre en chemin, en droite ligne avec le Jubilé 2025 sur les Pèlerins de l’Espérance. Et c’est sur le modèle de Marie que s’est penchée la première de ces rencontres. C’est donc tout naturellement que le choix s’était porté sur l’abbé Jean-Pierre Lorette, recteur de la Basilique Notre-Dame de Bonne-Espérance, comme interlocuteur de cette formation.
Marie, mère de Jésus
Le recteur de la Basilique a véritablement fait voyager l’assemblée lors de son intervention. Il a tenu à remettre Marie à sa juste place, tout en mettant en garde contre les dérives de sa dévotion. S’appuyant sur la note doctrinale Mater populi fidelis, publiée le 4 novembre dernier par le dicastère pour la Doctrine de la foi, il a rappelé que celle-ci conseille de ne pas utiliser certaines appellations pour qualifier la Vierge, comme les termes de co-rédemptrice ou de médiatrice. L’exhortation apostolique Marialis cultus de sa sainteté le Pape Paul VI a été une autre des références de l’abbé Lorette, citant ce document comme une source fiable pour comprendre comment mieux prier Marie.

Celui-ci a aussi donné des clés pour repenser la dévotion mariale. Selon lui, le culte chrétien est avant tout un culte qu’on rend au Père par le Fils dans l’Esprit. Ceux de la mère de Dieu ou des saints sont donc très différents. Il s’agit plutôt de proclamer le mystère de Pâques qui agit en eux. Pour développer un culte envers Marie, il faudrait donc, selon le recteur, enraciner sa prière dans la Bible. Et ne pas non plus perdre de vue que des outils comme le Rosaire ou l’Angélus sont des instruments pour aider à méditer et à contempler les mystères du Christ avec Marie.
Un sourire aux lèvres

Un moment touchant s’est vécu à la chapelle de la Maison diocésaine de Mesvin à la fin de la formation. Mariya Hovhera, avec son époux, le père Ihor Nakonechnyy, prêtre catholique de rite byzantin (dans l’Église de rite byzantin, les hommes mariés peuvent devenir prêtres), et leur fils ont entonné ensemble l’hymne acathiste. L’assemblée s’est jointe à eux, soucieuse de faire communauté. «Je me suis sentie transportée! C’est tellement beau ce chant! Cela gagnerait à être plus connu», a dit l’une des bénévoles à la sortie de la chapelle.
Les réunions de formation sont de véritables temps de ressourcement pour les personnes engagées dans le Vicariat du DHI. Ayant lieu quatre fois par an, elles ont deux objectifs essentiels auprès des bénévoles: l’échange entre personnes impliquées autour de la même cause, le partage d’expériences de l’une pouvant nourrir la pratique de l’autre, ainsi que la formation pour permettre de se nourrir spirituellement dans la mission qu’elles portent.
Si la matinée avait été une expression, elle serait certainement un sourire: le sourire accueillant sur les visages des membres du vicariat quand on rentre dans la maison, le sourire face aux traits d’humour lancés par l’abbé Lorette, le sourire face au plaisir de partager un chant tous ensemble à la chapelle, et finalement le sourire de rentrer chez soi la tête bien pleine des enseignements entendus. Le sourire semblait ainsi être la parure de chaque personne présente à la formation. C’est peut-être parce que, comme le dit un certain Baden-Powell, fondateur du scoutisme: «Le sourire est une clé secrète qui ouvre bien des cœurs!»
Anaïs Marescaux






















