Afin d’éclaircir quelque peu cette notion, il était intéressant d’entendre une expérience venue d’ailleurs. C’est le Père Bruno Cazin, vicaire général du diocèse de Lille, qui a relevé le défi en matinée, nous faisant découvrir tour à tour, à partir de son exposé « La gouvernance dans l’Église aujourd’hui », que la gouvernance est au service de chacun, permettant la participation de tous les baptisés ; que sa finalité est missionnaire (avec qui faisons-nous route, comment et pour quels fruits ?) et, enfin, en nous redonnant quelques principes de gouvernance.
Une gouvernance qui se construit
Même si l’expérience de nos voisins lillois est très proche de la nôtre, il a été pertinent d’entendre aussi des particularités, telles que la participation effective de baptisés à la gouvernance pastorale via une charge curiale, sans curé donc mais avec un prêtre modérateur (EAP – Canon 517,2), ou encore les équipes missionnaires avec un projet sur plusieurs paroisses.
L’après-midi, notre vicaire général, Olivier Fröhlich, est intervenu sur « Comment avancer dans notre gouvernance en UP ? », nous rappelant qu’il ne s’agit pas d’une gouvernance qui s’impose mais qui se construit, et que dans notre diocèse la gouvernance des unités pastorales s’articule autour de deux instances : l’équipe d’animation pastorale (EAP) et le conseil pastoral (CP).
Une place à l’expression de chacun
Comme le focus de la journée était mis sur le conseil pastoral, Olivier Fröhlich a remis en perspective le pourquoi d’un conseil pastoral unique : le CP est une instance où on fait Église ; le CP représente la richesse de l’Église locale, la diversité des membres du corps ; le CP est un lieu où l’on délibère sous la conduite de l’Esprit de Dieu ; le CP est au service de l’annonce de l’Évangile ; le CP donne une place à l’expression de chacun ; le CP est aussi le lieu où l’on tient conseil, un lieu de communion qui ne se décrète pas mais se construit, un lieu où on évalue parce que le Royaume de Dieu progresse dans nos échecs comme dans nos réussites.
Chaque exposé s’est poursuivi par un temps de carrefour et un temps de questions-réponses avec les intervenants. Après le mot de conclusion de Mgr Harpigny, la session de formation s’est terminée comme elle avait débuté, par un temps de prière. Oui, vraiment, une journée réussie sur tous les plans et qui a rendu enthousiaste tout un chacun de vivre la synodalité dans nos unités pastorales.
André Ronflette