Une richesse pour l’Église et pour soi
Un « synode sur la synodalité ». Vous en entendez parler depuis plusieurs mois maintenant. De prime abord, le concept n’est sans doute pas évident à comprendre. Un synode, c’est se rassembler, cheminer ensemble. La synodalité, c’est un système de « gouvernance » qui privilégie les décisions collectives, une certaine forme de coresponsabilité. Si le pape François a accolé ces deux termes si proches, c’est bien pour que nous apprenions à mieux faire Église ensemble, à avancer et décider collectivement de l’Église que nous voulons pour demain. Et pour cela, la voix de chacun et chacune d’entre nous compte.
Imaginez… pendant toute la période « diocésaine » de ce nouveau synode, qui se terminera en août 2022, des petits groupes vont se réunir, partout dans le monde. Dans tous les continents, tous les pays. Des gens de tous bords, de tous âges, aux histoires si différentes vont vivre la même démarche. Ils vont s’asseoir les uns à côté des autres pour se dire, s’écouter, partager leurs expériences d’Église. Dire leurs joies, leurs blessures, leurs incompréhensions, leurs rêves, leurs enthousiasmes.
Certains ne pourront pas se joindre à de telles rencontres et voudront peut-être vivre la démarche seuls chez eux. Ou parfois en tête à tête, avec un visiteur de malade, un ami, un proche… Qu’importe : quel que soit le moyen, quel que soit l’endroit, nous serons en communion.
Des fruits précieux
Les plus pessimistes se demanderont ce qu’il restera, à la fin du processus, en 2023, de ces millions de constats, de demandes, de réflexions. C’est vrai, il va falloir faire des synthèses, « discerner », tamiser les idées. Partout dans le monde, les équipes et les référents du synode vont devoir s’imprégner de toutes ces intuitions et de ces expériences vécues pour en retirer le cœur, la substance. Un travail de discernement qui va demander sérieux, honnêteté, ouverture et humilité.
En octobre 2023, les évêques du synode se réuniront à Rome pour se nourrir de toutes les synthèses envoyées avec confiance de chez nous et de partout ailleurs. Mais quelles que soient les lignes directrices qui en découleront, nul doute que cette démarche produira des fruits d’une grande richesse. Dans chaque communauté, dans chaque groupe, dans chaque foyer où elle aura été vécue. Parce que se rassembler une heure ou deux pour partager et écouter l’autre, c’est déjà expérimenter la synodalité, c’est déjà faire avancer l’Église. Parce que ce qui ne sera pas pris en compte au niveau mondial pourra être source d’inspiration pour notre diocèse. Parce que vous pourrez peut-être l’initier dans votre clocher, dans votre unité pastorale, dans votre équipe d’animation pastorale…
Pas sans vous !
Une occasion unique de donner votre avis, de livrer vos expériences et votre ressenti vous est offerte. Emparez-vous de la démarche synodale, faites-la vôtre. La petite équipe du synode a élaboré toute une série d’outils pour vous y aider. N’hésitez pas à les utiliser, à les diffuser, à les faire vivre, pour qu’ils ne restent pas de beaux outils laissés dans une caisse ou oubliés sur un site internet. Et surtout, n’hésitez pas à les modifier, à vous les approprier pour les adapter aux besoins de vos rencontres.
Vous le savez sans doute déjà, un flyer contenant les principales informations qui vous permettront de participer au synode ont été imprimés en de nombreux exemplaires, vous pouvez en demander. Les divers outils d’animation sont également disponibles en téléchargement sur le site du diocèse.
Alors maintenant, il ne reste plus qu’à vous lancer. À faire confiance. À se mettre en marche. À se laisser guider. À faire preuve d’audace, d’inventivité, d’envie.
Bon synode à chacun et chacune d’entre vous !
Agnès Michel,
membre de l’équipe synodale du diocèse de Tournai