Une vie professionnelle riche de sens
Pour cet anniversaire mémorable, les membres de l’institut étaient bien présents tout au long de l’eucharistie : lecture, intentions, et même dans la chorale Familadoré, qui avait intégré plusieurs professeurs dans ses rangs. Chants et accompagnement des guitares ont d’ailleurs encore renforcé l’atmosphère à la fois festive, paisible et fraternelle qui régnait dans l’édifice.
« Depuis qu’il existe des humains, il y a des malades (…) et il y a eu des chrétiens qui ont consacré leur vie à soigner, à aider les autres », a noté Mgr Guy Harpigny dans son homélie. « Le Christ parle beaucoup de soigner, ‘d’être guéri’. Une congrégation [les religieuses des Filles de Jésus] a décidé qu’il fallait faire quelque chose ici à Tournai, et aujourd’hui on fête les 100 ans de cette institution qui forme des personnes remarquables. Les générations qui ont suivi ont perpétué ce qui a été perçu au début. »
S’appuyant sur la lecture entendue un peu plus tôt, qui nous rappelait que sans amour, il n’y a rien, notre évêque a redit la force et la beauté du don de sa propre vie pour ceux qu’on aime, un don de soi qui peut aussi s’exprimer dans une vie professionnelle.
Oser s’engager
Les intentions se sont elles aussi tournées vers le passé, le présent et l’avenir. Des intentions, pour celles et ceux qui ont œuvré et œuvrent aujourd’hui encore pour l’institut, et notamment les sœurs, dont certaines ont marqué des générations d’étudiants. Pour les collègues engagés à l’étranger dans divers partenariats. Pour les jeunes qui osent encore s’engager dans une profession de service, afin qu’ils puissent rencontrer des enseignants qui les éveillent aux valeurs importantes de leur métier comme le respect et l’écoute. Mais aussi pour les malades, résidents de maisons de repos, que les étudiants sont amenés à croiser, et qu’ils pourront réconforter d’un sourire ou d’une attention.
Preuve d’une histoire riche et longue, les noms des défunts cités et ayant marqué l’institut : évêques, sœurs, juges, médecins, enseignants,… Des diplômés partis trop vite, aussi.
Vendredi, l’heure était certes au souvenir et aux mercis envers les piliers du passé de l’institution. Mais c’est avant tout vers l’avenir que se tournaient les participants, l’avenir d’une école amenée à former encore des générations de soignants.
A.M.