Mais quelle drôle d’idée !
À l’initiative du pape Jean-Paul II, les premières JMJ ont eu lieu à Buenos Aires en 1987, après un Jubilé international des jeunes en 1984 puis une invitation pour l’année internationale de la jeunesse en 1985, ayant à chaque fois rassemblé des dizaines de milliers de jeunes. « Saint Jean-Paul II, mais quelle drôle d’idée tu as eue de rassembler tous ces jeunes », s’est exclamé Mgr Kockerols, qui présidait l’eucharistie d’ouverture du festival. Et pourtant, plus de 30 ans plus tard, l’aventure continue, au gré des pays et des continents, attirant des centaines de milliers de pèlerins.
S’appuyant sur la parabole de l’olivier, Mgr Kockerols interroge les jeunes massés dans la crypte de l’abbaye : « Que nous dit cette parabole des JMJ ? Que Dieu veut que nous portions du fruit… Pas avec une vie tranquille, un boulot cool, dans son canapé et avec son gsm ! Les JMJ nous aident à faire grandir l’envie de porter du fruit, chacun avec notre tempérament, notre vocation. (…) On va tous chercher de l’engrais à Lisbonne, chercher ce qui peut nous faire déployer nos ailes, développer nos branches pour donner du fruit. »
Quelques instants plus tard, entouré d’Anaïs Guérin et de Luc Mathues, le père abbé de Maredsous Bernard Lorent, se sentant un peu rock star, ouvrait officiellement ce festival de préparation aux prochaines JMJ.
La première « Cathobel Cup »
L’après-midi, un florilège d’activités attendait les participants. Des ateliers pour tous les goûts, d’abord : apprendre à faire un podcast, inventer un cocktail des JMJ, jouer au Monopoly géant, ajouter quelques mots de portugais à son vocabulaire, s’initier au chant gospel, parler écologie et Laudato Si, découvrir ses propres émotions, partager sa foi, débattre de la justice sociale… Une cinquantaine de « stand ups » se sont enchaînés jusqu’en début de soirée. Une prière continue et des possibilités de demander le sacrement de réconciliation, aussi.
Des concerts, car pas de festival sans musique ! Plusieurs groupes de louange se sont partagé les scènes Benedictus et Ressuscito. La formation tournaisienne « Rise Up Band », créée par la pastorale des jeunes de notre diocèse, a connu un beau succès et a fait chanter, danser et prier les nombreux spectateurs.
Et puis du foot, du foot et du foot avec la toute première « Cathobel Cup » : un tournoi qui a vu s’affronter dans un stade St Jean-Paul II surchauffé, avec fair play, bonne humeur mais quand même beaucoup de compétitivité, les cinq équipes diocésaines mises sur pied. Condition pour participer : constituer une équipe comprenant des garçons, des filles et des prêtres ou religieux. Après une entrée en lice tonitruante et deux belles victoires (6-1 contre Liège et 4-3 contre Bruxelles), avouons-le, on espérait que l’équipe tournaisienne parviendrait à accéder à la finale. Le coach Philippe Pardonce et les fans ont tout fait pour soutenir leur valeureuse équipe, qui a pourtant dû s’incliner face au Brabant wallon puis à Namur, les deux finalistes. Le premier trophée mis en jeu par Cathobel a été remis par Mgr Kockerols, impartial mais ravi, aux joueurs et joueuses du Brabant wallon au terme d’une séance de tirs au but insoutenable de suspense !
Mais les petites déceptions sportives des uns et des autres n’ont pas duré bien longtemps. Parce qu’après avoir repris des forces grâce aux cinq foodtrucks alignés non loin du terrain, les centaines de jeunes encore présents « Maredsous by night » allaient encore chanter et danser jusqu’au bout de la nuit…
Agnès MICHEL
Voir aussi
- En route vers Lisbonne ! (retour sur l’Eucharistie du dimanche)