Le Festival des JMJ à Maredsous : les Tournaisiens étaient bien là !

Le Festival des JMJ à Maredsous : les Tournaisiens étaient bien là !

Ce week-end des 22 et 23 octobre 2022, l’ambiance était portugaise à l’abbaye de Maredsous. Plus de 1200 jeunes s’y sont rassemblés pour apprendre à se connaître et se préparer aux prochaines JMJ, qui se tiendront à Lisbonne à l’été 2023. Parmi eux, environ 160 ados et jeunes adultes du diocèse de Tournai ont pris part à ce week-end de folie.

En général, on termine par les remerciements aux organisateurs. Mais pour une fois, commençons par un coup de chapeau à Anaïs Guérin (responsable de Church4You, la coordination des Pastorales des Jeunes des diocèses francophones), Luc Mathues (de la pastorale des jeunes de Liège) et à toute leur équipe, issue des pastorales diocésaines. Le week-end se voulait festif, rassembleur, spirituel pour préparer comme il se doit le grand rassemblement des Journées Mondiales de la Jeunesse, du 23 juillet au 8 août 2023. Pari gagné avec 1250 participants venus (essentiellement) de Bruxelles et de Wallonie, avec des activités innombrables, des bénévoles aux petits soins, et une météo qui n’aurait pas osé perturber ces deux jours hors du temps.

Dès le milieu de matinée, c’était l’effervescence pour accueillir tout ce petit monde sur le site abbatial. En train, en voiture, en car… et en âne, peu importe le moyen de locomotion, l’important était de se joindre à la fête. Impossible de ne pas savoir qu’il s’agissait d’un festival, les signaux ne trompaient pas : un bracelet d’un jour ou pour le week-end, des gobelets réutilisables, des sacs à dos, des tentes dressées dans la prairie au pied de l’abbaye, des espaces dédiés aux différentes activités et rebaptisés pour l’occasion, et des flots de jeunes débordant d’énergie et d’enthousiasme. Comme une prolongation de l’été passé ou un avant-goût du prochain, qui lui se vivra dans la magnifique capitale portugaise.

Mais quelle drôle d’idée !

À l’initiative du pape Jean-Paul II, les premières JMJ ont eu lieu à Buenos Aires en 1987, après un Jubilé international des jeunes en 1984 puis une invitation pour l’année internationale de la jeunesse en 1985, ayant à chaque fois rassemblé des dizaines de milliers de jeunes. « Saint Jean-Paul II, mais quelle drôle d’idée tu as eue de rassembler tous ces jeunes », s’est exclamé Mgr Kockerols, qui présidait l’eucharistie d’ouverture du festival. Et pourtant, plus de 30 ans plus tard, l’aventure continue, au gré des pays et des continents, attirant des centaines de milliers de pèlerins.

S’appuyant sur la parabole de l’olivier, Mgr Kockerols interroge les jeunes massés dans la crypte de l’abbaye : « Que nous dit cette parabole des JMJ ? Que Dieu veut que nous portions du fruit… Pas avec une vie tranquille, un boulot cool, dans son canapé et avec son gsm ! Les JMJ nous aident à faire grandir l’envie de porter du fruit, chacun avec notre tempérament, notre vocation. (…) On va tous chercher de l’engrais à Lisbonne, chercher ce qui peut nous faire déployer nos ailes, développer nos branches pour donner du fruit. »

Quelques instants plus tard, entouré d’Anaïs Guérin et de Luc Mathues, le père abbé de Maredsous Bernard Lorent, se sentant un peu rock star, ouvrait officiellement ce festival de préparation aux prochaines JMJ.

La première « Cathobel Cup »

L’après-midi, un florilège d’activités attendait les participants. Des ateliers pour tous les goûts, d’abord : apprendre à faire un podcast, inventer un cocktail des JMJ, jouer au Monopoly géant, ajouter quelques mots de portugais à son vocabulaire, s’initier au chant gospel, parler écologie et Laudato Si, découvrir ses propres émotions, partager sa foi, débattre de la justice sociale… Une cinquantaine de « stand ups » se sont enchaînés jusqu’en début de soirée. Une prière continue et des possibilités de demander le sacrement de réconciliation, aussi.

Des concerts, car pas de festival sans musique ! Plusieurs groupes de louange se sont partagé les scènes Benedictus et Ressuscito. La formation tournaisienne « Rise Up Band », créée par la pastorale des jeunes de notre diocèse, a connu un beau succès et a fait chanter, danser et prier les nombreux spectateurs.

Et puis du foot, du foot et du foot avec la toute première « Cathobel Cup » : un tournoi qui a vu s’affronter dans un stade St Jean-Paul II surchauffé, avec fair play, bonne humeur mais quand même beaucoup de compétitivité, les cinq équipes diocésaines mises sur pied. Condition pour participer : constituer une équipe comprenant des garçons, des filles et des prêtres ou religieux. Après une entrée en lice tonitruante et deux belles victoires (6-1 contre Liège et 4-3 contre Bruxelles), avouons-le, on espérait que l’équipe tournaisienne parviendrait à accéder à la finale. Le coach Philippe Pardonce et les fans ont tout fait pour soutenir leur valeureuse équipe, qui a pourtant dû s’incliner face au Brabant wallon puis à Namur, les deux finalistes. Le premier trophée mis en jeu par Cathobel a été remis par Mgr Kockerols, impartial mais ravi, aux joueurs et joueuses du Brabant wallon au terme d’une séance de tirs au but insoutenable de suspense !

Mais les petites déceptions sportives des uns et des autres n’ont pas duré bien longtemps. Parce qu’après avoir repris des forces grâce aux cinq foodtrucks alignés non loin du terrain, les centaines de jeunes encore présents « Maredsous by night » allaient encore chanter et danser jusqu’au bout de la nuit…

Agnès MICHEL   

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